Calvisson

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Calvisson
Carte de localisation de Calvisson
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Gard
Arrondissement Arrondissement de Nîmes
Canton Canton de Sommières
Code Insee 30062
Code postal 30420
Maire
Mandat en cours
Denis Roche
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Sommières
Latitude
Longitude
43° 47′ 09″ Nord
         4° 11′ 34″ Est
/ 43.7858333333, 4.19277777778
Altitude 23 m (mini) – 215 m (maxi)
Superficie 28,97 km²
Population sans
doubles comptes
4 500 hab.
(2008)
Densité 155 hab./km²

Calvisson est une commune française, située en Vaunage, dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.

Sommaire

[modifier] Géographie

Calvisson est une commune du Gard située à 17 km au sud-ouest de Nîmes, 10 km à l'ouest de Sommières et à 38 km au nord-est de Montpellier. Sa situation géographique privilégiée favorise depuis 30 ans une véritable explosion démographique.

Les communes de Souvignargues, Aujargues, Congénies, Aigues-Vives, Vergèze, Boissières, Nages-et-solorgues, Saint-Dionizy et Saint-Côme-et-Maruéjols, sont limitrophes à la commune de Calvisson. Ses habitants s'appellent les Calvissonnais et Calvissonnaises.

Calvisson est l'une 75 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du Sud du Gard et fait également partie d'une des 34 communes du Pays Vidourle Camargue (voir liens).

[modifier] Histoire

  • Le site est occupé depuis le Chalcolithique; présence des sépultures de Canta-Perdrix classées aux Monuments Historiques depuis 1913. C'est sous la domination des Comtes de Toulouse qu'une appellation spécifique pour Calvisson apparaît pour la première fois (In terminium de Calvitione 1060). Calvisson a alors un château surmonté de deux tours dont l'ensemble couvre 2000 m². Cette place forte commande toute la Vaunage.
  • À partir du XVIe siècle, avec les débuts de la Réforme, Calvisson est pris dans la tourmente des guerres de religion. Le village devient un foyer du protestantisme. Les guerres vont petit à petit ruiner le château qui, dès le milieu du siècle suivant, ne deviendra plus que « carrière » de pierres.
  • En 1703, Calvisson se trouve au cœur de la guerre des Camisards. Le village sert de base aux troupes royales dans la bataille de Nages contre les forces de Jean Cavalier.
  • En 1787, le roc de Gachone (167 mètres) qui surplombe le village sert de point de repère à Cassini pour cartographier la région.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1900 1904 François Bourrely
1904 1919 Emilien Rabinel
1919 1929 Paul André
1929 1944 Georges Méjean
1945 1953 Louis Bourrely
1953 1966 Raymond Courtin
1966 1977 Francis Panazza
1977 1983 Georges Remesy
1983 1995 Francis Panazza
1995 2008 Jacques Cubry PS
2008 2014 Denis Roche - Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
1792 1802 1793 2088 2725 3597 4500] Calvisson sur le site de l'Insee</ref>

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Église Saint-Saturnin de Calvisson inscrite aux Monuments historiques par arrêté du 6 décembre 1949

Construction à l'origine romane : Saint Saturnin, remaniée au XVe siècle dans le style gothique, fut très endommagée lors des guerres de religions, opposant catholiques et protestants, tout au long du 16ème siècle. Restaurée à la fin du XVIIème et au début du XVIIIème, elle a malheureusement perdu les chapelles latérales de sa vaste nef composée de quatre travées sur croisées d'ogives dont les emplacements, entre les contreforts très massifs de ces travées, abritent aujourd'hui deux garages et le bâtiment de la sacristie. Son chœur est composé de trois chapelles, dans l'alignement de la nef, édifiées elles aussi sur croisées d'ogives. La chapelle principale du chœur est plus basse que la nef. Elle est surmontée du haut mur de l'abside qui était percé, à l'origine, d'une rose aujourd'hui bouchée. Les deux autres chapelles qui l'encadrent sont encore un peu plus basses, ce qui donne, à l'extérieur, un chevet à plusieurs décrochages de toitures très élégant. La période révolutionnaire ne va pas non plus ménager l'édifice qui servira, un temps, de "Temple de la Raison" avant d'être donné aux protestants qui procèdent à quelques restaurations, lesquels rendent finalement l'église aux catholiques... L'ensemble de l'édifice est bâti en un très bel appareil de pierres calcaires dures, taillées avec grand soin. Néanmoins l'église Saint-Saturnin de Calvisson, inscrite aux Monuments Historiques, mériterait de faire l'objet d'une sérieuse et vaste opération de travaux de restauration et de réhabilitation comme cela est le cas, depuis quelques années, pour sa « petite sœur »"Notre-Dame de Congénies. Seule la façade ouest du monument, donnant sur la place du pont, est « présentable » car l'édifice apparaît fort dégradé dès lors que l'on en fait le tour... Le mur nord de la nef présente d'inquiétantes lézardes, signes de mouvements de terrain, la toiture est vétuste, les encadrements des baies géminées réalisés en pierre tendre sont rongés par le temps, les vitraux eux-mêmes sont abîmés, certains cassés, surtout ceux de la façade sud,... À l'intérieur, classés aux Monuments historiques au titre des « objets » (base Palissy), on notera les fonts baptismaux du XVIe siècle ainsi que le tableau représentant "le mariage mystique de Sainte-Catherine d'Alexandrie ", copie du XVIIe siècle d'après l'œuvre du Corrège.

[modifier] Le temple de l'Église réformée de France

Imposant édifice de style néoclassique élevé en 1821 à l'emplacement du premier temple démoli en 1685 lors de la réforme de l'édit de Nantes. Sa façade sévère, pour laquelle l'architecte nîmois Charles Durand est intervenu (gentillement surnommé à l'époque "Durand-Colonne" pour son goût immodéré de l'Antiquité...) possède un puissant portique orné de triglyphes et métopes très simples qui supporte une colonnade massive de style dorique voire toscan à fûts lisses, surmontée d'un vaste fronton triangulaire.

[modifier] L'hôtel de ville

L'actuel hôtel de ville fut édifié en 1848 sur l'emplacement de l'ancienne Maison Consulaire. Il possède une très élégante façade en pierres de taille fine typique du style Louis-Philippe rythmée par des fenêtres à arcs en plein cintre "(variante plus légère du néoclassicisme à rapprocher de manière plus modeste avec l'actuel hôtel des Postes de Nîmes élevé en 1846 par l'architecte nîmois Gaston Bourdon qui construit en même temps le palais de Justice...)". À l'intérieur bel escalier d'honneur sur voûtes et colonnes et vaste salle du conseil au premier étage dont la superbe table est ornée, en son centre, du blason de la ville qui reprend les armes des Nogaret. A cette occasion on édifie le campanile qui abrite la cloche de l'ancien temple de la Calade de Nîmes, détruit en 1685. Cette cloche, datant de 1661, est classée sur la liste des "objets" des Monuments historiques depuis 1950.

[modifier] Les halles

Bâtiment formant un quadrilatère à cinq travées ou arcades, typique de la fin du XIXe siècle, associant armature métallique de type Baltard à un soubassement en maçonnerie et briques rouges en remplacement d'une première halle à arcades de pierres datant du XVIIe siècle (une ancienne halle quelque peu similaire existe encore à Aubais). A l'intérieur, accrochée à l'un des pignons, trône une pittoresque représentation de Marianne sur un panneau. Mais contrairement à ce qui est annoncé sur un panneau explicatif récemment apposé sur l'édifice, ce dernier n'est en aucun cas de style art nouveau...

[modifier] L'ancien château de Guillaume de Nogaret

En 1304, le roi Philippe le Bel fait de Guillaume de Nogaret le seigneur de Calvisson et de la Vaunage. Ce dernier prend ainsi possession d'un château édifié au XIe siècle sur un promontoire dominant à l'ouest le village, cédé par la Maison d'Uzès au royaume de France en 1264. Ce château fort imposant disposait, à l'origine, de deux puissantes tours d'environ 20 mètres de hauteur ainsi que d'une grande salle de 27 mètres de longueur, entre autres... Complètement démantelé durant les guerres de religions au XVIe siècle, il ne sera jamais relevé de ses ruines, servant même de carrière aux habitants du village. En 1714, un moulin à vent est édifié au sommet de la butte qui abritait jadis le château. Comme le « moulin de Cassini », ce dernier sera transformé en mausolée au début du XXe siècle ; une coupole circulaire surmontée d'une urne en fonte de fer couronne son sommet.

À la fin du XIXème et au début du XXe siècle, le site bénéficie des aménagements du Roc de Gachone ; cyprès et pins sont plantés autour des restes de pans de murs médiévaux et de l'ancien moulin , conférant aujourd'hui à l'endroit un cadre particulièrement romantique et pittoresque.

[modifier] Le roc de Gachone

ou "Signal de Cassini" ou, par raccourcis, "les Trois Moulins" Colline surplombant à l'ouest le village et la butte de l'ancien château de Nogaret (alt. 167 mètres) portant, à l'origine 4 moulins des XVIIe et XVIIIe siècles, dont l'un, le plus à l'est, fut détruit lors d'une tempête en 1839. Le moulin du sommet, aujourd'hui de forme pointue, servit à la fin du XVIIIe siècle à Cassini lors de l'élaboration de sa fameuse carte du Languedoc (d'où la dénomination de "Signal de Cassini " donnée aussi à cette colline). Avec l'intensification, tout au long du XIXème, de la viticulture, puis l'arrivée du chemin de fer en Vaunage ; la culture céréalière marque sévèrement le pas et les moulins sont alors abandonnés. Celui de Cassini, justement, abrite le tombeau de deux amis aveugles depuis les années 1880. A cet effet il fut surmonté d'une haute coupole en forme d'obus qui donne à ce moulin sa silhouette si particulière. À la fin du XIXème et au début du XXe siècle le site bénéficie de premiers aménagements « touristiques », sous l'impulsion du docteur Gédéon Farel. Le belvédère de "Miremer" est ainsi édifié en 1903, des semis de pins d'Alep et de cyprès opérés et l'on installe en 1911, grâce au concours du Touring-Club de France, face au golfe d'Aigues-Mortes, une table d'orientation en lave émaillée provenant de Riom sur les dessins de docteur Farel. Cette table ne sera déplacée sur la terrasse du Moulin Municipal qu'après restauration et même reconstruction d'une partie de ce dernier, quelques années plus tard. Une cérémonie fut alors organisée le 11 novembre 1928 et une plaque de bronze, posée sur le mur du moulin pour commémorer le souvenir du Docteur Farel.

Depuis le sommet, par temps clair, très vaste et saisissant panorama. Au nord-est vue sur le mont Ventoux et la chaîne des Alpes, plus à l'est la montagne du Luberon et la basse vallée du Rhône, la Sainte-Victoire précédée des Alpilles et du plateau des Costières au sud-est. Au sud et au sud-ouest la vue s'étend sur le golfe d'Aigues Mortes et plus largement sur tout le golfe du Lion. Possibilité d'apercevoir le cap Creus et la chaîne des Albères par temps particulièrement dégagé, notamment les soirs de février et de mars, tout comme le mont Canigou à l'ouest, sentinelle avancée des Pyrénées. Plus près, superbe vue sur le pic Saint Loup et la montagne de l'Hortus semblant ici lui répondre...tout comme sur l'ensemble des Cévennes depuis le massif de l'Aigoual au nord-ouest au mont Lozère, plus au nord. C'est également au nord, en direction de la moyenne vallée du Rhône que l'on peut apercevoir la silhouette du Mont Bouquet semblable à celle d'une dernière vague avant la plaine... Un panorama à 360° tout à fait exceptionnel compte tenu de la hauteur très modeste de la colline.

[modifier] L'ancien château de Livières

De l'ancien château médiéval de Livières ne subsistent que les douves circulaires caractéristiques et les ruines de l'ancienne chapelle romane de Saint-Martin de Livières. Les bâtiments actuels ont été édifiés aux XIXe et XXe siècles sous la forme d'un mas à destination viticole, composé notamment, d'une maison bourgeoise possédant une originale tour d'angle octogonale en briques rouges surmontée à l'origine d'une toiture d'ardoises datant de la seconde moitié du XIXe siècle.

[modifier] Sépultures néolithiques de Cante-Perdrix

Site archéologique du Néolithique (Inscription MH du 24 décembre 1913). À voir : tombeau, monument sépulcral.

[modifier] L'ancienne voie ferrée

Le début du XXIe siècle voit l'emprise de l'ancienne voie ferrée du XIXe siècle transformée en voie verte de la Vaunage : Caveirac - Calvisson - Sommières pour tous les non motorisés : piétons fauteuils patins et vélos, l'attention à la continuité aura nécessité le creusement de deux tunnels.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Guillaume de Nogaret

Hubert Rouger ancien maire de Nîmes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

[modifier] Références


[modifier] Liens externes