Œuvres hospitalières françaises de l'Ordre de Malte

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Les Œuvres hospitalières françaises de l'Ordre de Malte (OHFOM) ou plus communément appellé Ordre de Malte-France est l'organisme en France qui représente l'Ordre souverain de Malte. En effet, l'« Ordre de Malte » n'est pas reconnu comme réellement souverain en France et ne dispose pas à Paris d'un ambassadeur mais d'un « Représentant officiel auprès de la France ». En 2006, l'OHFOM a versé plus de 37 millions d'euros au titre de ses missions sociales en France et à l'étranger.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Avant la création de l'OHFOM

Article principal : Ordre de Malte.

À la différence des Templiers, qui se réorganisent en Occident, l'Ordre se replie vers Chypre où se trouve déjà le roi titulaire de Jérusalem, Henri II de Lusignan, qui voit d'un mauvais œil une organisation aussi puissante s'installer sur son royaume. Là, l'Ordre instaure en 1301 une structure élaborée pour ses possessions en Occident fondée sur les « Langues »[1]. Ces « Langues » sont des groupements régionaux de grands prieurés, eux-mêmes regroupements de commanderies. Elles sont au nombre de huit et chacune est dirigée par un pilier, qu'on appellera plus tard bailli. On peut délimiter trois grandes zones dans l'actuelle France :

  1. la « Langue de Provence » : tout le Midi de la France en plus de la Provence, avec deux grands prieurés, Toulouse et Saint-Gilles ; le pilier de Provence est grand commandeur et seconde le grand-maître dans ses fonctions.
  2. la « Langue d'Auvergne » : tout le centre de la France ; un seul grand prieuré, celui de Bourganeuf ; le bailli d'Auvergne a le statut de maréchal, commandant de l'armée que constitue l'Ordre.
  3. la « Langue de France » : ne couvre en fait que le nord de la France, avec les grands prieurés d'Aquitaine (siège à Poitiers), de Champagne et de France ; le bailli de France est le Grand hospitalier de l'Ordre ; il a pour fonction de gérer les activités charitables de l'Ordre.

Les autres Langues sont : Espagnol, (scindé en deux après 1492 en Aragonais et Castille), Italien, Anglais, Allemand.

En 1792, la Révolution française confisque les biens français de l'ordre de Malte, comme ceux de tous les autres ordres religieux. Le Grand prieuré de France est dissout cette même année[2]. L'ordre perd alors les trois quarts de ses revenus en France.

À partir de 1864, l'organisation internationale en « Langues » de l'Ordre de Malte disparaît au profit de la création d’« Associations nationales » ou de « Prieurés ».

[modifier] Depuis 1927 : l'OHFOM

L'« Ordre de Malte-France » a été fondé en 1927 afin de perpétuer les vœux initiaux des premiers chevaliers, c'est-à-dire « Défense de la Foi et Assistance aux Pauvres ». L'Association francaise est très actif dans la lutte contre la lèpre, la précarité et dans le milieu du secourisme et pour l'ensemble de ses activité elle a été reconnue d'utilité publique en 1928 [3] par le gouvernement francais.

La « fête nationale » de l'Ordre se déroule le jour de la Saint Jean Baptiste, c'est à dire le 24 juin[4]. A cette occasion en France, les membres de l'OHFOM se réunissent chaque année au château de Versailles[4] .

L'Ordre de Malte-France a recu en 2007 le « Grand Prix Humanitaire » de l'Institut de France[5].

[modifier] Hiérarchie de l’Ordre

Les membres de l'Ordre sont divisés en différentes classes, suivant le degré d'engagement religieux des membres, elles-mêmes subdivisées en catégories, suivant le degré de noblesse. Enfin dans une même classe existent des distinctions[6].

Le grand maître est actuellement Frà Matthew Festing.

Icône de détail Article détaillé : Grands maîtres de l'ordre de Malte.
Icône de détail Article détaillé : Hiérarchie dans l'Ordre de Malte.

[modifier] Ordre pro merito Melitensi

L'ordre de chevalerie « pro merito Melitensi » récompense les personnalités qui ont acquis des mérites particuliers envers l'ordre ou qui ont soutenu ou participé à ses œuvres hospitalières. Les décorés ne deviennent pas pour autant membres de l’ordre[7].

Icône de détail Article détaillé : Ordre pro merito Melitensi.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références
  1. p. 50-54 de Histoire de l'Ordre de Malte, par Bertrand Galimard Flavigny, Perrin, Paris, 2006, (ISBN 2-262-02115-5)
  2. p. 106 de Histoire de l'Ordre de Malte, par Bertrand Galimard Flavigny, Perrin, Paris, 2006, (ISBN 2-262-02115-5)
  3. OHFOM reconnu d'utilité publique en 1928
  4. ab « fête nationale » de l'Ordre
  5. « Grand Prix Humanitaire 2007 de l'Institut de France
  6. p. 285 de Histoire de l'Ordre de Malte, par Bertrand Galimard Flavigny, Perrin, Paris, 2006, (ISBN 2-262-02115-5)
  7. Page officielle traitant de cet Ordre pro merito Melitensi