Nimeño II

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Statue de « Nimeño II » à proximité des arènes de Nîmes
Statue de « Nimeño II » à proximité des arènes de Nîmes

Christian Montcouquiol dit « Nimeño II » est un matador français, né à Spire (Allemagne) le 10 mars 1954, mort à Caveirac (France, département du Gard) le 25 novembre 1991.

Sommaire

[modifier] Présentation

[modifier] Carrière

[modifier] Biographie

Frère d’Alain Montcouquiol « Nimeño I », « Nimeño II » reste encore aujourd’hui la principale figura de la tauromachie française. Après sa première novillada à Nîmes le 17 mai 1975, il obtient l’aide de Manolo Chopera, l’un des plus importants organisateurs de corrida espagnols. Celui-ci lui ouvre les portes de nombreuses arènes espagnoles. Jusqu’en 1982, il participe à un grand nombre de corridas en Espagne, en France et en Amérique Latine.

En 1982, il se sépare de Manolo Chopera, et continue sous la direction de son frère. Le 14 mai 1989, A Nîmes, il participe à un mano a mano en compagnie du portugais Victor Mendes, devant des taureaux de Guardiola. Mendes, blessé par son premier taureau, « Nimeño » doit affronter seul les six taureaux : il remporte ce jour là un triomphe mémorable après une corrida d’anthologie.

Le 10 septembre 1989, à Arles, il doit affronter des taureaux de Miura. Son second taureau, « Pañolero », le bouscule violemment et le propulse en l’air. « Nimeño » chute tête première, se lésant très fortement les cervicales : les chirurgiens marseillais qui l’opèrent reconnaissent que, jamais, ils n’avaient eu à s’occuper de quelqu’un blessé aussi gravement aux cervicales ; dans tous les cas qu’ils avaient pu connaître, le blessé était mort dans les minutes ayant suivi l’accident. Il reste entre la vie et la mort durant plusieurs jours. Une fois hors de danger, il reste paraplégique et lutte longtemps pour recouvrer l’usage de ses membres. Durant de longs mois, l’afición française suit, quasiment jour après jour, son évolution. Plus d’un an après son accident, il a enfin recouvré l’usage de ses deux jambes et de son bras droit ; en revanche, le bras gauche reste paralysé et tout indique qu’il en sera définitivement ainsi. Le 25 novembre 1991, il se suicide par pendaison dans le garage de sa maison.

[modifier] Hommage

« Nimeño II » a sa statue à proximité des arènes de Nîmes ; les arènes d’Eauze (Gers) portent le nom d’ « Arènes Nimeño II » ; dans les arènes d’Arles (France, département des Bouches-du-Rhône), de Mont-de-Marsan (France, département des Landes), de Béziers (France, département de l'Hérault), d’Aguascalientes (Mexique) notamment, des plaques commémoratives perpétuent son souvenir ; chaque année le « Trophée Nimeño II » récompense un novillero sans picadors, triomphateur dans les arènes de Nîmes ; enfin, en 2000, les arènes de Caveirac, village proche de Nîmes dans lequel il vivait, ont été baptisées « Arènes Nimeño II » ; la place qui se trouve devant les arènes de Béziers a été baptisée « Place Nimeño II ».

[modifier] Voir aussi

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