Bernard Arnault

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Bernard Arnault
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Naissance 5 mars 1949
à Roubaix (Nord)
Nationalité France France
Profession PDG de LVMH
Formation École polytechnique (promotion X1969)
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Famille Jean Arnault (père)

Hélène Mercier (seconde femme) Delphine Arnault (fille aînée) Antoine Arnault (fils)

Bernard Arnault est un homme d'affaires français né le 5 mars 1949 à Roubaix dans le Nord.

Sommaire

[modifier] De Férinel à Christian Dior

Son père, Jean Arnault, est un industriel, propriétaire d'une entreprise de travaux publics, Ferret-Savinel. Après des études au lycée Maxence Van Der Meersch de Roubaix et une classe prépa au lycée Faidherbe à Lille, Bernard Arnault intègre l'École polytechnique (promotion X1969).

En 1971, il rejoint l'entreprise familiale et convainc son père de vendre les activités BTP de l'entreprise pour 40 millions de francs, puis de reconvertir la société dans la promotion immobilière. Sous le nom commercial de Férinel, la nouvelle société se spécialise dans les appartements de tourisme avec un slogan Férinel, propriétaire à la mer. Nommé directeur de la construction de l'entreprise en 1974, il en devient le directeur général en 1977 avant de succéder à son père à la tête de la société en 1978.

Après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, en mai 1981, il émigre aux États-Unis, et fonde Ferinel Inc.. Trois ans plus tard, il devient PDG de Financière Agache. Après avoir perçu des aides de l'État (gouvernement Fabius) contre la promesse de ne pas licencier, il prend possession du groupe Boussac, en pleine débâcle de l'industrie textile. Il en revend les actifs les plus importants, ne conservant que la prestigieuse marque Christian Dior et le grand magasin Le Bon Marché.

[modifier] À la tête de LVMH

En 1989, il est appelé en renfort par les actionnaires du groupe de luxe LVMH, issu de la fusion en 1987 de deux groupes français Moët Hennessy (intervenant principalement dans les vins et spiritueux) d'une part, et du groupe Louis Vuitton (maison mère de Louis Vuitton Malletier et d'autres marques de luxe) d'autre part.

Le groupe LVMH est alors l'objet d'une OPA dont les instigateurs sont notamment la banque Lazard et Bernard Arnault. Profitant de la pagaille boursière et actionnariale, il devient actionnaire majoritaire de LVMH. Il conduit depuis un plan ambitieux de développement du groupe, faisant de LVMH le premier groupe de luxe au monde.

En 1993, il rachète le quotidien La Tribune sans parvenir à redresser ses ventes malgré des investissements qui s'élèvent à près de 150 millions d'euros[1]. Il décide en novembre 2007 de revendre le titre pour acquérir le quotidien Les Échos pour 240 millions d’euros[2].

En 2005, il est l'homme le plus riche de France. Selon le classement 2006 du magazine Forbes des plus grandes fortunes de la planète, il passe devant sa compatriote Liliane Bettencourt et entre dans le « top 10 », au 7e rang avec une fortune estimée de 30 milliards de dollars US (23,5 milliards d'euros).

En 2007, son patrimoine personnel est évalué à 26 milliards de dollars à travers une pyramide de holdings : Montaigne Finance contrôle la financière Agache, qui contrôle Christian Dior, qui possède la Financière Jean Goujon, qui détient un peu plus de 42 % de LVMH.

En association avec Colony, le Groupe Bernard Arnault est entré dans le capital de Carrefour le 23 mars 2007.

[modifier] Vie privée

Marié deux fois, Bernard Arnault est le père de cinq enfants, parmi lesquels sa fille aînée Delphine est administratrice du groupe LVMH depuis 2004 et son fils, Antoine, directeur de la communication chez Louis Vuitton ; sa seconde épouse, Hélène Mercier, québécoise, est pianiste.

Grand collectionneur d'art, à l'instar de l'homme d'affaires François Pinault, il a lancé le projet d'une Fondation Louis-Vuitton, qui devrait ouvrir au Jardin d'acclimatation de Paris en 2010. Commandeur de la Légion d'honneur, il a été témoin du mariage de Nicolas Sarkozy avec Cécilia Sarkozy.

Il a perdu près de 500 millions d'euros lors de l'éclatement de la bulle Internet.[réf. nécessaire]

[modifier] Notes et références

  1. Jusqu'où ira Bernard Arnault, Magazine Challenges, 20 mars 2008
  2. Les Echos : Arnault emporte le morceau mais s'attire les foudres des salariés, L'Expansion.com, 6 novembre 2007

[modifier] Sources

[modifier] Bibliographie

  • Nadège Forestier et Nazarine Ravai, Bernard Arnault ou le goût du pouvoir, Olivier Orban, 1990
  • Collectif, Patrons et hommes... d'affaires, Les dossiers du Canard n° 55, 1995
  • Nazanine Ravai, La république des vanités, Grasset, 1997
  • Bernard Arnault, La Passion créative, entretiens avec Yves Messarovitch, Plon Paris 2000
  • Airy Routier, L'Ange exterminateur, Albin Michel, Paris, 2003