Ban

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Voir « ban » sur le Wiktionnaire.

  • En ancien français, le ban est d'abord la proclamation d'un édit, d'un statut, d'un jugement, toute espèce de cri impératif, diffusant un message d'un centre de commandement d'ordre public ou militaire.
  • Dans la suite, par métonymie, il s'étendit à la chose même qui était proclamée, et c'est dans ce sens qu'on appelait :
    • mettre au ban , par exemple de l'Empire toute proscription sanctionnée par un édit de l'empereur, notamment la déchéance prononcée contre un prince. Mettre au ban un homme d'une contrée, signifait la perte des droits civils de ce dernier nommé ainsi forban etc. ;
    • ban du roi, en France, les règlements ou les ordonnances de la couronne et même l'amende prononcée contre celui qui les violait ; Ainsi "lever le ban et l'arrière-ban" signifie à l'origine convoquer les hommes responsables ou valides à une assemblée extraordinaire. Le sens ultérieur s'est spécialisé dans le domaine de la défense militaire.
    • les bans de tous les types publics possibles, en particulier la liste de conscription ou de mariage encore d'actualité.
    • les bans de récoltes, en particulier le ban des vendanges qui fixe le jour d'ouverture de la récolte du raisin.
    • les bans d'accès aux saisons ou aux prairies. Suivant les coutumes très variables des contrées rurales en pays de champs ouverts, les saisons ou parcelles qui accueillaient un même type de culture, devaient être ouvertes au passage des cultivateurs ou récoltants à une date fixée d'avance ou adaptée par décision extraordinaire de la communauté. Les droits de vaine pâture, lorsqu'ils étaient appliqués à l'approche de l'automne, supprimaient parfois toute cette organisation de mise en défense de parcelles. Menus et gros bétail pouvaient divaguer sans contrainte.
  • Le ban est un pouvoir de commandement sur les hommes. Suivant sa nature civile, militaire ou religieuse, il a fini par désigner le territoire sur lequel il s'applique. Par accaparement par une lignée familiale des droits publics des membres de l'assemblée, il s'est parfois confondu plus ou moins avec le pouvoir seigneurial au Moyen Âge.
  • Le Ban était, en Hongrie et dans les Marches orientales de l'empire germanique, un commandant militaire, gouverneur d'un banat ou d'une marche.

On retrouve enfin le mot dans des acceptions diverses, souvent étrangères :


Sommaire

[modifier] Toponymes

En Alsace et en Lorraine, plusieurs toponymes en accord avec le sens ci-dessus :

Deux villes du Burkina Faso

    • Ban, dans le département Solenzo ;
    • Ban, dans le département Kassoum.

[modifier] Personnages et noms divers


[modifier] Lettre d'alphabet géorgien

[modifier] Source

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[modifier] Voir aussi