Civilization II

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Civilization II

Éditeur MicroProse (Windows)
Activision (PlayStation)
Mac Play (Macintosh)
Développeur MicroProse
Distributeur {{{distributeur}}}
Concepteur Brian Reynolds, Douglas Caspian-Kaufman, Jeff Briggs

Début du projet {{{début du projet}}}
Date de sortie 29 février 1996
Licence {{{licence}}}
Version {{{version}}}
Genre Stratégie au tour par tour
Mode de jeu Un joueur
Multijoueurs (depuis la version Multiplayer Gold Edition)
Plate-forme Windows, PlayStation, Mac OS
Média CD-ROM
Langue {{{langue}}}
Contrôle Clavier, souris

Évaluation {{{évaluation}}}
Moteur {{{moteur de jeu}}}

Civilization II, aussi abrégé Civ II, ou Civ 2, est un jeu de stratégie au tour par tour développé et édité par MicroProse, et originellement conçu pour ordinateur. Brian Reynolds en est l'auteur principal, mais Douglas Caspian-Kaufman et Jeff Briggs participèrent aussi à sa réalisation. Bien que faisant partie de la série de jeux Civilization, ni Sid Meier, le créateur de la série, ni Bruce Shelley, qui l'assista pendant l'élaboration du premier volet, Civilization, ne furent impliqués dans le développement de Civilization II[1].

La première version de Civilization II sortit le 29 février 1996, mais était alors uniquement disponible en anglais et pour PC/Windows. Suscitant l'interêt de joueurs à travers le monde entier, le jeu fut d'abord traduit en plusieurs langues. La version française fut commercialisée en 1997.

Recueillant un succès toujours grandissant auprès du public, Civilization II fut ensuite porté à la PlayStation et au Mac, et respectivement édité par Activision et Mac Play sur ces nouvelles plate-formes. Le jeu fut parallèlement enrichi par plusieurs extensions officielles et de nombreux correctifs.

Finalement, en 2002, Civilization II fit l'objet d'une remise à niveau importante par Atari, actuel propriétaire de la franchise. Cette mise à jour visa principalement à assurer la compatibilité du jeu avec les systèmes d'exploitation que Microsoft avait édité entre temps, notamment Windows Me et Windows XP.

Sommaire

[modifier] Description

Civilization II place le joueur à la tête d'une nation virtuelle, en compétition avec un maximum de six autres civilisations qui coexistent toutes sur la même carte, contrôlées par l'ordinateur, dont le comportement est modulable par l'intermédiaire de niveaux de difficulté, ou par d'autres joueurs humains dans les versions multijoueurs du jeu. En tant que chef d'État, il devra faire prospérer son empire sur les plans économiques, scientifique, politiques, militaires et diplomatiques, et dans chacun de ces domaines, il sera amené à prendre un certain nombre de décisions qui influeront souvent sur le résultat final de la partie.

Dans Civilization II, la victoire peut-être atteinte de deux manières, concept relativement novateur à l'époque. Ainsi, la victoire militaire s'obtient lorsque tous les empires concurrents ont été conquis ou détruits, tandis que la victoire scientifique s'obtient en atteignant le seuil technologique nécessaire à la fabrication d'une navette spatiale et en étant le premier à l'utiliser pour atteindre l'objectif ultime, le système d'Alpha Centauri, qui a d'ailleurs inspiré Sid Meier dans le développement d'une suite du jeu, Alpha Centauri. Si aucun de ces objectifs n'est rempli avant la date butoir, la civilisation comptabilisant le plus de points remporte la partie, les points étant calculés à partir de divers accomplissements nationaux, tels que la population totale ou le nombre de merveilles.

[modifier] Un jeu personnalisable

Si la durée de vie de Civilization II a été particulièrement longue, c'est en grande partie grâce à la possibilité qu'il offre au joueur de personnaliser certains aspects du jeu à sa guise, afin de pouvoir diversifier et définir avec une plus grande précision l'environnement de ses parties. On peut par exemple imaginer de limiter et d'approfondir le jeu à la seule période du Moyen Âge, en remplaçant tous les éléments « hors-contexte » par des éléments plus appropriés : l'obusier pourrait être remplacé par le trébuchet, et ainsi de suite.

Ainsi, certains fichiers du jeu décrivent notamment les noms ou les apparences des civilisations, des technologies, des unités militaires, des améliorations des villes ou des merveilles du monde. Ces fichiers peuvent être édités via de simples éditeurs de texte ou d'images et permettent de décrire le contexte dans lequel se dérouleront les parties. L'ensemble de ces modifications est couramment appelé un mod et son utilité est particulièrement avérée lors de la conception de scénarios, qu'ils soient historiques ou fictifs.

Dans sa version non modifiée, qu'on appelle aussi vanilla, l'univers implementé par Civilization II retrace plus ou moins l'évolution de l'Homme, depuis son apparition sur Terre, jusqu'à nos jours.

[modifier] Civilisations

Dans une partie typique, le joueur incarne un dirigeant célèbre, homme ou femme, de l'une des 21 civilisations qui lui sont proposées :

Couleur Civilisations (dirigeant homme, dirigeant femme)
Blanc Romains (César, Livia) Russes (Lénine, Catherine la Grande) Celtes (Cunobelin, Boadicéa)
Vert Babyloniens (Hammurabi, Ishtari) Zoulous (Shaka, Shakala) Japonais (Tokugawa, Amaterasu)
Bleu Allemands (Frédéric, Marie-Thérèse) Français (Louis XIV, Jeanne d'Arc) Vikings (Canute, Gunhild)
Jaune Égyptiens (Ramsès, Cléopâtre) Aztèques (Montezuma, Nazca) Espagnols (Le Cid, Isabelle)
Cyan Americains (Abe Lincoln, E. Roosevelt) Chinois (Mao Tsé Tung, Wu Zhao) Perses (Xerxès, Shéhérazade)
Orange Grecs (Alexandre, Hippolyte) Anglais (Henri VIII, Élisabeth I) Carthaginois (Hannibale, Dido)
Violet Indiens (Mohandas Gandhi, Indira Gandhi) Mongols (Gengis Khan, Bortei) Sioux (Sitting Bull, Sacajawea)

À ces civilisations sont ajoutés les barbares, représentés en rouge. Il s'agit de tribus nomades qui apparaissent aléatoirement au cours de la partie et qui tentent par tous les moyens de mettre un frein au développement des civilisations environnantes, que ce soit en éliminant leurs unités, en pillant leurs aménagements territoriaux, ou même en capturant leurs villes. À ce titre, les barbares ne peuvent être contrôlés que par l'ordinateur et font face à de nombreuses limitations par rapport à leurs rivaux, telles que l'impossibilité de construire des villes et naturellement, l'impossibilité d'établir des relations diplomatiques. Il est toutefois possible de contrôler le dégré d'agressivité des barbares au démarrage de la partie, et ceux-ci peuvent être complètement désactivés.

[modifier] Formes de gouvernement

La manière dont est gouvernée une civilisation a un effet direct sur son comportement, et chaque forme de gouvernement apporte son lot d'avantages et d'inconvénients. Chacune d'elle est par conséquent adaptée à un style de jeu spécifique et il n'est pas rare que les joueurs en changent régulièrement pour faire face aux situations auxquelles il sont confrontés au cours de la partie. À titre d'exemple, un gouvernement de type intégriste est plus propice à la guerre tout en ralentissant grandement la recherche scientifique, tandis qu'un gouvernement de type démocratique favorise la croissance commerciale mais rend difficile la gestion d'une guerre, encore faut-il que le sénat ne s'y soit pas opposé en premier lieu.

Lorsque sa civilisation n'est pas en anarchie, un joueur peut renverser son gouvernement en provoquant une révolution. Après quelques tours d'anarchie, il peut alors former un nouveau gouvernement du type de son choix, en fonction des technologies que son empire maîtrise. En effet, une forme de gouvernement devient disponible lorsque la technologie du même nom est découverte, excepté pour le despotisme, qui est toujours disponible et qui est d'ailleurs la forme de gouvernement de départ de chaque civilisation.

À noter que certaines merveilles du monde modifient les règles concernant les gouvernements. On citera par exemple la Statue de la Liberté, qui permet au joueur qui la contrôle de former un gouvernement de n'importe quel type, à n'importe quel moment, sans avoir découvert la technologie correspondante, et sans période d'anarchie préalable.

En tout, le jeu supporte sept formes de gouvernement :

L'anachie n'est pas une forme de gouvernement à proprement parler. Il s'agit d'une pédiode de transition entre la révolution — ou l'effondrement du gouvernement suite à un désordre civil ou à la perte de la capitale — et la formation d'un nouveau gouvernement. Elle a pour effet de ne générer aucun impôt et aucune progression scientifique, en plus d'inciter grandement à la corruption.

[modifier] Technologies

La « technologie d'avenir » se différencie des autres technologies dans la mesure où chaque civilisation peut se lancer à sa recherche un nombre illimité de fois — à condition d'en maîtriser les prérequis — lui permettant de découvrir successivement la « technologie d'avenir 1 », la « technologie d'avenir 2 », et ainsi de suite. Chacune de ces découvertes apporte à la civilisation qui en est l'auteur des points supplémentaires pour le classement final. Ceci garantit aussi qu'une civilisation aura toujours un objectif de recherche au cours d'une partie.

[modifier] Unités

[modifier] Aménagement du territoire

Le territoire peut être aménagé à l'aide de colons. Certains aménagements ont pour effet d'améliorer le rendement agricole, commercial ou industriel du terrain, et leur efficacité est déterminée par le type de gouvernement choisi et les merveilles contrôlées. D'autres aménagements, comme la forteresse, qui accorde un bonus de défense aux unités qui y sont stationnés, ont un interêt plus stratégique. Souvent, les aménagements, ainsi que leurs effets, peuvent être combinés sur une même case. Excepté pour les mines, les routes et les irrigations, la construction de chaque type d'aménagement requiert la maîtrise d'une technologie associée. Les aménagements les plus avancés nécessitent la construction préalable d'un aménagement plus basique : une ligne de chemin de fer ne peut être tracée sans route préalable.

Le jeu propose sept type d'aménagements :

[modifier] Améliorations de la ville

[modifier] Merveilles du monde

Antiquité

Renaissance

Révolution industrielle

Moderne

[modifier] Successeur de Civilization

Civilization II ressemble au premier Civilization, mais l'étend fortement avec un certain nombre de nouveautés : des unités, des civilisations, des découvertes, des merveilles du monde, des terrains disposant de ressources naturelles supplémentaires et visibles en perspective isométrique. Civilization II est adapté aux systèmes d’exploitation comme Windows et Mac OS, avec des fenêtres et un mode graphique amélioré.

Un certain nombre de nouveaux concepts ont été développés, tels que les points de vie des unités et la puissance de feu. Ainsi, une phalange aura du mal à détruire un cuirassé, ce qui était possible dans la version précédente. Un mode automatique permet aussi aux colons et aux ingénieurs d'améliorer le terrain occupé. Les légions coûtent plus cher, mais ont des meilleurs potentiels d'attaque et de défense. La puissance de feu des missiles de croisière a été réduite, tandis que la force défensive des bombardiers furtifs a été augmentée.

L'aspect diplomatique du jeu a été grandement élargi depuis la première mouture de la série. En effet, les simples contacts et discussions ne nécessitent plus la présence d'unités diplomates. Ces derniers possède maintenant un rôle connexe, mais tout aussi important, d'exécuter des « missions ». Parmi les possibilités on retrouve la contamination des réseaux d'eau potable, l'établissement d'ambassades, la corruption d'unités et le sabotage.

L'édition Gold permet de jouer aux scénarios suivants : Antiquité, Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale et... guerre des sexes.

[modifier] Jeux associés

Civilization II a connu un réel succès[2],[3] et est toujours commercialisé. Sa longévité est due en particulier au nombre de mods et de scénarios proposés par les fans. Le jeu a inspiré un certain nombre d'autres jeux, comme Call to Power d'Activision et les autres jeux de Firaxis : Alpha Centauri, Civilization III, Civilization IV. Plus récemment, la communauté du logiciel libre a développé une version gratuite multiplate-forme appelée Freeciv qui permet de jouer indifféremment selon les règles de Civilization ou de Civilization II.

Après la diffusion de la version de base, d'autres versions ont été préparées. La version Fantastic Worlds ajoute de nombreuses possibilités techniques à l'éditeur de scénario, ce qui a permis d'élargir l'expérience de jeu au-delà du jeu classique. Il était désormais plus facile d'incorporer des graphiques, des événements et des objectifs personnalisés. Néanmoins, le jeu ne possédait toujours pas de volet multijoueur comme la première version du jeu avec CivNet. Cette lacune a été corrigée avec la version Multiplayer Gold Edition, qui permet de jouer par courriel, en réseau IPX/SPX ou TCP/IP ainsi que par Internet. Le volet multijoueur permet également certaines libertés vis-à-vis du jeu classique, comme les options Doubler la productivité des cases ou Doubler les coefficients de mouvement. En 1999, le jeu Civilization II a été remanié dans une version esthétiquement plus intéressante : Test of Time, du même éditeur, en collaboration avec Hasbro Interactive. Tout en reprenant les grandes lignes de la version de base, deux interfaces de jeu et de ville sont désormais disponibles. Les mouvements, orientations et attaques des unités ainsi que les ressources spéciales (fer, blé, etc.) sont animés. Même si, globalement, le jeu adopte une apparence moins utilitaire, certaines facettes présentes dans la version de base ont disparu, nommément la salle du trône, les animations de merveilles et le conseil des ministres. Le jeu nécessite désormais obligatoirement l'insertion du disque du jeu, que ce soit celui de la version originale, Multiplayer Gold Edition ou Test of Time. Une nouvelle trame sonore a également été développée pour cette version.

[modifier] Notes et références

  1. (en) GameFAQs, Civilization II Credits. Consulté le 19 septembre 2007.
  2. (en) En 2005, Civilization II est classé 4e dans le Top 100 Games d'IGN. Consulté le 16 septembre 2007.
  3. (en) Heather Chaplin, Is That Just Some Game? No, It’s a Cultural Artifact, New York Times, 12 mars 2007 : des spécialistes citent Civilization et Civilization II dans leur liste des dix meilleurs jeux de tous les temps. Page consultée le 5 janvier 2008.

[modifier] Liens externes

Principaux sites de fans et modpacks 
La série Civilization

CivilizationCivilization IICivilization IIICivilization IV (Warlords Beyond the Sword Colonization)
Civilization (jeu de société)FreecivAlpha CentauriColonizationCivilization RevolutionSid Meier