Walschbronn

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Walschbronn
Carte de localisation de Walschbronn
Pays France France
Région Lorraine
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Canton Volmunster
Code Insee 57741
Code postal 57720
Maire
Mandat en cours
Gilbert Nomine
2001-
Intercommunalité Communauté de communes de Volmunster
Latitude
Longitude
49° 08′ 57″ Nord
         7° 28′ 55″ Est
/ 49.1491666667, 7.48194444444
Altitude 247 m (mini) – 387 m (maxi)
Superficie 10,11 km²
Population sans
doubles comptes
525 hab.
(1999)
Densité 51 hab./km²

Walschbronn est une commune française, située dans le département de la Moselle et la région Lorraine. Le village fait partie du Parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-est.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village se situe à l'extrémité nord-est du Pays de Bitche et à la frontière allemande, en pays découvert. Il se situe dans la vallée du Schwartzbach, un affluent de la Horn, sur la route de Volmunster à Pirmasens.

[modifier] Histoire

Sur le ban de la commune, riche en vestiges archéologiques, ont été mis au jour une station mésolithique, des sites gallo-romains, un habitat du IIe siècle avec un petit artisanat de bronzier et une inscription dédiée à Apollon et Sirona, sa parèdre. Le village est mentionné en 1080 sous la forme Galesburas, puis en 1155, Walsbronn, du nom d'homme germanique Wallo et du substantif Bronn, la fontaine. Au Moyen Âge, le village appartient à la seigneurie de Bitche et, en 1196, Frédéric de Bitche fait don de la commune à l'abbaye de Sturzelbronn. Le Weckerburg est un château fort construit à la fin du XVe siècle, vers 1490, pour Simon Wecker IV, comte de Deux-Ponts-Bitche.

Vue du village
Vue du village

Une source bitumeuse, entraînant la création d'un établissement thermal, est à l'origine de la célébrité du lieu. La présence d'une voie romaine aboutissant au village, dont des portions sont encore visibles dans la forêt au nord du village, la Homburien Wald, des inscritpions très anciennes retrouvées sur les pierres du château, révélant l'existence d'un édifice plus ancien, la présence de pierres chargées d'inscriptions antiques retrouvées lors de la réfection de l'église ainsi que des médailles romaines découvertes en plusieurs endroits du village laissent tout à penser que les eaux du village étaient déjà connues du temps des Romains. L'empereur Charles Quint, lui-même souffrant de rhumatismes, s'intéressa à la source de Walschbronn. C'est sans doute à l'occasion de son réaménagement dans les dernières années du XVIe siècle qu'a été découvert un balneum gallo-romain.

L’autorité du comte Jacob, dernier souverain de la maison de Deux-Ponts à gouverner sur Bitche, est livré par sa faiblesse et sa crédulité, à des courtisans avides et à des ministres protestants fanatiques. Les uns rendent le séjour à la source de Walschbronn suspect, les autres dispendieux et peu sûr. C'est ce qui amène les eaux, auparavant si éprouvées par le public et si louées par les médecins, à voir décliner leur fréquentation et à tomber dans l'oubli.

Vue du village
Vue du village

Durant la guerre de Trente Ans, le village est brûlé, le puits et les bains sont détruits de fond en comble, les habitants tués ou dispersés. A l’arrivée du duc Léopold, qui fera reconstruire les bains en 1713, ils ne sont plus que onze. Cent-soixante-dix maisons, bâties en bois et en terre, sont rebâties, la plupart à la façon du Wasgau. Les masures témoignent qu’il y avait anciennement plus de quatre-cents maisons, bâties en pierre. Il est probable que la fontaine a seule contribué à cet état florissant où le village était autrefois, puisque ni le territoire ni le commerce n’ont pu le favoriser. La terre y est très sablonneuse sur un lit bitumineux. Elle ne produit que du seigle, du blé de Turquie, du sarrasin et des menus grains, avec beaucoup de peine de la part des cultivateurs. Le commerce se borne aux moutons, qui y sont très bons, et au bois, que l’on flotte sur le ruisseau qui coule dans le vallon et qui va se perdre dans la Horn à une demi-lieue de là, à destination de la Hollande. La situation du village n’a jamais été propre à d’autres commerces.

Après la réparation de la source, la fontaine est située au pied du jardin de Jean-Adam Oliger, maire du village, dans un bassin de bois de chêne de quatre pieds en carré. Il a été substitué à l’ancien, beaucoup plus grand, revêtu de pierres de taille cimentées, couvert et environné de grillages, avec plusieurs ornements gothiques, qui a été détruit avec la maison des bains qui était à côté. C’était un édifice solide et considérable, dont le rez-de-chaussée était divisé en plusieurs cellules. Dans chacune d'elles, on plaçait une cuve pour se baigner dans les eaux de la fontaine, que l’on faisait chauffer. Le duc Stanislas fera réparer la source en 1756, pour quelques années seulement, puisqu'en 1766, on constate que les eaux sont taries.

L'église, détruite en 1754, est reconstruite en 1785. Du point de vue administratif, le village est une commune du canton de Breidenbach de 1790 à 1801, puis il passe dans celui de Volmunster avec l'écart de Dorst.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Gilbert Nomine
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
542 552 539 532 478 525
Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes

La population, relativement stationnaire jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, a baissé depuis cette époque. Elle comptait 929 habitants en 1817, 741 en 1900 et seulement 532 au recensement de 1982.

[modifier] Écarts et lieux-dits

Vue du village
Vue du village

[modifier] Lieux et monuments

Vue de l'école
Vue de l'école

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Les moulins et scieries du Pays de Bitche, Joël Beck, 1999.
  • Le Pays de Bitche 1900-1939, Joël Beck, 2005.
  • Dictionnaire minéralogique et hydrologique de la France, Buckhoz, 1772.
  • Notice de la Lorraine, Dom Calmet, 1757.
  • Description des gîtes de minerai de la Lorraine méridionale, Philippe-Frédéric de Dietrich, Paris 1799.

[modifier] Notes et références

  1. Walschbronn sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes