Signe de la croix
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La définition du signe de la croix ou signe de croix a deux aspects : le geste du signe de croix et le symbole de la croix.
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[modifier] Dans les Églises chrétiennes
Le signe de croix est un geste utilisé par un grand nombre d'Églises chrétiennes au cours des offices ou de la prière collective ou individuelle. Il est l'un des rares gestes de la prière chrétienne.
Matériellement, il consiste à toucher successivement, du bout des doigts de la main droite, son front, son cœur, son épaule gauche puis son épaule droite.
Les orthodoxes le pratiquent dans un ordre légèrement différent, touchant l'épaule droite avant la gauche des trois premiers doigts de la main (pouce, index, majeur) réunis ensemble pour symboliser l'unité de la Trinité (Un seul Dieu en Trois personnes : Père, Fils et Esprit Saint)
[modifier] Dans les Églises issues de la Réforme
Les courants issus de la Réforme l'utilisent avec parcimonie. Toutefois, son usage est plus intense dans les courants luthériens, par exemple, après avoir reçu la Sainte Cène.
La plupart des courants évangéliques ne l'utilisent pas du tout.
[modifier] Dans l'Église catholique
Il se fait en prononçant les paroles suivantes : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, Ainsi soit-il (ou Amen).» et marque l'adhésion à la Foi et au mystère de la Sainte Trinité, c'est-à-dire l'unicité de trois personnes en un seul Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit.
Il rappelle en même temps la mort du Christ sur la croix, sa Résurrection et la profession de foi Trinitaire.
Les catholiques le réitèrent souvent :
- chaque fois qu'ils rencontrent le symbole de la croix (église, calvaire, procession,...)
- à l'entrée des églises, après avoir trempé le bout de l'index et du majeur dans un bénitier
- dans le cadre de la liturgie, pour marquer certaines étapes ou pour accompagner une bénédiction qu'ils reçoivent
- pour ouvrir ou pour conclure une oraison comme la prière quotidienne en famille ou le benedicite avant un repas
- dans les moments importants de la vie, par exemple en assistant à un décès
- autrefois, il arrivait que des personnes se trouvant en présence de manifestations présumées diaboliques fassent ce signe pour marquer leur fidélité à la lumière divine et rejeter l'esprit du mal.
[modifier] In hoc signo vinces
Lors d'une bataille contre Maxence où ses troupes étaient mal en point, l'empereur Constantin a vu les nuages former une immense croix dans le ciel, et a entendu ce message : In hoc signo vinces (« Par ce signe, tu vaincras »). Il l'a fait coudre sur son étendard, et a promulgué le fameux édit qui porte son nom, mettant fin aux persécutions contre les chrétiens.
[modifier] Le symbole de la croix
Le Symbole de la croix chez les Francs Maçons :
Les Franc-Maçons rappellent que la croix apparaît dans l'histoire de la pensée bien avant JC. Que par ailleurs, l'instrument de torture des Romains n'était pas une croix mais un pilori sur lequel on accrochait le supplicié avec une barre en bois sur les épaules, l'ensemble dessinait en effet une croix.
Le symbolisme de la croix associe la verticale (le fil à plomb) avec la recherche intérieure à faire sur soi et l'horizontal (le niveau) qui nous oblige à regarder les autres et considérer que les hommes sont frères.
Il entre en concurrence avec le poisson dans les premiers siècles du christianisme. Emblème de charité et de soins envers les malades (en France, seuls les ordres religieux remplissaient efficacement cette fonction) il est utilisé au XIXe siècle par les fondateurs de la Croix Rouge.
[modifier] Dans la théologie catholique
La croix ressortit de la théologie sacrificielle, rappelle perpétuellement la souffrance subie par le Christ ; on y place donc la représentation du Christ. Elle devient symbole de la mort et de la résurrection du Christ.
La croix est vite devenue le symbole principal du christianisme sous la forme de croix latine mais aussi sous la forme d'un X (qui est aussi l'initiale du mot Christ en grec) et d'une croix latine entrelacée, sur l'étendard de Constantin.
[modifier] Dans la théologie protestante
On est économe de signes et de représentations ; aussi, les protestants la représentent nue, considérant que la résurrection est plus importante que la crucifixion dans l'histoire du salut.
En France, et de plus en plus souvent aux États-Unis, les protestants préfèrent porter comme bijou religieux une croix huguenote dont la forme imite celle de la Croix du saint-Esprit (médaille à usage de décoration militaire) à laquelle est suspendue une colombe ou une larme (censée symboliser les larmes de la persécution).
