Cucuron
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Cucuron | |
Pays | France |
---|---|
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Arrondissement d'Apt |
Canton | Canton de Cadenet |
Code Insee | 84042 |
Code postal | 84160 |
Maire Mandat en cours |
DERANQUE Roger 2008-2015 |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes du Luberon |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 235 m (mini) – 1 105 m (maxi) |
Superficie | 32,68 km² |
Population sans doubles comptes |
1 828 hab. (2004) |
Densité | 54 hab./km² |
Cucuron est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Cucuronnais.
Sommaire |
[modifier] Dénominations
Cucuron est appelée, en occitan provençal : Cucuron selon la norme classique ou Cucuroun selon la norme mistralienne.
[modifier] Géographie
Le territoire de la commune est situé au sud du massif du Luberon, et comprend sur sa majeure partie le versant nord de la vallée d'Aigues, incliné en pente douce vers le sud. Le point le plus élevé est situé au nord, à 1 040 mètres d'altitude, sur la crête du Luberon.
Le village proprement dit est situé sur une colline dominante, constituée de safre, qui culmine à 375 mètres. Il est entouré de côteaux de vignes et de cultures maraîchères, céréalières (champ de blé) ou de friches agricoles.
Des parcelles « en lamelles » peuvent constituer un héritage des domaines (villae) de l'époque gallo-romaine (deux d'entre elles ont été clairement identifiées et fouillées).
L'extrême sud du territoire fait partie de la plaine alluvionnaire de la Durance.
Plusieurs cours d'eau irriguent la commune, dont les « torrents » du Vabre et de l'Ermitage (ce dernier irrigue le village).
[modifier] Distance des principales villes
Les durées données entre parenthèses sont des estimations qui comprennent une partie du trajet par autoroute, lorsque cela est pertinent.
- Pertuis : 12 km (15 minutes)
- Apt : 26 km (27 minutes)
- Cavaillon : 28 km (43 minutes)
- Aix-en-Provence : 37 km (35 minutes)
- Marseille : 65 km (55 minutes)
- Avignon : 66 km (1 heure)
Les villages les plus proches de Cucuron sont Ansouis (4,8 km), Vaugines (2,2 km) et Lourmarin (7,4 km).
[modifier] Histoire
La tradition locale attribue l'origine du nom du village à Jules César, comme nombre de communes provençales. Ce dernier, voyant les habitants du lieu courir, aurait prononcé la locution latine « cur current ? » (« Pourquoi courent-ils ? »). En fait Cucuron, sous des graphies diverses, est un toponyme fréquent dans la France méridionale, avec le sens de point culminant, monticule. De nombreux lieux-dits s'appellent ainsi, de même que diverses communes : Coucouron (Ardèche), Cuguron (Haute-Garonne), Cuqueron (Pyrénées-Atlantiques).
Le site du village médiéval était occupé dès le néolithique (au lieu-dit « le Castelas »). Durant la protohistoire, il se trouve sur les territoires du peuple gaulois des Dexcivates, établis le long de la Durance, comme l'indiquent les sépultures des Conques.
Un établissement dans la plaine, au sud du village, date quant à lui de la période gallo-romaine : des villae y furent alors implantées, profitant des sols fertiles, avec plusieurs nécropoles et un mausolée (mausolée des Pourrières, daté du Ier siècle av. J.-C.).
Au Moyen Âge, un castrum fut bâti sur la colline par la famille de Reillanne-Valence : le village actuel date au plus tôt du XIe siècle et est cité pour la première fois dans les sources sous le nom de castrum cucurone (en 1024).
Ce dernier passe entre les mains de plusieurs familles de seigneurs : les Sabran au XIIe siècle, puis les Castillon et les Oraison en co-seigneurie et enfin les Bruni de La Tour-d'Aigues à la fin du XVIIIe siècle.
Parallèlement, un « consulat » est créé : le village est dès lors administré par des « consuls » qui détiennent la police et la basse justice.
Durant le bas Moyen Âge, Cucuron héberge une communauté juive qui est officiellement expulsée en 1501. Il accueille également une minorité de Vaudois, après que ceux-ci aient repeuplé le Luberon à la fin du XVe siècle. En 1534, l'archevêque d'Aix-en-Provence fait exécuter une dizaine de ces hérétiques, dont des habitants de Cucuron.
Toutefois, au moment des guerres de religion, Cucuron demeure majoritairement catholique à la différence des villages qui l'entourent.
En 1720 – 1721, le village est durement touché par l'épidémie de peste qui se répand depuis Marseille.
Dépeuplé par la suite, il subit encore un important exode rural au XIXe siècle.
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
mars 2008 | DERANQUE Roger | ||
mars 2001 | LIVOLSI Gérard | ||
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 |
---|---|---|---|---|---|---|
1033 | 1177 | 1206 | 1409 | 1624 | 1792 | 1828 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
La population de Cucuron a dû rester relativement stable au cours de l'Histoire : le village qui comptait près d'un millier d'habitants au début du XIVe siècle en comptait près de 2000 à la veille de l'épidémie de peste de 1720–1721. La mortalité excessive causée par celle-ci entraîna toutefois un net recul de la population au XVIIIe siècle, recul qui fut aggravé au XIXe siècle avec l'exode rural.
[modifier] Économie et vie sociale
De nombreux commerces arborent ce village : une épicerie (Spar), un bureau de tabac, deux boulangeries ainsi que deux boucheries, une pharmacie, une chevrerie, plusieurs restaurants,bars et hotêl...
La commune rurale de Cucuron fait partie du parc naturel régional du Luberon. Elle est équipée de l'ADSL (Internet haut débit) depuis janvier 2005.
La viticulture et les cultures maraîchères (les asperges notamment) présentes sur le territoire de la commune sont postérieures à la Première Guerre mondiale.
Le village possède plusieurs coopératives : une coopérative de cerises en conserve, une coopérative agricole de blé et céréales, une coopérative vinicole, ainsi qu'un moulin à huile qui ouvre ses portes aux récoltants vers la mi-novembre et possède désormais une boutique de produits du terroir.
Comme sur le reste des terroirs environnants, l'oléiculture tend aujourd'hui à se développer.
Un marché se tient le mardi et deux fêtes importantes rythment la vie du village :
- la fête votive a lieu début juillet.
- la fête de Sainte Tulle a lieu le premier samedi après le 21 mai : le rite de l' « arbre de mai » (un peuplier est promené à travers le village et dressé devant l'église) commémore à cette occasion l'intervention de la sainte pour mettre fin à la peste de 1720. (Par ailleurs, les films « Le Hussard sur le toit ainsi qu'Une grande année avec Russell Crowe et Marion Cotillard » ont été tourné en partie dans le village.)
Quatre marchés nocturnes sont organisés chaque année entre le mois de Juillet et d'Aout autour de l'Etang (généralement les 2 derniers vendredis de Juillet et les 2 premiers d'Aout). Ces marchés chaleureux et conviviaux réunissent, l'instant d'une soirée, artisans et producteurs locaux pour le plus grand bonheur des touristes, chaque année de plus en plus nombreux et qui apprécient la qualité de cette manifestation.
[modifier] Monuments et sites
- Bassin de l'étang (bassin quadrangulaire du début du XVIe siècle) situé au nord du village : il alimentait un moulin banal.
- Église Notre-Dame-de-Beaulieu (en partie de style roman provençal (XIIIe siècle), en partie de style gothique).
- Chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir (premier art roman) Autrement appelée l'Ermitage. D’abord petit sanctuaire de pèlerinage, annexe de la paroisse, citée dans quelques testaments à partir de 1292, il ne reste de la chapelle romane que le cul de four et la dernière travée transformés plus tard en habitation. Au début du XVIIe siècle, elle est entretenue par une confrérie qui y fit construire un clocher en 1602, un ermitage en 1613 et une nouvelle nef entre 1614 et 1620. La chapelle devint prorpiété communale après la Révolution et restaurée en 1957, puis de nouveau au milieu des années 70 jusqu'à nos jours.
- Enceinte médiévale, avec portes et tours visibles, dont le beffroi, ou « tour de l'horloge » (XIIIe – XVIe siècles). Trois enceintes successives entourèrent la ville durant le Moyen Âge.
- Ruines du château et caves creusées dans le safre (restes d'une tour quadrangulaire du XIVe siècle, dite « tour Saint-Michel »).
- Le pavillon de Galon, Pavillon de chasse du 18° avec un jardin à la française considéré parmi les plus beaux de Provence. Construit sur le site d'une ancienne villa Romaine, un bassin de nage olympique d'époque romaine a été restauré et s'intègre dans les jardins.Site officiel du Pavillon de Galon
- Moulin à huile du XVIe siècle, dans une grotte creusée sous les remparts au sud du villag.
- Cave coopérative vinicole (vente au détail).
- Bibliothèque municipale.
- Musée Marc Deydier, du nom d'un érudit cucuronnais (collections archéologiques gallo-romaine et néolithique, ethnographie locale).
- Cinéma "Le Cigalon" (environ 100 places) qui propose chaque semaine de nombreux films originaux aussi bien en français qu'en version originale.
[modifier] Expression populaire
Dans le langage courant du Midi, l'expression Cucuron-les-Olivettes désigne un lieu éloigné, dénué d'intérêt ou lieu n'existant pas
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Joseph Marius Diouloufet (1771–1840), poète provençal mort à Cucuron.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie et liens
- FEVRIER (P.-A.) (Dir.), Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Vaucluse, pays d'Aigues, cantons de Cadenet et Pertuis, Paris, 1981, Imprimerie nationale (ISBN 2-11-080763-6).
- MULLER (André), Marc Deydier 1845-1920, 2005, impr. Réjou (ISBN 2-912244-09-9).
- OLLIVIER-ELLIOTT (Patrick), Luberon. Carnets d'un voyageur attentif. Pays d'Aigues, Aix-en-Provence, 1993, Edisud (ISBN 2-85744-659-4).
- TALLAH (Linda), Le Luberon et pays d'Apt 84/2, collection "Carte archéologique de la Gaule", Paris, 2004, Inscriptions et belles lettres (ISBN 2-87754-085-5).
- VOLOT (René), Le mai de Sainte-Tulle, histoire et traditions en Luberon, 2003, CLC éditions (ISBN 2-84659-017-6).
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- Site officiel de l'office de tourisme et des villages de Cucuron et Vaugines
- Cucuron sur le site de l'Institut géographique national
- Site officiel du Pavillon de Galon