Confiteor

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Christianisme
Les trois grandes confessions :
Catholicisme
Orthodoxie
Protestantisme

Cet article fait partie de la série
Catholicisme
Conciles
Concile de Trente
Concile Vatican I
Concile Vatican II
Dogmes catholiques
Débats contemporains
Catholicisme libéral
Catholicisme en France
Crise moderniste
Catholiques réformateurs
Théologie
Théologie catholique du XXe siècle
Docteurs de l'Église
Théologie morale
Vocabulaire catholique
Magistère de l'Église
Clergé
Pape
Cardinal
Archevêque
Évêque
Prêtre
Diacre
Moines et moniales
Dialogue inter-religieux
Relations avec les autres religions
Relations avec les autres Églises
Hérésie

Confiteor est le titre d'une prière liturgique latine commençant par ce mot latin signifiant « Je reconnais, j'avoue ». La version française est connue sous le titre Je confesse à Dieu . Par cette prière, le chrétien (catholique romain) se reconnaît devant Dieu pécheur vis-à-vis de Lui et vis-à-vis des hommes ; il sollicite son pardon.

On récite cette prière notamment au début de la messe et au cours du sacrement de Réconciliation (sacrement de Pénitence), dans l'un et l'autre cas, comme préparation spirituelle au sacrement qu'on s'apprête à recevoir, ainsi qu'en beaucoup d'autres occasions, en prière individuelle ou collective.


Les liturgies orientales d'Antioche et d'Alexandrie commencent aussi la messe avec une confession des péchés. Les premiers sacramentaires romains ne sont pas très détaillés sur le sujet, ne mentionnant que l'introït, mais dès le XIe siècle des préparations à la confession étaient faites sur l'autel. Le Micrologue de Bernold de Constance est le premier texte qui cite directement le Confiteor. Les versions du texte ont varié avec l'histoire des ordos et des conciles, par exemple avec le concile de Ravenne ou les missels de Paul III et de Pie V.

Il a été de coutume de dire deux fois le Confiteor : d'abord le prêtre aux fidèles, ensuite les fidèles au prêtre. Alors, les prêtres et servants prononçaient le Miseratur, faisaient le signe de la croix et récitaient la prière Indulgentiam.

Dite seulement une fois, elle était souvent prononcée lorsque la messe se déroulait en dehors de l'église ou avant le dernier sacrement du malade. En ce moment, c'est le célébrant qui doit répondre par les Miseratur et Indulgentiam et non le contraire. Le diacre devait chanter cela avant la communion de la messe solennelle et avant la réception des indulgences.

Les dominicains invoquent spécialement Saint Dominique de Guzmán dans leurs célébrations. Il est aussi possible de dire cette prière en dehors de la liturgie, en privé.

C'est du Confiteor que vient le célèbre « Mea culpa, mea maxima culpa » courant dans l'expression écrite et parlée (« c'est ma faute, ma très grande faute ») que le fidèle dit en se frappant la poitrine.

Sommaire

[modifier] Le texte de la prière

[modifier] Français (Missel de Paul VI)

Je confesse à Dieu tout-puissant,
je reconnais devant mes frères
que j'ai péché en pensée, en parole,
par action et par omission;
oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie,
les anges et tous les Saints,
et vous aussi mes frères,
de prier pour moi le Seigneur notre Dieu

Que le Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde,
qu'il nous pardonne nos péchés
et nous conduise à la vie éternelle.
Amen.

[modifier] Latin (Missel de Paul VI)

Confìteor Deo omnipotènti
et vobis, fratres,
quia peccàvi nimis cogitatiòne,
verbo, òpere et omissiòne,
mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.
Ideo precor beàtam Mariam semper Virginem,
omnes Angelos et Sanctos, et vos, fratres,
oràre pro me ad Dòminum Deum nostrum.

Misereàtur nostri omnìpotens Deus et,
dimìssis peccàtis nostris,
perdùcat nos ad vitam aetèrnam.
Amen.

[modifier] Français (version tridentine)

Je confesse à Dieu Tout-Puissant,
à la Bienheureuse Marie toujours vierge,
à Saint Michel Archange,
à Saint Jean-Baptiste,
aux Saints Apôtres Pierre et Paul,
à tous les Saints,
et à vous, mon Père,
que j’ai beaucoup péché, par pensées,
par paroles et par actions.
C’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute.
C’est pourquoi je supplie la Bienheureuse Marie toujours vierge,
Saint Michel Archange,
Saint Jean-Baptiste,
les Saints Apôtres Pierre et Paul,
tous les Saints et vous mon Père,
de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Ainsi soit-il.

[modifier] Latin (version tridentine)

Confiteor Deo omnipotenti,
beatæ Mariæ semper Virgini,
beato Michæli Archangelo,
beato Ioanni Baptistæ,
sanctis Apostolis Petro et Paulo,
omnibus Sanctis,
et tibi, pater,
quia peccavi nimis cogitatione,
verbo et opere:
mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.
Ideo precor beatam Mariam semper Virginem,
beatum Michælem Archangelum,
beatum Ioannem Baptistam,
sanctos Apostolos Petrum et Paulum,
omnes Sanctos, et te, pater,
orare pro me ad Dominum Deum nostrum.
Amen.

[modifier] Français (rite dominicain)

Je confesse à Dieu Tout-Puissant,
à la Bienheureuse Marie toujours vierge,
à Saint Dominique notre père,
à tous les Saints,
et à vous, mes frères,
que j’ai beaucoup péché, par pensées,
par paroles, par actions, et par omissions.
C’est ma faute.
C’est pourquoi je vous supplie de prier pour moi.
Ainsi soit-il.

[modifier] Latin (rite dominicain)

Confiteor Deo omnipotenti,
et beatæ Mariæ semper Virgini,
et beato Dominico patri nostro,
et omnibus Sanctis,
et vobis, fratres,
quia peccavi nimis cogitatione,
locutione, opere et omissione,
mea culpa:
precor vos orare pro me.
Amen.