Ligne 7bis du métro de Paris

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Transports en commun franciliens
Métro
1 · 2 · 3 · 3bis · 4 · 5 · 6 · 7 · 7bis · 8 · 9 · 10 · 11 · 12 · 13 · 14
RER
A · B · C · D · E
Transilien
Nord (H, K) · Est (P) · Saint‑Lazare (J, L, U) · Montparnasse (N) · Lyon (R)
Tramway
T1 · T2 · T3 · T4
Châtillon ‑ Viroflay · Tram'y · St‑Denis ‑ Sarcelles . Villejuif - Athis-Mons . Meudon - Saint-Cloud
Bus
RATP · Noctilien · Optile
Lignes spéciales
Funiculaire de Montmartre · CDGVAL · CDG Express · Orlyval · Arc Express · Voguéo · Tangentielle Nord
Projets
Métro ligne 7bis
Année d'ouverture 1967
Dernière extension
Exploitant RATP
Conduite (Système) Conducteur
Matériel utilisé MF 88
Points d’arrêt 8
Longueur 3,066 km
Distance moyenne
entre points d’arrêt
438 m
Communes desservies 1
Fréquentation
(voy. par an)

La ligne 7bis du métro de Paris est une ligne du réseau métropolitain de Paris. Elle suit un court parcours à l'est de Paris, situé presqu'intégralement dans le 19e arrondissement.

Elle est la deuxième ligne la plus courte après la ligne 3bis du métro de Paris.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Chronologie

  • 18 janvier 1911 : inauguration du tronçon Louis Blanc - Pré Saint-Gervais, exploité par la ligne 7 sous la forme d'un embranchement.
  • 3 décembre 1967 : compte-tenu d'un important déséquilibre de fréquentation entre les deux branches nord de la ligne 7, la branche Louis Blanc - Pré Saint-Gervais est isolée et constitue une ligne indépendante, la présente ligne 7bis.

[modifier] Naissance de la ligne au sein de la ligne 7

Une rame MF 88 au terminus Louis Blanc. Les trains de la ligne 7 circulent sur la voie de gauche.
Une rame MF 88 au terminus Louis Blanc. Les trains de la ligne 7 circulent sur la voie de gauche.

Le projet de la ligne 7 du métro de Paris du 30 mars 1898[1] prévoit la création d'une ligne entre Danube et Palais Royal - Musée du Louvre. Or le conseil municipal de 1905[1] décide dans un premier de temps de reporter le terminus sud à Hôtel de Ville et le terminus nord à Pré-Saint-Gervais. Il est aussi décidé de créer une branche bis entre Louis Blanc et Porte de la Villette.

Les travaux commencent dans la foulée et la branche Porte de la Villette ouvre en premier le 5 novembre 1910[2] suivie de la branche du Pré-Saint-Gervais le 18 janvier 1911[3], les trains sont envoyés alternativement sur chacun des branches. Le retard de la branche Pré-Saint-Gervais s'explique par la nature difficile du sous-sol, constitué d'anciennes carrières de gypse exploitées jusqu'au milieu du XIXe siècle, qui complique les travaux[4]. Ceci explique la difficulté de réaliser des stations sur un socle solide comme à Danube.

Lors d'un violent bombardement le 11 mars 1918, la foule prise de panique s'écrase sur les portes d'accès bloquées vers l'intérieur de la station Bolivar alors aménagée en abri anti-aérien : le drame fait soixante-six victimes[5].

[modifier] De la création du 7bis à nos jours

Après les prolongements successifs de la ligne 7 vers le sud jusqu'à la station Mairie d'Ivry, le 1er mai 1946[6], un déséquilibre d'exploitation se manifeste : à la station Porte de la Villette se situe en effet un important terminus des lignes d'autobus de banlieue qui rend cette branche bien plus chargée que celle desservant le Pré-Saint-Gervais. Il est décidé pour faciliter l'exploitation de la ligne 7 de séparer la branche de Pré-Saint-Gervais en créant une ligne d'exploitation autonome sous le nom de 7bis. Elle ouvre le 3 décembre 1967[7]. La ligne mesure 3,066 kilomètre de long pour huit stations et devient la deuxième ligne la plus courte du réseau après la ligne 3bis.

[modifier] Stations et tracé

La longueur totale de la ligne 7bis est de 3,066 km. Seule la ligne 3bis est plus courte. La ligne 7bis traverse le quartier des Buttes-Chaumont, jadis constellé de carrières de gypse. Le creusement des tunnels de la ligne fut difficile. Afin d'assurer la stabilité de la station Danube, construite sur un terrain meuble fait de remblais, celle-ci est en fait juchée (en sous-sol) sur plusieurs piliers de 30 m de haut qui reposent sur le sol ferme. Les stations Buttes Chaumont et Botzaris sont construites sous la forme de deux demi-stations séparées par un piedroit[2].

Tracé géographiquement exact de la ligne 7bis (orientation non respectée)
Tracé géographiquement exact de la ligne 7bis (orientation non respectée)

[modifier] Liste des stations

En commençant par le terminus ouest de la ligne 7bis :

          Station Communes desservies Correspondances[8]
    o     Louis Blanc 10e (M) 7
    o     Jaurès 10e, 19e (M) 2 5
    o     Bolivar 19e
    o     Buttes Chaumont 19e
    o     Botzaris 19e
    o   Danube 19e
  o     Place des Fêtes 19e (M) 11
    o     Pré Saint-Gervais 19e

(Les gares en gras servent de départ ou de terminus à certaines missions)

[modifier] Stations à thème ou particulières

Vue du quai de la station Buttes Chaumont, direction Louis Blanc.
Vue du quai de la station Buttes Chaumont, direction Louis Blanc.

La station Place des Fêtes est desservie dans la direction Pré-Saint-Gervais, elle comporte deux voies autour d'un quai central ; la voie située côté Nord sert de garage.

La station Danube est à l'inverse desservie dans la direction Louis Blanc, elle comporte également deux voies, la section de Pré-Saint-Gervais à l'entrée est de la station Botzaris étant à deux voies dont l'une sert de garage et plus récemment d'atelier d'entretien courant des rames de la ligne.

La station Haxo devait permettre un raccordement entre les lignes 3bis et 7bis entre Place des Fêtes et Porte des Lilas afin de créer une ligne unique. Cette idée fut abandonnée en 1921, mais le quai de la station Haxo fut néanmoins construit sur cette « Voie des Fêtes ».

L'exploitation au terminus de Louis Blanc était initialement organisée pour permettre des correspondances « quai à quai » dans les deux sens avec la ligne 7: la rame venant de Pré-Saint-Gervais arrivait d'abord à la demi-station supérieure (direction sud : Mairie d'Ivry, Villejuif — Louis Aragon) pour déposer ses voyageurs, puis repartait à vide dans le tunnel, rebroussait ensuite vers le quai de la demi-station inférieure (direction nord : La Courneuve — 8 Mai 1945) pour prendre ses voyageurs et repartir vers Pré-Saint-Gervais; compte-tenu de la fragilité du matériel roulant, cette manœuvre a été depuis simplifiée, le quai inférieur n'est plus desservi, et les trains repartent directement du quai supérieur; cette simplification décidée pour des raisons techniques allège par ailleurs le travail des équipes de conduite.

[modifier] Raccordements

La ligne compte quatre raccordements avec le reste du réseau[9] :

[modifier] Exploitation

[modifier] Matériel roulant

Équipée de rames Sprague jusqu'en 1981, la ligne 7bis reçoit ensuite des MF 67. La ligne 7bis est équipée de rames de type MF 88 depuis 1994. Cependant, ces rames nouvelles et expérimentales souffrent de nombreux problèmes de fiabilité, et elles vont être remplacées par les rames MF 67, plus anciennes mais moins coûteuses à entretenir, de la ligne 2 qui va recevoir les MF 2000 flambant neuf. Aucune caisse de MF 88 ne sera conservée.

[modifier] Le personnel d'exploitation

On distingue deux catégories de personnel : les agents en station et les agents de conduite. Les agents de station ont pour mission de tenir la caisse, d'assurer le contrôle des voyageurs ainsi que la gestion des lieux, vérification des installations ou autres à définir selon les besoins du service. Quelques agents sont par ailleurs détachés pour la durée du service afin d'assurer les relèves de caisses. Les conducteurs assurent la marche des rames. Le service est assuré sur trois roulements de repos (jour, mixte, nuit)[10].

[modifier] Tarification et financement

La tarification de la ligne est identique à tout le reste du réseau et accessible avec les mêmes abonnements. Un ticket T+ permet un trajet simple quel que soit la distance avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de métro ainsi que le RER, mais uniquement dans Paris intra-muros pour ce dernier.

Le financement du fonctionnement de la ligne, entretien, matériel et charges de personnel, est assuré par la RATP. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice, le STIF, présidé depuis 2005 par le président du Conseil régional d'Île-de-France et composé d'élus locaux. Il définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle de 3,5 milliards d'euros aux transporteurs de la région grâce au versement transport payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques[11].

[modifier] Trafic

Le trafic de la ligne 7bis est inclus dans les statistiques de la ligne 7[12].


Année 1992 1993 1994 1995[13] 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Nombre de voyageurs (en millions)[14] 120,8 118,0 116,4 102,0 109,4 111,4 115,0 115,6 118,4 120,7 119,8 117,3 120,5

En 1998, le trafic annuel de la seule ligne 7bis se monte à 3 889 114 voyageurs. Le trafic quotidien atteint 15 055 voyageurs en moyenne chaque jour ouvrable, 8 214 le samedi et 5 205 le dimanche, ce qui en fait la seconde ligne la moins fréquentée du réseau après la ligne 3bis[15].

[modifier] Prolongements envisagés

La fusion des lignes 3bis et 7bis en une nouvelle ligne 15 est inscrite à la phase 1 (horizon 2013-2020) de le projet du SDRIF. Ce raccordement actuellement à l'étude réutiliserait les voie navette et voie des Fêtes, permettant éventuellement l'ouverture de la station fantôme Haxo. Par ailleurs, le projet du SDRIF prévoit aussi un prolongement de la ligne 7bis à Château-Landon[16].

[modifier] Tourisme

[modifier] Annexes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la ligne 7bis du métro de Paris.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Le patrimoine de la RATP, éditions Flohic, 1996 (ISBN 2-84234-007-8).
  • Jean Robert, Notre Métro, éd. Jean Robert, Paris, 1983.
  • Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail des éditions]
  • Clive Lamming, Métro insolite [détail des éditions]
  • Gaston Jacobs, Le métro de Paris : un siècle de matériel roulant, éditions la Vie du Rail, 2001 (ISBN 2-902808-97-6).
  • Roger-Henri Guerrand, L'aventure du métropolitain, éd. La découverte, Paris, 1999.
  • Sous la direction de François Gasnault et Henri Zuber : Métro-Cité : le chemin de fer métropolitain à la conquête de Paris, 1871-1945, édité par les musées de la ville de Paris, Paris 1997, ISBN 2-87900-374-1
  • Le métro de Paris - 1899 - 1911 : images de la construction, éditions Paris Musées, Paris 1999 ISBN 2-87900-481-0

[modifier] Notes et références

  1. ab Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail des éditions] p 230
  2. ab Jean Tricoire, op. cit., p 232
  3. Jean Tricoire, op. cit., p 233
  4. Jean Tricoire, op. cit., p 231
  5. Jean Robert, Notre métro, p 102
  6. Jean Tricoire, op. cit., p 235
  7. Jean Tricoire, op. cit., p 236
  8. Pour alléger le tableau, seules les correspondances avec les transports guidés (métros, trains, tramways, ...) et les correspondances en étroite relation avec la ligne sont données. Les autres correspondances, notamment les lignes de bus, sont reprises dans les articles de chaque station.
  9. Carte détaillée du Métropolitain de Paris
  10. Source interne RATP.
  11. Site officiel de la RATP - Le STIF
  12. Données de fréquentation : Statistiques 2005 du STIF, les transports en commun en chiffres, page 16 [pdf]
  13. Effet des grèves de décembre 1995
  14. Nombre total d'utilisations, entrants directs et correspondances du RER.
  15. Jean Tricoire, op. cit., p 340
  16. cf page 95/183 du rapport du projet SDRIF