Siège de Tall Afar
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Siège de Tall Afar | |
Informations générales | |
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Date | Du 26 août 2005 au 22 septembre 2005 |
Lieu | Tall Afar, dans le nord-ouest de l'Irak |
Issue | Reprise du contrôle de la ville par le gouvernement irakien |
Belligérants | |
Forces gouvernementales irakiennes, États-Unis |
Djihadistes internationaux, irakiens baasistes |
Commandants | |
Général irakien Abdelaziz Mohammad Jassim | |
Forces en présence | |
12 000 hommes environ | Probablement moins de mille hommes |
Pertes | |
12 morts et 27 blessés dans l'armée irakienne | au moins 157 morts |
Guerre en Irak | |
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Les forces gouvernementales irakiennes, appuyées par l'armée américaine, ont mené un siège contre la ville de Tall Afar, proche de la frontière avec la Syrie et considérée comme un bastion des rebelles irakiens. Cette ville et ses environs avait en effet servi de refuge à ceux-ci après la bataille de Falloujah.
Sommaire |
[modifier] Préparatifs
La ville est investie à partir du 26 août. L'armée américaine donne l'ordre aux habitants d'évacuer la ville le 4 septembre, avec un délai de 72 heures. Pour les y encourager, elle coupe l'eau et l'électricité.
Un camp de 300 tentes est installé à Nakhwa, à 20 kilomètres de la ville. Selon les sources[1],[2], entre 15 000 et 300 000 personnes vivent dans le désert avec moins d'un litre d'eau par personne et par jour.
[modifier] Siège
[modifier] Effectifs
L’opération est officiellement ordonnée par le premier ministre Ibrahim al-Jaafari et dirigée par l’armée irakienne. Celle-ci envoie 6 000 soldats, officiellement soutenus par 4 000 fantassins américains. Cependant, l’US Army assure toute la logistique (ravitaillement, soutien médical) et le soutien aérien : plusieurs dizaines d'hélicoptères et d'avions de combat[3].
[modifier] Combats
L’offensive est lancée dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 septembre 2005, à 2 heures du matin.
Selon le gouvernement irakien, cette bataille a permis de tuer 150 rebelles et d'arrêter plus de 450 combattants et suspects. Al-Qaida a appelé à la vengeance, son chef en Irak Abou Moussab Zarqaoui, a de suite annoncé une « guerre totale » contre les chiites, exortant les sunnites à sortir de leur sommeil pour démarrer une « guerre d'extermination ».
Plusieurs sources font état de l'usage de napalm[4] par les troupes irako-américaines. Les États-Unis ont également acheminé des combattants de milices chi'ites et kurdes pour le nettoyage final, contribuant à renforcer le caractère de guerre civile des opérations. Enfin, des cas de tortures ont été mentionnés.
Les pertes civiles ne sont pas déterminées.
[modifier] Bilan - Suites
Le gouvernement irakien reprend le contrôle de la ville, et fait plus de 600 prisonniers. Parmi ceux-ci, quelques dizaines de combattant étrangers
Dès le mercredi 14 septembre 2005, une série de onze attentats, à forte connotation anti-chiite, sème la terreur à Bagdad, faisant 150 morts et 230 blessés. L'attaque la plus sanglante — 80 morts et 162 blessés — touche le quartier chiite de Kazimiyah, lorsqu'un terroriste se fait exploser avec sa voiture au milieu d'un attroupement de chômeurs, qu'il attire autour de lui en leur proposant du travail. Un autre attentat vise un convoi militaire de G.I. américains, faisant 2 blessés.
Le jour même, dès l'aube, un groupe d'hommes armés et habillés en soldats arrête dix-sept personnes de la tribu chiite Bani Tamim, les regroupe sur la place publique et les exécute par balle. Cette vengeance d'Al-Qaida intervient le jour même où la copie modifiée du projet de constitution irakienne est remise à la mission de l'ONU à Bagdad.
Enfin, le 28 septembre, le premier attentat suicide perpétré par une femme en Irak se déroula à Tall Afar.
[modifier] Notes
- ↑ Le Croissant-Rouge indique qu'au moins 5 000 à 7 000 familles (15 à 25 000 personnes) ont quitté leur maison ; il n'avait que douze personnes pour leur porter assistance.
- ↑ Marianne n°441 indique que jusqu'à 300 000 personnes ont vécu sous la tente.
- ↑ (fr) http://www.menapress.com/article.php?sid=1176
- ↑ (fr) Courrier international