Décines-Charpieu

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Décines-Charpieu
Pays
drapeau de la France
     France
Région Rhône Alpes Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Arrondissement de Lyon
Canton Canton de Décines-Charpieu
Code Insee 69275
Code postal 69150
Maire
Mandat en cours
Pierre Crédoz
2001-2008
Intercommunalité Communauté urbaine de Lyon
Coordonnées
géographiques
45° 46′ 10″ Nord
         4° 57′ 34″ Est
/ 45.769444, 4.959444
Altitudes moyenne : 188 m
minimale : 171 m
maximale : 240 m
Superficie 1 701 ha = 17,01 km²
Population sans
doubles comptes
24 500 hab.
(2005)
Densité 1 440 hab./km²
Carte de localisation de Décines-Charpieu

Décines-Charpieu est une commune française, située dans le département Rhône et la région Rhône-Alpes.

Les habitants de Décines-Charpieu sont appelés les Décinois.

Sommaire

[modifier] Géographie

La ville est située au bord du réservoir du Grand-Large.

Communes limitrophes : Chassieu - Bron - Villeurbanne - Vaulx-en-Velin - Meyzieu.

La commune de Décines-Charpieu est membre du Grand Lyon (Communauté Urbaine de Lyon, créée en 1969).

[modifier] Histoire

Le 29 décembre 1967 Décines-Charpieu ( Isère ) est rattachée au département du Rhône.

La commune de Décines-Charpieu est située au cœur de l'ancien pays du Velin, dans l'ensemble appelé "plaine de Lyon", qui appartient géographiquement au Bas-Dauphiné. Son relief a été modelé par les glaciations de l'ère quaternaire, qui ont recouvert toute la région comprise entre les Alpes et le confluent du Rhône et de la Saône, laissant des traces dans le paysage, sous forme de moraines (buttes de Charpieu, du Mollard) et de dépôts de sables et de graviers. Le bloc de granit de Pierre-Frite, long d'environ quatre mètres, qui se trouve maintenant sur la place de Stepanavan, à la Soie-Montaberlet, constitue un des témoins de ces glaciations, qui ont vraisemblablement effacé toute trace d'une hypothétique présence antérieure.

Cette présence ne semble pas pouvoir être repérable avant le néolithique final (2 500 avant J.C.) ou à partir du bronze ancien (1 800 avant J.C.).

Ce n'est toutefois qu'à partir de l'implantation gallo-romaine qu'un habitat relativement important voit le jour à Décines.

A la fin du XIXe siècle, Décines est un bourg rural, en marge de la révolution industrielle. En 1876, la commune compte 1 047 habitants et 60% de la population active travaille la terre. L'économie locale s'oriente vers le développement des cultures maraîchères et l'avenir de Décines semble devoir être celui d'une commune résidentielle pour bourgeois lyonnais en villégiature.

Cependant, l'arrivée du chemin de fer (ligne de l'Est de Lyon) en 1881, et la construction du canal de Jonage (1895), qui scinde le territoire communal en deux parties reliées par un seul pont, apportent une vie nouvelle à la cité, les chantiers ayant attiré de nombreux travailleurs venus de loin. Ces changements entraînent la création de nouveaux équipements : compagnie des sapeurs-pompiers et bureau de poste.

Au début du XXe siècle, l'industrie lyonnaise poursuit son extension vers l'Est et atteint Décines. En 1907, la Société des Films s'établit à Décines ; cet établissement est acquis, en 1912, par la Société Gifrer, qui depuis lors, y fabrique essentiellement des produits pharmaceutiques.

De 1922 à 1925, la Société Lyonnaise de Soie Artificielle (S.L.S.A.) s'installe à Décines, où elle construit une très grande usine, mais aussi une cité ouvrière permettant de loger un millier de personnes, ainsi qu'une école, une église... De 1921 à 1931, la population augmente de 328 % et atteint 6 842 habitants. Cette augmentation s'effectue en marge de l'agglomération traditionnelle, la colline et le vieux noyau villageois.

Le nouvel axe de la commune est désormais l'avenue Jean Jaurès. La mairie "descend" de la colline (construction de la nouvelle mairie en 1932). Le passage d'un centre historique à un centre économique s'accompagne d'une croissance hâtive et d'implantations humaines parfois dispersées et désordonnées. La crise économique des années trente interrompt la croissance, la population baisse légèrement (6 078 habitants au recensement de 1936), mais la municipalité doit poursuivre l'aménagement communal, que l'extension des années précédentes a rendu nécessaire.

Deux importantes usines s'implantent en 1957 et 1958 (NORMACEM et SARB), alors que la Société Lyonnaise de Textiles (nouvelle appellation de S.L.S.A.) ferme ses portes en 1959. Quelques années plus tard, ses bâtiments, ainsi que ceux des cités ouvrières, sont acquis par la Société Rhône-Poulenc.

De 1954 à 1962, la population augmente de 5 à 6% par an. En 1965, Décines compte 12 849 habitants. Dans les années soixante, apparaissent les premiers immeubles collectifs.

En 1968, Décines quitte le département de l'Isère pour celui du Rhône, avant de devenir, en 1969, membre de la Communauté urbaine de Lyon.

Dans les années 70 et 80, au fil des constructions, Décines a vu apparaître plusieurs quartiers : Prainet II et ses immeubles collectifs ; Champ-Blanc, Bonneveau, le nouveau quartier de Montaberlet et leurs pavillons ainsi que Les sablons/berthodiere.

Au cours des années 90, le centre-ville s'est renforcé avec la construction d'immeubles sur la rue de la République et sur la place François Mitterrand. En 1999, la population de Décines s'élève à 24 193 habitants.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 à ? Pierre Crédoz PS
1991 à 2008 Pierre Crédoz PS
1967 à 1991 Pierre Moutin PS

[modifier] Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[1])
1962 1965 1968 1975 1982 1990 1999
10931 12849 15297 20031 22832 24564 24193
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Mémorial arménien Place de La Libération, inauguré le 4 juin 1972 (la première pierre en avait été posée le 24 avril 1965, soit cinquante ans après le début du génocide arménien; la ville de Décines compte une importante communauté arménienne)
    • Rue du 24 Avril 1915 (ex Rue Branly), inaugurée le 24 avril 1965
    • Place Stepanavan, inaugurée le 19 octobre 1997.
  • Menhir du Montaberlet, ou de Pierre-Fitte ; monument historique.
  • Le futur stade de l'Olympique lyonnais, prévu sur le site de Montout. Ouverture prévue en 2010, à voir selon les résultats de la concertation en cours.
  • Le Parc Maurice Sauthier
  • Le Toboggan, centre culturel de la ville (Lieu d'expositions, médiathèque, salle de spectacle, cinéma)[2]

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Jean Djorkaeff et Youri Djorkaeff, tous deux footballeurs français, sont deux figures locales de Décines-Charpieu. En avril 2007, Youri prend la présidence du club de football local, l'UGA Décines (Union Générale Arménienne), dans lequel son père et ses deux frères, Denis et Micha, étaient déjà très impliqués.
  • Maurice Sauthier, résistant décinois né le 21 juin 1918 à Bourg-Saint-Maurice, mort le 30 octobre 1958. Maurice Sauthier tenait avec ses parents, un café à Décines-Charpieu appelé le "Café de la Gare", qui servait de boîte aux lettre entre les maquis du plateau de Crémieu et la Résistance à Lyon. Il était membre des Sauveteurs et Avirons Décinois, et il utilisa leur locaux pour cacher des armes (sous les barques). Appartenant au réseau "Combat", il fut arrêté le le 19 juin 1943 par la Gestapo , au retour d'une mission à Bourgoin. Emprisonné à Montluc, Fresne, Compiègne, déporté à Weimar et Dora, il rentrera le 12 mai 1945, avec une santé très ébranlée. Il mourra 13 ans plus tard.
  • André Brun, combattant de la Résistance né le 19 mai 1920 à Décines-Charpieu, évadé d'un chantier de jeunesse, il devint maquisard en Savoie, il fut fusillé par les allemands le 1er mai 1944, il avait 24 ans

[modifier] Evènements liés à la commune

  • Décines à vélo : Balade familiale organisé chaque année à travers les espaces urbains et naturels de Décines.

[modifier] Projet de construction d'OL Land

En 2007, la commune a été choisie comme lieu de construction du nouveau stade de l'Olympique lyonnais. Ce projet divise les habitants et les commerçants de la commune. Des associations ont été crées pour soutenir le projet, mais aussi pour le dénoncer.

[modifier] Jumelages

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes et références

  1. Décines-Charpieu sur le site de l'Insee
  2. site officiel du Toboggan.

[modifier] Liens externes



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