Sarkozysme

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Le sarkozysme est le nom donné à la politique menée par Nicolas Sarkozy.

C'est à Emmanuelle Mignon, le "cerveau du Sarkozysme"[1], que Nicolas Sarkozy a demandé de superviser la conception de son projet présidentiel.

Sommaire

[modifier] Le fond

Issu d'un travail débuté en 2002, le projet présidentiel de Nicolas Sarkozy est le résultat d’un travail de grande ampleur conduit pendant cinq années par une équipe de plus de 250 intellectuels et experts réunis autour d’Emmanuelle Mignon[2].

Selon ses détracteurs, le sarkozysme serait un mélange de néo-conservatisme américain, de populisme et d'activisme sans orientation bien définie.

De nombreux politologues tels que Jacques Marseille ou Alain Duhamel estiment que le Sarkozysme n'est en fait rien d'autre qu'un mélange de bonapartisme moderne et de pragmatisme[3].

Pour Pierre Giacometti, les valeurs clés du Sarkozysme sont le travail, la nation et le volontarisme[3] associés à une forme de culte de la personnalité.

Pour Jean-Louis Bourlanges[3], il s'agirait d'un mélange de libéralisme (ultra-libéralisme pour les détracteurs) et de jacobinisme.

Bien que reniant toute forme de théorie ou d'idéologie[4], Sarkozy prône début 2008, sous l'impulsion de son conseiller spécial Henri Guaino, une "politique de civilisation", concept développé par Edgar Morin.

Pour l'universitaire français, Pierre Musso, auteur d'un livre baptisé le "Sarkoberlusconisme"[5], le sarkozysme est comparable sur de nombreux points à la politique menée par Silvio Berlusconi en Italie. Le modèle libéral euro-méditerranéen en "rupture" - le mot est également employé en Italie - avec les méthodes du passé. Une exaltation commune de la valeur travail, un libéralisme sacrément teinté de protectionnisme, et un atlantisme assumé.

[modifier] Politique étrangère

Celui que l'on surnomme "Sarkozy, l'américain" est un adepte de l'Atlantisme et du mercantilisme.

[modifier] La forme

En termes de manière de gouverner, on assiste à un changement de « style » assez important.

Divorcé puis très rapidement remarié à Carla Bruni, ami des riches (Vincent Bolloré, Bernard Arnault) et des stars (Jean-Marie Bigard, Johnny Hallyday), Nicolas Sarkozy, amateur de montre Rolex et de lunettes Ray-Ban, est le premier président "people". A tel point que Olivier Duhamel et Michel Field publient en Mars 2008 un livre intitulé : le «starkozysme»[6].

Au niveau institutionnel, partisan non avoué du régime présidentiel, le Sarkozysme relègue la fonction de Premier ministre au statut de simple collaborateur. La presse parle d'"hyperprésidentialisme".

[modifier] Notes et références

  1. Emmanuelle Mignon, le «cerveau» du sarkozysme - Le Figaro - 7/01/08
  2. La machine à idées de Sarkozy. - Nonfiction.fr - 12/12/07
  3. abc "Qu'est-ce que le Sarkozysme ?" - Le Point - 10/05/2007
  4. "Je ne suis pas un théoricien, je ne suis pas un idéologue, je ne suis pas un intellectuel" - Déclaration de Nicolas Sarkozy - Interview télévisée du 20/06/07 - TF1
  5. Editions L'Aube
  6. Le Starkozysme, par Olivier Duhamel et Michel Field. Seuil, 142 p. - Mars 2008 - (ISBN 9782020968027)