1652 en France

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Cette page concerne l'année 1652 du calendrier grégorien.

Chronologie de la France

1651 en France - 1652 - 1653 en France

Sommaire

[modifier] Janvier

  • Fin 1651-début 1652, Gondi, sentant l'instabilité de la situation presse son agent à Rome, l'abbé Charrier qui succèdera à Gondi comme abbé commendataire de Sainte-Croix, de travailler activement à sa promotion cardinalice, ne ménageant ni les cadeaux, ni les flatteries, ni les menaces.

[modifier] Février


  • Février juillet. Mouvement des Bailliages unis.

[modifier] Mars

  • Vendredi 1er mars : Gondi apprend la nouvelle le 1er mars. Il est le troisième cardinal de sa maison et prend le nom de cardinal de Retz.
  • 3-4 mars. Une armée recrutée aux Pays-Bas espagnols par le duc de Nemours, pour le compte de Condé, franchit la Seine à Mantes.
  • 5 mars : Arrivée du duc de Nemours à Paris.
  • 5 mars : Une lettre du 5 mars 1652 parle ainsi de l'arrivée du duc de Nemours à Paris : « M. le duc de Nemours est arrivé ici cette après-dînée, accompagné de quatre cents chevaux y compris ce qui l'on avoit envoyé au-devant de lui ; il a traversé toute la ville en cet équipage, et est allé descendre du palais d'Orléans (au Luxembourg). »
  • 6 mars : Plessis-Bellière et Montausier quittent Pons pour assaillir Saintes. Les premières troupes prennent position autour de la ville.
  • 7 mars :
    • L'attaque de Saintes commence. L'assiégeant fait une trouée dans le faubourg Saint-Eutrope. Des tranchées sont creusées pour prendre des points forts de la ville.
    • Harcourt, après regroupé ses troupes, les laisse reposer les deux jours suivants et quitte Auvillars.
  • 8 mars : On dispose les batteries autour de Saintes.
  • 9 mars : On continue à installer les batteries, on fait avancer les tranchées. Le sieur de Montafilant ingénieur est blessé au ventre. Il meurt le 10.
  • 10 mars :
    • La cour est à Tours. Ballet donné par le fils de Séguier.
    • Vigoureuse attaque au siège de Saintes. Sortie infructueuse des assiègés. Le soir, Chambon, gouverneur de la place entre en négociation pour capituler.
    • Ballet chez Mademoiselle, à la demande de Monsieur, en l'honneur des troupes anticardinalices commandées par Nemours et le baron de Clinchamp (qui mourra bientôt au combat de la porte Saint-Antoine).
  • 11 mars :
    • Gondi reçoit les félicitations de Louis XIV pour sa promotion au cardinalat.
    • Chambon a qui on a garanti de partir avec ses troupes sauves de Saintes, passe, comme il est de tradition entre les troupes de l'assaillant rangées en bataille ; soudain, les assaillants oubliant leur parole se ruent sur les troupes qui sortaient.
    • Harcourt rassemble ses troupes et marche sur Fleurance. Il veut surprendre les troupes de Condé dans leurs quartiers.
  • 12 mars :
    • La cour est à Amboise.
    • Harcourt repart de Fleurance à la pointe du jour. À quatre heures de l'après-midi, les troupes d'Harcourt se sont insinuées par surprise entre deux quartiers de Condé. Il décide d'attaquer le quartier où se trouve Condé à Staffort.
  • 13 mars :
    • Harcourt attaque le quartier de Condé, mais celui-ci a eu le temps de franchir la Garonne.
    • Mort de Claude Bouthillier, qui avait été surintendant des finances sous Louis XIII, époux ce Marie de Bragelogne, ou Bragelonne.
  • 14 mars :
  • 15 mars : L'armée que commande le duc de Nemours fait sa jonction, aux environs de Châteaudun, avec les forces levées par Gaston d'Orléans et placées sous les ordres du duc de Beaufort. La Cour arrive à Blois.
  • 16 mars :
  • 17 mars : Dimanche de Pâques Fleuries ou des Rameaux.
  • 19 mars :
    • Gondi reçoit les félicitations du chapitre de Notre-Dame.
    • Rohan qui est mollement dans le parti du prince de Condé, s'est fait voler son carrosse, il est inconsolable.
  • 21 mars : Nemours rejoint avec réticence Beaufort à Orléans, avec lequel il est brouillé.
  • 23 mars : Fiesque vient demander à Gaston d'Orléans de se rendre à Orléans. Il le fait en pleine séance du Parlement.
  • 23-24 mars. Vente aux enchères de la bibliothèque de Mazarin.
  • 24 mars : Dimanche des Rameaux. Condé quitte Agen en grand apparat, puis à quelques lieues se travestit en laquais, et laisse son équipage leurrer son monde. Puis suivi de La Rochefoucauld et son fils Marcillac, de Guitaut et de quelques autres part, route vers le Nord. Il va à marches forcées, à la rencontre de Nemours. Après les revers de Saintes, Taillebourg, etc. Condé a décidé de changer de théâtre d'opérations.
  • 25 mars :
    • Jour de la Notre-Dame de mars, dévotions à sept heures, départ à midi de la Grande Mademoiselle en habit gris pour Orléans avec le duc de Rohan, la dame de Bréauté, la comtesse de Fiesque et la dame de Frontenac.
    • Taillebourg se rend, après une vigoureuse résistance, à Montausier et du Plessis-Bellière.
  • 26 mars : Mademoislle est à Etampes, où elle rejoint Beaufort à la tête d'une troupe. À Toury, elle trouve Nemours et le baron de Clinchamp.
  • 27 mars : Mercredi saint. Il s'agit de devancer le roi qui a le projet d'entrer dans Orléans, en venant de Blois. La cour a couché à Cléry. Levée à 5 heures du matin, Mademoiselle de Montpensier s'empare de la ville d'Orléans, elle passe d'abord à la porte Bannière, puis seule, en passant par la porte Brûlée, capitale de l'apanage de son père.
  • 27 mars :
    • Arrivée de Beaufort et de Tavannes à Paris.
    • Condé et sa troupe incognito est au bord de la Loire. Traversée aventureuse de la Loire en crue. Bussy-Rabutin a reçu une lettre du roi portée par d'Artagnan. Il est sur la rive nord du côté du roi a failli être confronté à son ancien maître qu'il aurait aussitôt reconnu.
  • 28 mars : Arrivée de la nouvelle de la prise d'Orléans par Mademoiselle.
  • 29 mars : A Jargeau, les forces royales repoussent Beaufort qui voulait se saisir du pont de la Loire.
  • 31 mars :
    • Pâques. La cour détournée d'Orléans va passer les fêtes de Pâques à Sully de l'autre côté de la Loire.
    • Première esquisse de duel entre Nemours et Beaufort en présence de Monsieur qui les calme.

[modifier] Avril

  • En avril, la guerre civile, qui a commencé dès octobre en Aquitaine, se rapproche de Paris.

[modifier] Mai


  • Fin mai : Argenson : «Sur la fin de mai un grand nombre de gens de campagne se refugièrent à Paris, la Compagnie les assista puissamment de ses aumônes, et leur procura de l'instruction. On les faisoit assembler dans le cimetière de St-Hippolyte (Saint-Hippoleyte était une églises paroissiale située dans la rue de ce nom, et peu, éloignée de St-Marcel ; elle était très ancienne.) au faubourg St-Marceau où ils recevoient le secours spirituel et temporel en même temps.»[1]

[modifier] Juin


  • Bossuet part pour Metz où il réside. Il y prêche à la cathédrale et chez les sœurs de la Propagation de la Foi.

[modifier] Juillet

[modifier] Août

  • Jeudi 1er août : Querelle du comte de Rieux (fils du duc d'Elbeuf, Charles II de Lorraine). Il fait affront au prince de Condéet est envoyé à la Bastille. Deux récits dans Mémoires de Mademoiselle. Notamment p 177 note 29)
  • 6 août : Louis XIV convoque à Pontoise les membres du Parlement qui entendent lui demeurer fidèles. Ils s'y rendent un par un.
  • 7 août : Venus de Paris, 31 magistrats tiennent à Pontoise, dans la grange du couvent des Cordeliers, leur première séance. Ils enregistrent la décalaration royale qui les installe à Pontoise. Ils demandent respectueusement au roi l'éloignement de Mazarin. Molé, premier président, les présidents de Novion et Le Coigneux, Henri de Baradat, l'évêque de Noyon, pair de France, les maréchaux de l'Hôpital et de Villeroy, 18 conseillers et 4 maîtres des requêtes.
  • 7 août : 7 août au 20 octobre, les Parlementaires restés à Paris sous la présidence de M. de Nesmond, tiendront normalement leur session.
  • 9 août :
  • 10 août :
    • Émeute des « têtes de papier ».
    • Mort, à deux ans, du duc de Valois, seul fils de Gaston d'Orléans, ce qui aura des incidences dynastiques à long terme. Il était très contrefait et anormal mentalement. Il ne parlait ni ne marchait à deux ans.
  • 12 août : Louis XIV promet d'écarter Mazarin pour rétablir la paix civile.
  • 14 août : Le comte d'Harcourt, qui commande les forces royales en Guyenne, abandonne son poste pour entrer en dissidence.
  • 19 août : Pour répondre au voeu des parlementaires de Pontoise, désireux d'enlever tout prétexte de révolte à ceux de Paris, Mazarin fait mine de s'exiler à nouveau. Il se rend à Château-Thierry ; de là, il gagnera Bouillon.
  • 21 août :
  • 22 août : Les princes indiquent à quelles conditions ils accepteraient de déposer les armes.
  • 26 août : Louis XIV accorde une amnistie à ses sujets rebelles, sauf aux responsables des émotions populaires du 25 juin et du 4 juillet : « Édit du Roi portant une amnistie à l'occasion de tout ce qui s'est passé à l'occasion des présents mouvements, à la charge de se remettre dans les trois jours dans l'obéissance du Roi. » Le parlement de Pontoise enregistre le texte le lendemain, mais les princes le repoussent, car sont exceptés les responsables des troubles des 25 juin et 4 juillet. De ce fait, les princes la refusent.
  • 29-31 août. Altercations entre bourgeois de Paris et soldats des princes campés dans les faubourgs. Quelques bourgeois tués.


  • À la fin du mois d'août, Retz sort de sa retraite. Il sait que la population parisienne, lasse de la guerre civile, aspire à la paix et au retour du roi. Il décide donc, pour retrouver sa popularité, de prendre la tête d'une députation du clergé et de se rendre à Compiègne, où séjourne la cour, afin de demander à Louis XIV de rentrer dans sa capitale.

[modifier] Septembre

[modifier] Octobre


  • Bussy, qui se plaint de ne pas avoir touché de pension depuis octobre 1651, visite Mazarin à Sedan et obtient de lui, si comte de Palluau mourait, sa charge de « mestre de camp général de la cavalerie légère.
  • Henri de Guise, après avoir défié la cour à son retour d'Espagne, se rallie.
  • Les troupes françaises évacuent l’Italie du Nord et la Catalogne.

[modifier] Novembre


  • Bien que toujours souffrant de sa blessure, La Rochefoucauld, ayant refusé la grâce offerte, quitte Paris vers la fin du mois, muni d'un passeport, et se retire avec sa famille dans la place de Damvilliers, au Luxembourg français, dont son beau-frère, le marquis de Sillery, était gouverneur. Mais le roi donne à Charles de La Rochefoucauld, fils de La Rochefoucauld, l'abbaye bénédictine de Molesmes, au diocèse de Langres.

[modifier] Décembre

  • Mardi 3 décembre : Mazarin approuve l'arrestation de Retz.
  • 16 décembre : Sur le faux bruit que la cour a décidé de s'accommoder avec lui et de donner satisfaction à ses amis, Retz décide de se rendre au Louvre. Averti, le gouvernement royal prépare son arrestation.
  • 17 décembre : Edit voulu par Mazarin supprimant le plafonnement à 3 millions de livres des ordonnances de comptant (voir Petitfils p 125)
  • 19 décembre : Malgré les avertissements de Caumartin et de la princesse palatine, Retz va au Louvre à 9 heures du matin, après avoir brillé ses papiers. Vers 11 heures, il est arrêté par le marquis de Villequier, capitaine des gardes en quartier. L'après-midi, il est transféré au château de Vincennes et incarcéré au deuxième étage du donjon. Le public ne manifeste aucune émotion. Mazarin dirige de loin cette réaction, sans vouloir reparaître trop tôt, pour ne pas en assumer la responsabilité.
  • 20 décembre : Démarche infructueuse de l'archevêque et du clergé de Paris pour demander la libération de Retz.
  • 28 décembre : Début de la correspondance secrète du prisonnier avec ses amis et sa maîtresse, Mme de Pommereuil.

[modifier] Liens internes

[modifier] Références

  1. René Ier Voyer, comte d’Argenson, Annales de la Compagnie du Saint-Sacrement, Marseille, Saint-Léon, 1900, BN numérisé, p 142
  2. Saint-Simon, Mémoire (1691-1701), Tome I, Éditions de la Pléiade-Gallimard, 1983, p 70