Sologne

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Sologne
Localisation
Région administrative Région Centre Centre
Département(s) Loir-et-Cher, Loiret, Cher
Superficie approximative 5000 km²
Villes principales Romorantin-Lanthenay, Salbris,
La Ferté-Saint-Aubin,
Aubigny-sur-Nère
Géologie
Relief/Terroirs de 85 à 200m d'altitude
Productions Bois, pêche, élevage
Communes {{{nbcommunes}}}
Population totale hab.
({{{DatePop}}})
Régions voisines Berry, Val de Loire
Pays (div. territoriale) France France
Régions et espaces
connexes
Région naturelle de France

La Sologne est une région forestière de France, située au sud de la Loire, au nord du Berry, à l'est de la Touraine. Le gentilé de la Sologne est Solognot.

Sommaire

[modifier] Villes principales

Il n'existe pas à proprement parler de capitale. Plusieurs villes cependant s'en réclament dont

  • Romorantin-Lanthenay, cité fort ancienne dont l'origine se perd dans la nuit des temps déjà au XIIe siècle, comme en témoigne en 1178, une place fortifiée d'une certaine importance.

Les autres villes importantes sont :

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire de la Sologne

Les noms de nombreux villages de Sologne indiquent une origine gauloise et les nombreux tumuli découverts montrent que la Sologne était peuplée à l'âge du fer. Les principaux cours d'eau portent des noms d'origine celtique : Cosson, Beuvron (« rivière des castors »), Tharonne rivière rapide. La partie supérieure de la Sauldre, puis du Beuvron, constituait la frontière entre la Gaule des Carnutes (lyonnaise) et celle des Bituriges (Aquitaine).

La guerre de Cent Ans n'épargne pas la Sologne : Romorantin est prise par le Prince Noir. Jeanne d'Arc traverse de long en large la région. À la fin de cette guerre, la remise en état de la région s'accompagne d'une modification du paysage avec la création de nombreux étangs, la pisciculture étant plus rentable que l'agriculture.

À la fin du XVe siècle, le roi et sa cour vont y séjourner. Louis XII s'installe à Romorantin. François Ier y rencontre Claude de France qu’il épouse ensuite. La Sologne connaît alors une relative prospérité.

Au cours des XVIIe siècle et XVIIIe siècles les marécages reprennent le dessus et la région s'enfonce dans la misère. Les solognots suivront de très loin les soubresauts de la Révolution. La réforme administrative partage la Sologne entre trois départements : Loir-et-Cher, Loiret et Cher, personne ne cherchant à se disputer un territoire aussi pauvre.

Il faut attendre l'arrivée, en 1852, de Louis-Napoléon Bonaparte, alors président de la République mais futur empereur et qui possède un domaine à Lamotte-Beuvron, pour que la Sologne bénéficie d'appréciables subventions et redécouvre un semblant de croissance. L'intérêt que l'empereur porte à la Sologne, en partie du à des attaches familiales du côté de sa mère (Hortense de Beauharnais dont plusieurs ancêtres possédaient des domaines en Sologne), sa réputation cynégétique et le chemin de fer en 1847, vont alors attirer la grande bourgeoisie. Les bourgeois succèdent ainsi aux aristocrates.

Depuis l'agriculture et la sylviculture sont reléguées au second plan. La chasse rapporte plus et plus vite.

[modifier] La flore

La forêt couvre les 3/4 du pays solognot. Elle est constituée de plusieurs grands types forestiers : la chênaie-charmaie, la plus rare mais surtout la plus diversifiée, la vallée de la Sauldre, les forêts domaniales, les vastes propriétés forestières. On y rencontre les chênes pédonculés et sessiles, le charme, l'érable champêtre, le sycomore, le noisetier, le bouleau, le pin sylvestre (ce dernier ayant remplacé le pin maritime détruit par l'hiver 1879), le sapin de Douglas, quelques hêtres, trembles et frênes. Au printemps, grâce à leur floraison, on distingue des fruitiers sauvages tels que : poiriers, pommiers, alisiers ou merisiers.

En sous-bois c'est aussi un festival de fleurs : différentes espèces de primevères, dont la plus connue est le coucou, sont présentes : des tapis bleus formés de petites pervenches, de jacinthes des bois à clochettes violacées, de violettes des bois.

Certaines plantes, notamment les bruyères et les genêts s'installent sur les landes.

[modifier] La faune

Les cerfs, chevreuils et sangliers recherchent souvent la tranquillité des forêts. On rencontre assez fréquemment des animaux sédentaires comme les chevreuils ou les sangliers. Le cerf a besoin d'espaces plus vastes sauf au moment du brame. Les biches comme les cerfs aiment les endroits calmes : les biches pour mettre bas et les cerfs pour se débarrasser et refaire leurs bois.

La Sologne est également le refuge de nombreux autres animaux carnivores, canidés et mustélidés comme les renards, martres, fouines, belettes, hermines, putois. Parmi les lagomorphes, le Lapin de garenne, symbole de la chasse populaire en Sologne est maintenant limité du fait de la myxomatose.

Finalement on peut noter la présence de plus de deux cents espèces d'oiseaux, d'une bonne quarantaine d'espèces de mammifères, d'une trentaine d'espèces de poissons, d'une dizaine d'espèces de reptiles et d'autant de batraciens. Enfin les espèces d'insectes se comptent par milliers.

[modifier] Les étangs

La nature et l'imperméabilité du sol de la Sologne expliquent la présence de nombreux étangs (environ 3 200 qui représentent 11 500 hectares d'eau). Ils sont, pour la plupart, artificiels, car visant au développement de la pisciculture, de la reconstruction au lendemain de la guerre de Cent Ans à la "rénovation", sous Napoléon III, de cette région marécageuse. Ils sont particulièrement concentrés près de Fontaines-en-Sologne et autour de Saint-Viâtre, cette dernière zone étant appelée la Sologne des étangs. Les plus importants dépassent 50 hectares (une dizaine dans ce cas). Le plus grand et le plus visité est l'Étang du Puits, situé à environ 60 km au sud-est d'Orléans, d'une superficie de près de 180 hectares, établi à la fin des années 1860 comme réservoir destiné à alimenter le canal de la Sauldre. Tous ces étangs ne datent pas du Moyen Âge, pourtant, c'est bien à cette époque que la plupart furent créés afin de faire disparaître les vastes marais qui s'étaient formés à la suite des déboisements intensifs. Aujourd'hui, ces étangs entretenus, mais sauvages, constituent des milieux naturels pour la faune et la flore.

La pêche en étang, en automne, est l'une des plus anciennes traditions de Sologne.

[modifier] L'habitat traditionnel solognot

Ses villages ont un charme, offrant un patrimoine architectural et des trésors de grandes valeurs : habitations de briques rouges, vieilles maisons à colombages, églises à caquetoir, petits et grands musées, manoirs, châteaux (la Sologne ne compte pas moins de quatre cents châteaux).

[modifier] Tourisme

[modifier] Climat

Le climat solognot est particulier. Les températures minimales sont basses, du fait du sol sableux. Le sol qui se gorge facilement d'eau peut aussi devenir très sec en été.

[modifier] Revues et journaux

La région est couverte par plusieurs quotidiens :

Il existe deux revues concernant la région :

  • Le Journal de la Sologne, quatre numéros par an, non compris les hors séries ;
  • Le Petit solognot, 12 numéros par an.

[modifier] Grands écrivains de Sologne

[modifier] Liens

  • UCPS : union pour la culture populaire en Sologne — union de 49 associations culturelles.
  • Natura 2000 : la sologne dans le réseau Natura 2000.
  • SNE  : Sologne Nature Environnement — association d'étude et de protection de la nature en Sologne
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