Alain Duhamel

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Alain Duhamel (né le 31 mai 1940 à Caen) est un journaliste politique et essayiste français. Il est le frère de Patrice Duhamel, directeur général de France Télévisions.

Sommaire

[modifier] Parcours professionnel

En 1963, il devient chroniqueur au Monde et en 1992, à Libération. Il tient aussi une chronique dans les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), Nice-Matin et Le Point.

Parallèlement à ses activités dans la presse écrite, il anime ou coanime plusieurs émissions télévisées consacrées à la politique : À armes égales (à partir de 1970), Cartes sur table sur Antenne 2 (à partir de 1978), L'Heure de vérité également sur Antenne 2 (à partir de 1982) et enfin 100 minutes pour convaincre sur France 2 (à partir de 2002) ainsi que Question ouverte sur la même chaîne. Il a animé en 1974 le Débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle française qui opposait Valéry Giscard d'Estaing à François Mitterrand en compagnie de Jacqueline Baudrier et celui de 1995 entre Jacques Chirac et Lionel Jospin en compagnie de Guillaume Durand.

Il est également chroniqueur à la radio, sur Europe 1 (à partir de 1974) et sur France Culture ; et éditorialiste politique sur RTL (depuis 1999).

Il présente l'émission de débat Mots croisés de septembre 1997 à juin 2001 avec Arlette Chabot[réf. nécessaire].

Pendant la campagne précédant l'élection présidentielle de 2007, il a montré son hostilité à la candidature de Ségolène Royal [1] avant sa nomination comme candidate du PS. Par ailleurs, ses apparitions sur France 2, notamment sa participation à l'émission À vous de juger, ont été suspendues entre février 2007 et l'élection suite à la diffusion sur Internet d'une vidéo interprétée par les dirigeants de France Télévision comme un soutien à François Bayrou[2].

[modifier] Critique

Figure caractéristique du journalisme politique français, Alain Duhamel est très contesté par une gauche qu'on pourrait dire bourdivienne, et qui s'attache à critiquer les connivences entre « grand » journalisme et monde politique[3].

Par ailleurs, ses régulières approches du thème de l'immigration en terme de « problème », ainsi que de l'intéraction du fait musulman en France avec la vie laïque comme une « contradiction », lui valent au moins la déconsidération, voire l'hostilité d'une partie des minorités religieuses en France.

Enfin, son influence au sein du « paysage audiovisuel français » — directe ou par le biais de son réseau d'amitiés — lui valent également d'être un personnage peu apprécié par une partie de ses confrères[citation nécessaire].

[modifier] Bibliographie

Aux éditions Grasset
  • La République giscardienne. Anatomie politique de la France, 1980.
  • La République de monsieur Mitterrand, 1982.
Aux éditions Gallimard
  • Les Prétendants, 1983.
  • Le Complexe d'Astérix. Essai sur le caractère politique des Français, 1985.
  • Le Ve Président, 1987.
Aux éditions Flammarion
  • Les Habits neufs de la politique, 1989.
  • De Gaulle-Mitterrand. La marque et la trace, 1991.
  • Les Peurs françaises, 1993.
  • La Politique imaginaire. Les mythes politiques français, 1995 (Prix de l'essai de l'Académie française).
  • Portrait d'un artiste, 1997.
Aux éditions Plon

[modifier] Notes et références

  1. « Pour dire les choses comme elles sont, rien dans l’itinéraire de Ségolène Royal au PS ne lui valait un statut de présidentiable et rien dans les fonctions officielles de second rang qu’elle avait occupées au gouvernement ne la prédestinait ni même ne la préparait à une candidature, en tout cas pas le bilan qu’elle y avait laissé. » Alain Duhamel, Les Prétendants 2007, Plon, 2007 (ISBN 2259198562)
  2. Source : dépêche AFP du 15 février 2007.
  3. Observatoire des médias : Servile avec les forts, cassant avec les faibles.
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