Aujargues

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Aujargues
Carte de localisation de Aujargues
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Gard
Arrondissement Arrondissement de Nîmes
Canton Canton de Sommières
Code Insee 30023
Code postal 30250
Maire
Mandat en cours
Guy Lamadie
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Sommières
Latitude
Longitude
43° 47′ 26″ Nord
         4° 07′ 25″ Est
/ 43.7905555556, 4.12361111111
Altitude 50 m (mini) – 143 m (maxi)
Superficie 6,85 km²
Population sans
doubles comptes
764 hab.
(2007)
Densité 111 hab./km²

Aujargues est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.

Sommaire

[modifier] Géographie

Les communes de Souvignargues, Calvisson, Congénies, et Villevieille sont limitrophes à la commune d'Aujargues. Ses habitants sont les Aujarguois et Aujarguoises.

Aujargues est l'une des 75 communes membres du Schéma de cohérence territoriale SCOT du Sud du Gard et fait également partie d'une des 34 communes du Pays Vidourle Camargue (voir liens).

[modifier] Histoire

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Yves Heran
mars 2008 Guy Lamadie
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
223 232 295 366 469 673 764
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Inscrite à l'inventaire des Monuments historiques depuis le 28 décembre 1984.

Remarquable édifice de la fin du XVIIe siècle (construction entre 1686 et 1689). Par sa composition générale très harmonieuse entièrement réalisée en pierres de taille tendre (Aujargues ou Pondres) en forme de croix latine et la combinaison des différents styles qui la compose. Sa Façade est exécutée dans le style classique encore en vogue à la fin du XVIIe siècle. Présence de pilastres et bandeaux, importante modénature, etc. Elle est couronnée à ses extrémités par deux pyramidions cannelés suivis de deux flammes sculptées qui encadrent un clocher sur le pignon central. Pas de charpente. Cette architecture étonnante n'est pas sans rappeler quelque église de missions en Amérique latine... (l'ancienne église des Cordeliers de Sommières, actuel temple protestant , reprend quelque peu le discours général dans le décor de sa façade). Changement de registre à l'intérieur, où l'architecte a choisi la voûte sur croisée d'ogives. Le chœur de l'église est formé d'un petit transept et d'un chevet à pans coupés, autorisant la présence de trois chapelles abritant chacune un autel, dont certains sont d'époque et ornés de marbres polychromes. Les baies sont, quant à elles, de taille réduite à arcades en plein cintre, reprenant le discours roman, et abritent des vitraux dans ce style, dons de paroissiens. Cette église surprenante a été construite en ce lieu pour remplacer une ancienne église ruinée par les guerres de religion. À la révocation de l'édit de Nantes, devant l'afflux massif des nouveaux paroissiens, les églises du Diocèse se sont révélées trop petites.Il faudra attendre une à trois années pour que les lieux de culte catholiques soient agrandis ou reconstruits. L'adjudication de l'église Saint-Martin d'Aujargues a eu lieu à Sommières, le 5 avril 1686. C 'est le maître maçon nîmois Vidal Bosse qui pour 1000 livres a été chargé de bâtir cet édifice. Le prix fait existe aux Archives départementales, ainsi que le verbail de réception des travaux signé par le R.P. Tongas (prieur des Augustins) le 22 avril 1689.(C.888). L'intendant du Languedoc avait chargé l'architecte de Carcassonne Calhaut de diriger cette opération de reconstruction des églises du diocèse de Nîmes. Les plans sont-ils à Carcassonne ? À signaler sur le pilier droit de la chapelle de la Vierge, une peinture murale en latin qui indique que le cœur de Louis de Louet de Nogaret, marquis de Calvisson, a été déposé, à sa demande, dans l'église lors de son décès en 1745. Le marquis natif d'Aujargues aimait beaucoup son village. L'église d'Aujargues a beaucoup souffert de fausses informations, sur sa date de construction, sur le fait fantaisiste que c'était l'abbé de Nogaret qui avait fait construire l'église pour racheter la faute de son ancêtre Guillaume qui avait giflé le pape à Anagni, ou même encore sur les noms des architectes diocésains Dardaillon ou Cubizol, alors très productifs mais qui ne sont en fait pour rien dans la construction de cette église.

  • Château d'Aujargues (site naturel classé depuis 1969). D'abord château fort situé hors du village, il a appartenu vers 1150 à la famille Bernard Aton (chevaliers des Arênes). Vers 1306, Philippe le Bel donne ce château à Guillaume de Nogaret pour le remercier de son rôle dans le conflit qui l'opposait au pape Boniface VIII (attentat d'Anagni). Le château et le domaine resteront 494 ans dans la famille des Nogaret.

Le 1er avril 1792, le château est incendié (le même jour que les châteaux d'Aubais et Gallargues-le-Montueux). En 1800, Joseph de Nogaret le vend à M. Causse d'Aigues-vives.

  • Ancien et remarquable pigeonnier appartenant au château , de l'autre côté de la petite route qui va à Junas . Une pierre porte la date de construction 1699. À signaler sous le château, une glaciaire d'époque Louis XIV appartenant elle-aussi au château. La glace était très appréciée à cette époque.
  • L'ancien pont de la Cure qui permettait au curé d'aller du presbytère à son jardin jardin. Sous Napoléon III, les services des Ponts et Chaussées ont creusé une tranchée pour permettre une circulation plus facile sur la Départementale 10 de cette époque en direction de Sommières. Le curé a demandé la construction d'un pont. C'est ce qui a été fait. En 1866, la route était ouverte à la circulation. À signaler qu'en 1993, un camion a détruit ce pont. Il a été reconstruit à l'identique mais entièrement en pierre tendre contrairement au modèle original qui comportait des éléments en calcaire de roquemallière, plus dur. De nombreux peintres ont fait des tableaux à partir de ce site particulièrement pittoresque.


  • Le monument aux morts (1923), à côté de l'église, est une œuvre répertoriée par la DRAC .


  • Le temple de l'Église réformée de France

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes