Vaunage

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La Vaunage est un espace constitué de plaines et de collines autour de Nages (connu pour son oppidum) entre Languedoc et Provence et entre Sommières et Nîmes.

Strictement, ses neuf communes sont d'est en ouest: Caveirac, Clarensac, Langlade, Saint-Dionizy, Nages-et-Solorgues, Calvisson, Boissières, Saint-Côme-et-Maruéjols, Congénies.

Plus largement, culturellement, les villages d'Aigues-Vives, de Junas, d'Aujargues, d'Aubais et de Villevieille sont considérés comme appartenant au même espace. Dans certains écrits est aussi considérée comme faisant partie de la Vaunage la commune de Gallargues le montueux.

[modifier] Démographie

D'après le recensement de 1999, la population de la Vaunage est de 15.250 habitants, répartis dans ses neuf communes mais ces chiffres ont trés fortement augmenté en prés de 10 ans

Boissières : 484 hab et 380 ha

Calvisson : 4.725 hab et 2.897 ha

Caveirac : 3.860 hab et 1.479 ha

Clarensac : 3.117 hab et 1.449 ha

Congénies : 1.172 hab et 864 ha

Langlade : 2.850 hab et 900 ha

Nages-et-Solorgues : 1.575 hab et 618 ha

Saint-Côme-et-Maruéjols : 580 hab et 1.400 ha

Saint-Dionizy : 1050 hab et 641 ha

Les neuf communes de la plaine de la Vaunage ont donc une superficie d'environ 10.000 hectares

[modifier] Histoire

L'origine de son nom vient de la traduction littérale de « Vallée de Nages ».

La Vaunage est une combe creusée dans le plateau des garrigues finissant, où coule le Rhôny. Cette dépression, encadrée de collines en amphithéâtre culminant à 200 mètres d'altitudes et aux pentes abruptes est quasiment fermée et ne communique facilement avec l'extérieur que par 3 passages, l'un au nord-est , vers Nîmes, l'autre, au sud, vers Vergèze et la plaine du vistre en direction de la mer par lequel s'échappe le rhôny au lieu dit du Pascalet et enfin au sud-ouest, vers sommières, peu après Congénies.

Cette situation géographique confère à cette microrégion un fort sentiment identitaire.

Le chef Camisard Jean Cavalier, au debut du XVIIIe siècle l'appelait la "petite Chanaan ", tout comme les Quakers de Congénies au XIXe siècle, qualificatif repris par André Chamson dans la Superbe.

Ce petit pays à vocation agricole à l'origine ( viticulture et oléiculture) est tellement imprégné d'histoire qu'on a pu dénombrer plusieurs centaines de sites, gisements, établissements archéologiques sur l'ensemble de ses 10.000 hectares.

Cette vallée trés favorable est peuplée régulièrement depuis le milieu du Néolithique comme en atteste le menhir de Congénies datant de 3500 av J.C.

7 oppida, peuplés notamment par les Volques, furent bâtis et occupés du VIII^e siècle avant JC au I^er siècle après JC :

Oppidum de Nages-et-Solorgues ; sur la commune du même nom ;
Oppidum de Roque de Viou, sur la commune de Saint-Dionizy, voisin de Nages ;
Oppidum de la Liquière, sur le plateau au-dessus du hameau de Sinsans, sur la commune de Calvisson ;
Oppidum de la Font du Coucou au-dessus de Calvisson ; massif de la Liquière.
Oppidum du Roc de Gachonne au-dessus de Calvisson et qui porte aujourd'hui trois moulins
Opiddum ( probable ) du Puech de Monceau entre Congénies et Calvisson
Oppidum de Mauressip ou "Mouressipe", sur la commune de Saint-Côme-et-Maruéjols dont on peut voir encore au sommet les soubassements d'une tour que l'on dit grecque .

L'oppidum de Nages est celui qui a laissé les plus importantes traces archéologiques.

Historiquement, cette région est très marquée par son passé de forte résistance protestante. De beaux châteaux médiévaux dominent les vallées du Vidourle comme ceux de Villevieille, Sommières, Aubais, (ces derniers étant très proches, mais en dehors de la Vaunage) , Boissières et les ruines de l'ancien château des Nogaret à Calvisson ou encore l'ancien château médiéval de Livières , entouré de douves et transformé en mas agricole au 19ème siècle . Les autres châteaux sont plus récents (Château de Caveirac 17ème) ou sont en fait de très belles bâtisses provençales, des bastides ou de grands mas (comme les "châteaux" de Calvisson, de Clarensac, de Saint-Come le Château Langlade ...).

La tradition taurine et camarguaise est très présente dans les alentours

Le sol est argilo-calcaire et la flore essentiellement de garrigue composée de chêne kermès buissonnant et epineux et epais , de chêne vert s ou Yeuse, de pinèdes de pins d'Alep et de pins parasols . C'est aussi une région très viticole, essentiellement au niveau du terroir du Vieux Langlade (situé sur la commune du même nom), terroir prisé depuis le XV^e siècle pour ses vins.

Aujourd'hui, ce petit pays ,idéalement situé entre Nîmes et Montpellier, est soumis à une trés forte pression démographique favorisant un urbanisme galopant.

Le début du XXI^e siècle voit l'ancienne voie ferrée transformée en voie verte de la Vaunage : Caveirac - Calvisson - Sommières pour tous les non motorisés : piétons fauteuils patins et vélos.

[modifier] Littérature et poésie

Cartulaire de Nîmes (en 955, occitan, cité par Idebert Exbrayat, dans Si la Vaunage m'était contée, Nouvelle Édition, 1992) :

Sé la Vaunagea éro un moton,

Sant Comé en sérié lou rognon.

E poudés passa dés partot,

Sant Donisé en sérié la flou.

(Si la Vaunage était un mouton,

Saint Côme en serait le rognon.

Et vous pouvez passer n'importe où,

Saint Dionisy en serait la fleur.)

Poème sur la Vaunage (Page 30 du livre Voyage autour de la Vaunage de Maurice Aliger, membre de l'Académie de Nîmes. Imprimerie BENE. 1983) :

"Généreuse et opulente Vaunage,

triplement riche

du fruit de l'olivier,

de vins ensoleillés

et de blonds chasselas ;

Vaunage,..."

[modifier] Personnalités

[modifier] Sources

Les Oppida de la Vaunage, du VIII^e au III^e siècle avant JC. Dossier réalisé par Geneviève Paillet, Hélène Peyre, Ghislaine Richard, sous la dir. de Maryse Clary, avec l'aide scientifique de Michel Py, Editions CNDP, Nîmes, 1986, ISBN 9037-60-431-5.