Fontaines-Saint-Martin

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Fontaines-Saint-Martin
Carte de localisation de Fontaines-Saint-Martin
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Arrondissement de Lyon
Canton Canton de Neuville-sur-Saône
Code Insee 69087
Code postal 69270
Maire
Mandat en cours
P. Laurent
2001 - 2008
Intercommunalité Communauté urbaine de Lyon
Latitude
Longitude
45° 50′ 42″ Nord
         4° 51′ 14″ Est
/ 45.845, 4.85388888889
Altitude 182 m (mini) – 288 m (maxi)
Superficie 2,74 km²
Population sans
doubles comptes
2 721 hab.
(1999)
Densité 993 hab./km²

Fontaines-Saint-Martin est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.

Les habitants de Fontaines-Saint-Martin sont appelés les Saint-Martinois.

L'extrémité ouest du village se trouve à quelques centaines de mètres de la Saône. Le village s'étend de part et d'autre d'un renfoncement dans le plateau de la Dombes. Les communes limitrophes sont notamment Fontaines-sur-Saône au sud et sud ouest, Cailloux-sur-Fontaines à l'est et nord est, Rochetaillée-sur-Saône au nord ouest.

Sommaire

[modifier] Lieux-dits et écarts

Le David et le Buisson avec son château médiéval sont les hameaux les plus anciens (XIe et XIIe siècles). Puis vînrent les hameaux des Guettes et des Prolières avec la présence de moulins à grains et à huile sur le ruisseau de la Roÿe qui pris ensuite le nom de ruisseau des Vosges. Le Trève Oray et le Mas-Joint datent du XVIe siècle, et plus récemment apparurent les hameaux du Cantin, du Petit Moulin et de la Ruelle quand le cimetière placé autour de l'église fut déplacé en haut de la montée du même nom en 1835. Deux autres lieux géographiques en France portent un nom identique, la commune de La Fontaine-Saint-Martin dans la Sarthe, et Les Fontaines Saint-Martin, lieu-dit en Gironde à côté de Blaye. Ces trois sites avec comme point commun le passage de voies romaines sur leurs terres qu'empruntait Saint-Martin pour aller évangéliser les campagnes gauloises.

[modifier] Histoire

Le village, autrefois Saint Martin de Fontaines (de 1245 à 1850), a été fondé par Saint Martin de Tours en 377, qui avait participé à la fondation des premières communautés chrétiennes du Val de Saône lors de ses séjours répétés au monastère de l'ile Barbe. Cette année là, il détruisit un temple romain dédié à Isis, dont certains restes (en marbre de Carrare) ont été découverts récemment lors de fouilles. Puis il baptisa les habitants du village aux fontaines nombreuses qui existaient, ce qui fut l'origine du nom de la bourgade. Au Moyen-Âge la commune était un lieu de pèlerinage réputé, les pèlerins venant prier Saint-Martin, premier patron de la France. Une fontaine trônant sur la place du village fait référence à l'épisode fameux de la cape que le saint partagea en deux.

Du comté de Savoie puis duché de Savoie, au royaume de France, Saint-Martin de Fontaines fut savoyarde jusqu'au traité de Turin en 1696, de nombreuses croix de Savoie dans l'église et sur le blason communal rappellent ces origines. Saint-Martin de Fontaines rassemblait les communes de Fontaines sur Saône (paroisse Saint-Louis) et de Cailloux sur Fontaines (paroisse Notre-Dame de Cailloux). Cailloux se sépara de la commune mère en 1793 et Fontaines en 1850.

Après être tombée sous la protection des comtes de Savoie au XIIIe siècle et indirectement, dans le Saint Empire, la province du Franc-Lyonnais à laquelle appartenait le village est réunie au royaume de France quelques siècles plus tard. En 1789, le Franc-Lyonnais occidental prend sa place dans le nouveau département de Rhône et Loire.

[modifier] Le Franc Lyonnais

Au milieu du Moyen-Âge (XIIIe siècle) nos villages du Val de Saône, appartenaient aux comtes de Beaujeu, qui eux-mêmes étaient vassaux du Duc de Savoie. Le premier document connu où figure le terme de « Franc-Lyonnois » apparaît en 1473. À cette époque les paroisses de la rive gauche du Val de Saône situées au Nord de Lyon n’étaient convoitées par personne. C’était une zone pauvre, avec des sols ingrats et facilement inondables, où les bovins, mais surtout les ovins pâturaient en semi-liberté. On y pratiquait les cultures du chanvre et du lin. Jusqu'au XVe siècle l’histoire de ces paroisses est jalonnée de différentes procédures et de luttes incessantes de la part des archevêques de Lyon pour l'appartenance de ces territoires. Finalement, le Duc Louis de Savoie (1439-1465) propriétaire de cette région demanda la protection au Roi de France Charles VII, qui accepta cette demande en janvier 1455. Étrange pays que ce Franc-Lyonnois qui survécut jusqu'à sa suppression par la Constituante en 1790 ! Les ducs de Savoie eurent l’intelligence de passer oralement avec les rois de France, sans aucun traité écrit, un contrat tacite pour les habitants de ces communes qui gardaient tous leurs privilèges, leurs anciens usages et leurs coutumes antérieures. Les habitants du Franc-Lyonnais avaient su intelligemment se donner au pays le plus fort. Ainsi naquit une certaine « zone franche » qui pendant trois siècles fut une minuscule dépendance du duché de Savoie (jusqu’en 1696 au traité de Turin) puis de la principauté des Dombes, qui sut conserver ses privilèges et ses usages, très comparables à ceux d’Andorre aujourd’hui. Par lettres patentes, le roi Henri II confirma ces privilèges en 1556, puis Henri IV en janvier 1596 et le roi Louis XIV en juillet 1644. Par arrêté du 16 mai 1734, le roi Louis XV renouvellera l'exemption des tailles aux habitants du Franc-Lyonnais. Outre les différents conflits paroissiaux qui eurent lieu au XVIIe siècle, cette zone franche créa des différends entre les Cabaretiers Lyonnais et Croix-Roussiens de part les droits acquis par les Seigneuries du Franc-Lyonnais, qui n'étaient pas concernées par de nouvelles impositions sur l'entrée du vin dans la ville de Lyon et qui apportaient des préjudices aux aubergistes lyonnais. La Croix-Rousse devenait ainsi un important entrepôt de vin et toutes les maisons de son quartier devenaient de ce fait des "cabarets" qui faisaient se déplacer toute la population lyonnaise. C’est pour ces raisons que l’on nomme parfois notre région historique « la République du Franc-Lyonnais ». Elle était gérée par un syndic, nommé tous les trois ans par la population (uniquement les hommes d’âge majeur étaient électeurs). « Ses habitants étaient exempts des droits d’aide, de la gabelle, de la taille, et des autres impôts perçus par le royaume de France. Ils ne fournirent jamais des recrues à la milice. En fait, ils étaient considérés comme des habitants résidants sur un territoire étranger et fiscalement autonome. Leur seule obligation était de payer à l’État, tous les huit ans, un don gratuit de 3.000 livres qui était remis le jour de la Saint-Martin (27 novembre), après la célébration de grand messe, par le syndic du Franc-Lyonnais au Trésorier payeur général de la Province du Lyonnais. »

''''Quelles furent les limites territoriales du Franc Lyonnais ?' Elles ont évolué au cours de ces 335 années d’existence. Pourquoi ? Tout simplement parce que les limites communales n’étaient pas aussi strictes que maintenant et que nos propres villages ont évolué. Ainsi, en 1790 la paroisse de Saint-Martin de Fontaines avait deux paroisses suffragantes : Notre-Dame de Fontaines (Cailloux qui se sépara en 1793) et Saint-Louis (Fontaines sur Saône qui se sépara en 1850). Il en va de même pour Fleurieu ou Montanay, et surtout Vimy (Neuville sur Saône) qui voyait ses terres s’étendre sur Genay ou Montanay. Le Franc-Lyonnais est donc constitué sur la rive gauche de la Saône, d’une bande d’une douzaine de kilomètres de longueur et d’une largeur inégale d’environ quatre kilomètres qui touchent les départements actuels du Rhône et de l’Ain. On peut donner comme limite sud, les remparts nord de Lyon et comme limite nord le ruisseau de Massieux. Cela donnait une dizaine de paroisses dont la zone la plus étendue fut : Le château de Cuire, et Caluire pour le tiers de son territoire actuel, une partie haute du plateau de la Croix-Rousse, Sathonay Village, Sathonay-Camp ; Saint-Martin de Fontaines (Fontaines Saint-Martin, Cailloux-sur-Fontaines, Fontaines sur Saône) ; Rochetaillée sur Saône (en partie) ; Vimy (Neuville sur Saône) qui devînt la capitale ; Fleurieu sur Saône ; Genay ; le hameau de Bernoud ; un quart du territoire de Civrieux en Dombes ; une partie de Saint-Jean de Thurigneux ; Saint Bernard (à Riottier ;

Le Grand-Lyon reconnaît comme limites actuelles du Franc-Lyonnais : Cailloux, Saint-Martin, Fontaines, Rochetaillée, Sathonay-Village, Sathonay-Camp, Genay, Montanay, Fleurieu et Neuville soit dix communes. Fontaines Saint-Martin est la seule de ces dix communes qui est entourée uniquement par des anciennes paroisses du Franc-Lyonnais. « Protéger la qualité singulière de ce territoire, percevoir sa fragilité et sa richesse, assurer des choix pertinents en matière d’aménagement urbain, tenir compte de l’histoire de l’architecture et de l’agriculture, respecter la terre et l’authenticité des lieux, tels sont les enjeux qui doivent réunir les élus et responsables du Franc-Lyonnais ».

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Patrick Laurent sans Maire-bâtisseur
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Maires de Saint-Martin de Fontaines, puis de Fontaines Saint-Martin, depuis la Révolution

  • Avant 1789 Comte François de Saint-Georges, Président de la Paroisse - Chanoine de sa Sainteté 
  • 1790-1791 Jean Morel, Président du Syndic
  • 1791-1791 Levrat, Président du Syndic
  • 1791-1792 Benoît Clair, Président du Syndic
  • 1792-1793 Roberjot, Président de la Communauté
  • 1793 Genouilleux Citoyen-Maire
  • 1793-1794 Pierre Renard, Savetier, Greffier, tenant le rôle de maire sous la Terreur
  • 1794-1799 Boisvert, Vigneron, Citoyen-Maire
  • 1799-1808 François Simon, Cultivateur, Maire
  • 1808-1812 Favre de Longry, propriétaire, Maire
  • 1812-1815 Jean Pistre, cultivateur, Maire
  • 1815-1816 Antoine Generaux, Maire
  • 1816-1825 Jean-Claude Foulet, Maire
  • 1825-1829 Robert Chorace, Maire et Conseiller du Département
  • 1829-1830 François Robert, Maire
  • 1830-1849 Louis Perrot, Meunier, Maire et Conseiller Général
  • 1849-1855 François Laverriere, Cultivateur, Maire
  • 1855-1865 Nicolas Chatanay, Cultivateur, Maire
  • 1865-1870 Joseph Maniquet, Propriétaire, Maire, Sénateur suppléant d'Empire
  • 1870-1871 Joseph Descompte, Tisserand, Maire
  • 1871-1876 Antoine Chevrot, Maire
  • 1876-1878 Jean-Baptiste Chatanay, Cultivateur, Maire
  • 1878-1890 Claude Berrey, Cultivateur, Maire
  • 1890-1902 Antoine Chatanay, Cultivateur, Maire, Président du Syndicat Agricole
  • 1902-1909 François Collomb, Cultivateur, Maire, Chevalier du Mérite agricole
  • 1909-1911 Antoine Chatanay, Cultivateur, Maire, Président du syndicat agricole
  • 1911-1912 Louis Labrosse, Cultivateur, Maire
  • 1912-1919 Pierre Gonnard, Cultivateur, Maire, Président Coopérative du Sud-Est, Chevalier du Mérite Agricole
  • 1919-1920 Maurice Piguet, Ingénieur, Maire
  • 1920-1929 Jacques Gauthier, propriétaire, Maire, Chevalier de la Légion d'Honneur
  • 1929-1938 Claude Cochet, Ingénieur, Maire
  • 1938-1939 Marius Armand, Cordonnier, Maire
  • 1939-1945 Félix Rollet, Avoué, Maire, Vice-Président de la Courly
  • 1945-1977 Charles Laroche, Cultivateur, Doyen des Maires du Rhône, 32 années comme maire
  • 1977-2001 Pierre Magnard, Chef Cuisinier, Maire, Conseiller Communautaire
  • 2001-2008 Patrick Laurent, Ingénieur Agronome, Maire, Vice-Président du Grand-Lyon, chevalier du Mérite Agricole

[modifier] Démographie

Évolution de la population de Fontaines-Saint-Martin
Date Nombre d'habitants
1962
1026
1968
1306
1975
1826
1982
2056
1990
2124
1999
2721
2007
2642

[modifier] Lieux et monuments

L'Église est le monument historique le plus important du village et raconte l'histoire de la commune et de ses habitants au travers les âges. Fondée en 377 par Saint-Martin, une chapelle fut bâtie au IX siècle qui existe encore dans la nef latérale droite de l'église. Puis une église plus importante à été construite au XVII siècle, son autel est exposé dans la chapelle Sainte-Philomène. Enfin, en 1835, fut édifiée l'église actuelle qui a été financée dans sa totalité par le Chanoine Colomb de Gast, curé de la paroisse. Entièrement rénové à l'extérieur comme à l'intérieur, ce monument sacré à classer dans le rustique flamboyant, rappelle les églises Savoyardes et Piémontaises. Le mardi 19 mars 1989, dans les salons de la Préfecture du Rhône, le maire recevait des mains de Monsieur Yves Bruyas, vice-président du Conseil Général le Premier Prix Départemental pour la protection du patrimoine historique et artistique, à l'occasion de la restauration intérieure de l'Église de Saint-Martin.

[modifier] Le ruisseau des Echets

Il y a six cents ans la région à la place du marais des Echets il y avait un lac. Le mot « échet » désignait en patois savoyard une dépression. Cet « échet » recevait les eaux de pluie provenant d’une lieue à la ronde (une lieue équivalait à environ quatre kilomètres). Ce lac n’avait pas d’exutoire. Comme une grande partie de la Province des Dombes, cette grande étendue d’eau rendait la région insalubre où sévissaient la malaria et le paludisme qui à cette époque laissaient espérer une durée de vie d’une trentaine d’années seulement. En 1407, la famille Thouard de Villars ayant besoin d’argent, vend ces terres au Duc de Savoie Amédée VIII (1391-1439). Le Duc, après avoir visité la région et constaté le mauvais état de santé de ses nouveaux sujets, décide d’assainir la contrée en asséchant le lac. Il s’inspira des travaux réalisés par les moines de la Trappe des Dombes au Plantay. Deux solutions s’offraient au Duc, soit un exutoire en direction du Rhône, soit un déversoir en direction de la Saône. C’est la dernière solution qui fut retenue par les ingénieurs en hydraulique du nouveau Seigneur. À moins d’une lieue à l’Ouest, il y avait le ruisseau Martin qui prenait sa source sur le plateau situé sur la commune de Saint-Martin de Fontaines (aujourd’hui Cailloux) et qui se jetait dans la Saône à Rochetaillée. Pour réaliser ces travaux de « Titans », Amédée VIII décide de réquisitionner les habitants de Saint-Martin et de son hameau de Notre-Dame (Cailloux). Mais les villageois encouragés en sous main par les habitants du Royaume de France qui étaient frontaliers sur la rive droite de la Saône, refusent tout net ce travail.

Les tractations durent…cent ans !. Un accord est enfin trouvé entre les Saint-Martinois et les émissaires du Duc de Savoie Charles III (1505-1553). Une tranchée de 2,9 kilomètres est percée. À certains endroits elle est très profonde, atteignant 25 mètres au lieu dit « les profondières » sur la commune de Cailloux. Le canal fut mis en eaux en 1512. Les terrassiers ne furent jamais payés, mais ils reçurent leur salaire sous forme de parcelles de terrain sur l’ancien marais que l’eau en s’évacuant avait libérées. Certaines familles très anciennes de Cailloux sont encore propriétaires de ces parcelles dans le marais de Echets depuis cette époque. Mais on dit aussi que les titres de propriété n’ayant pas été faits en bonne et due forme par les notaires de l’époque, leurs enfants se sont appropriés injustement des hectares d’étangs et de chasse… Leurs descendants, toujours propriétaires, ont aujourd’hui de grosses études de notaire à Lyon. L’eau s’écoula comme l’avait prévu les ingénieurs, mais le lac couvrait encore 1.800 hectares (plus que 800 ha au début du siècle). En 1970 une association de propriétaires décida d’assécher complètement le marais, contre l’avis de la Chambre d’agriculture de l’Ain. Une canalisation ovoïde (2m x 1,20m) est enfouie au fond de la tranchée creusée il y a plus de quatre cents ans et le marais s’est réduit à 80 hectares. Au début du XIXe siècle, un groupement de meuniers de la vallée des Prolières animé par Louis juillet (grand-père de Soliman Pacha), puis par Louis Perrot (maire de Saint-Martin pendant vingt ans), décide de creuser un tunnel qui reliera le ruisseau des Echets au ruisseau des Vosges, afin d’arroser les sept moulins (six pour le grains, un pour l’huile) qui jalonnaient ce ruisseau dénommer à l’époque et jusqu’en 1914 « La Roÿe ». Ces moulins étaient toute la richesse économique du village et le manque d’eau aurait été une catastrophe. Le but de ces travaux était d’alimenter en eau toute l’année ces sept moulins, en période estivale mais surtout en octobre au moment du « rouissage » du chanvre. Ce tunnel existe toujours, les vieux Saint-Martinois se souviennent d’y avoir joué à cache-cache petits. Il a également été utilisé lors de la résistance en 1944-1945 pour cacher les fugitifs. Les entrées dans ce souterrain peuvent encore être observées aujourd’hui, mais surtout ne vous aventurez pas à l’intérieur, on ne répond plus de sa solidité !.

Des actions récentes ont été menées sur ce ruisseau. En 1993 la MJC organise une réunion publique de sensibilisation auprès de la population pour connaître le sentiment des habitants sur le devenir du ruisseau des Echets. Quatre cents personnes sont présentes et l’on ressent un grand intérêt se développer pour une action future. Un petit groupe d’animateurs se constitue et décide d’organiser une action de sauvegarde de l’environnement des rives et du lit du ruisseau. Le 5 juin 1994 est réalisé le premier nettoyage du ruisseau, avec la participation de près de trois cents personnes qui ramassent 30 tonnes de déchets, soit 80 mètres cubes. L’effet médiatique est important car la presse et la télévision relatent l’événement. A partir de ce moment, la « mission écologique du Grand Lyon » s’intéresse au projet. Cet organisme, créé en 1990, a pour objet de préserver une trame verte autour de la communauté urbaine. En décembre 1994 une exposition est organisée sur le ruisseau des Echets dans la salle du Conseil de Fontaines Saint-Martin. Les communes de Rochetaillée, Fleurieu, Montanay et Saint-Martin installent et présentent les différents panneaux et documents. Début 1995, cinq fiches d’action sont approuvées par la mission écologique du Grand Lyon qui les finance : sortie sur le site des classes des écoles élémentaires, deuxième nettoyage le 5 février 1995, enlèvement des décharges sauvages, brochure sur les droits et les devoirs concernant les ruisseaux non domaniaux, élaboration d’un livre sur le ruisseau des Echets, avec la participation de vingt enfants des différentes communes riveraines et d’un professionnel de l’édition, Dominique Simon. D’autres actions se poursuivent de nos jours. C'est le syndicat mixte le SIVRE qui gère ce site.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Plusieurs personnages célèbres ont séjourné dans la commune de Saint-Martin de Fontaines : Hugues I de Bourgogne (1106), le pape Innocent IV (1244), le cardinal Pierre de Tarentaise (1271) qui deviendra pape sous le nom de bienheureux Innovcent V, le Duc de Savoie Amédée VIII (1420), le cardinal Charles de Bourbon (1448), le duc de Savoie Charles III (1510), le cardinal Jean de Lorraine (1538), Camille de Neuville de Villeroy archevêque de Lyon (1663), le Duc de Savoie et Roi de Sardaigne Victor-Amédée II (1682), le cardinal Joseph Fesh oncle de Napoléon (1836)...mais surtout deux hommes célébres vécurent à Saint-Martin, Joseph Sève (1788-1860) dit "Soliman Pacha" capitaine de hussard sous le premier empire et généralissime des armées égyptiennes du roi Méhémet Ali, dont le grand père était meunier à Saint-Martin aux Prolières, et Jean-Henri Lagrange (1845-1909) qui fut président du Conseil Général du Rhône et qui demeurait au Mas-Joint. Le saint curé d'Ars, ami intime du chanoine Colomb de Gast, séjourna souvent à la cure. Il confessait les Saint-Martinois dans le confessionnal toujours situé dans la chapelle de Saint-Antoine de Padoue. Le chanoine fut chargé d'instruire pour le Vatican le procès en béatification de Jean-Marie Vianney.

[modifier] Joseph Anthelme Sève (1788-1860) dit SOLIMAN PACHA

Notre vallée est riche de 7 moulins. L’un d’entre eux, le moulin des Prolières, cache l’histoire de l’homme le plus célèbre du village Joseph Anthelme Sève (1788-1860), plus connu sous le nom de Soliman Pacha. Ancien capitaine du 6° Hussard du premier empire, cet officier de Napoléon avait passé son enfance dans ce moulin dont son grand père était le métayer. À la Restauration il se plaça aux ordres de Méhémet-Ali, Vice-Roi d’Égypte. Il deviendra son confident et son ami et sera nommé Généralissime des armées égyptiennes. C’est sur son initiative que Ferdinand de Lesseps constructeur du Canal de Suez, Horace Vernet grand peintre de l’époque, Gustave Flaubert l’écrivain et Gérard de Nerval le poète séjournèrent souvent aux pays des Pharaons. Une de ses filles se maria avec Chérif Pacha, petit fils de Méhémet-Ali, dont la descendance régna avec les rois Farouk 1er et Fouad II. Son arrière petite-fille, la Princesse Fawzia toujours en vie, fut la première femme du Shah d’Iran. Le 5 mai 1846, date anniversaire de la mort de Napoléon 1er, le roi Louis-Philippe nomme, sur le Champ de Mars, Grand Officier de la Légion d’Honneur le Généralissime Egyptien Soliman Pacha. Lors de ses passages en France il venait toujours se ressourcer une dizaine de jours dans notre village où il séjournait dans le moulin familial.

[modifier] Curés de la Paroisse Saint-Martin de Fontaines depuis Louis XIV

  • Avant 1700 Chanoine Claude Duchastre, paroisses St-Martin - Nd de Cailloux, Vicaires : Delacour, Dupont
  • 1700-1707 Simon de Larochette, paroisses St-Martin - Nd de Cailloux, Vicaires : Malboz, Simon
  • 1707-1745 Claude Imbert, paroisses St-Martin - Nd de Cailloux

Registres paroissiaux tenus par des prêtres de passage

  • 1777-1791 Chanoine François de Saint-Georges, paroisses St-Martin - Nd de Cailloux, Vicaire : Jean Imbert
  • 1791-1791 François Tholleret, réfractaire, paroisses St-Martin - Nd de Cailloux
  • 1791-1793 Antoine Blanc, prêtre assermenté, paroisses St-Martin - Nd de Cailloux
  • 1793-1803 Pas de prêtres réguliers, l'Église de Saint-Martin demeure fermée presqu'en permanence
  • 1803-1822 Antoine Ratton, paroisses St-Martin - St Louis
  • 1822-1827 Paul Cathelin, paroisses St-Martin - St-Louis - Teraillon
  • 1828-1830 Jean Chovel, paroisses - St-Martin - St-Louis - Montgay
  • 1830-1832 Pas de curé pendant deux années, paroisses St-Martin - St-Loui - Montmartin
  • 1832-1838 Chanoine Adrien Colomb de Gast, paroisses St-Martin - St-Louis, Vicaire : Saillard
  • 1838-1851 Maurice Dechavanne, paroisses St-Martin - St-Louis, Vicaire : Daval
  • 1851-1854 Jean Bonhomme, paroisse St-Martin, Vicaire : Pizay
  • 1854-1871 Pierre Neyron, paroisse St-Martin, Vicaire : Farjas
  • 1871-1888 Michel Beraud, paroisse St-Martin, Vicaire : Bonnard
  • 1888-1897 Henri Garnier, paroisse St-Martin, Vicaire : Masson
  • 1897-1906 Georges Mejasson, paroisse St-Martin, Vicaire Chaland
  • 1906-1922 Joseph Grange, paroisse St-Martin
  • 1922-1939 Claude Chachuat, paroisse St-Martin
  • 1939-1951 Emmanuel Birken, paroisse St-Martin
  • 1951-1954 Différents prêtres du Prado desservent la Paroisse
  • 1954-1958 Fernand Lacroix, paroisses St-Martin - Rochetaillée
  • 1958-1974 Marcel Laverriere, paroisses St-Martin - Nd de Cailloux

Plusieurs mois sans curé, création de l'association la St-Martin

  • 1975-1985 Jean Dufournet, paroisses St-Martin - Nd de Cailloux
  • 1985-1992 Michel Gloppe, paroisses St-Martin - Cailloux- Sathonay Village
  • 1992-2003 Jacques Gautier, paroisses St-Martin - Cailloux - Sathonay Village
  • 2003-2005 Patrick Rollin, Vicaire Episcopal, paroisse Saint-Roch en Val de Saône
  • depuis 2005 Xavier Grillon, paroisse Saint-Roch en Val de Saône

[modifier] Transports

[modifier] Voir aussi

  • Communes du Rhône
  • A lire, l'Aube précède l'Aurore et Hier engendre Demain, livres d'histoire sur la commune.


Communes de la Communauté urbaine du Grand Lyon

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[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes