Roparz Hemon

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Roparz Hemon, à l'état-civil Louis Paul Némo (autre signature journalistique : Pendaran[réf. nécessaire]), né le 18 novembre 1900 à Brest et mort le 29 juin 1978, était un linguiste, romancier, journaliste et poète breton de langue bretonne, collaborateur pendant la guerre et de citoyenneté irlandaise sur la fin de sa vie[réf. nécessaire].

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Il est né à Brest, deuxième des six enfants d’une famille de fonctionnaires : son père est ingénieur mécanicien de la Marine nationale et sa mère, Julie Foricher, était institutrice.

Il est en contact avec la langue bretonne populaire grâce à sa grand-mère maternelle et aux employées de maison.

Après le baccalauréat, il part en classe scientifique au lycée Saint-Louis de Paris, mais finit par opter pour l’étude de l’anglais, tout en suivant les cours de langue celtique (de breton, essentiellement) de la Sorbonne. Il part à l’université de Leeds et obtient l’agrégation d’anglais avant d'être nommé enseignant à Brest.

[modifier] Combat bretonnant

Agrégé d'anglais, il se consacre à partir de 1923 et jusqu'à sa mort à la défense de la langue bretonne et au combat pour lui donner une littérature qu'il rêvait à l'égal des autres littératures internationales. Possédant une culture certaine, Roparz Hemon s'intéressa très tôt aux problèmes des minorités nationales en Europe et dans le monde, subissant même l’influence de Tagore et de Gandhi[1] dès les années 1920 (voir aussi Subhash Chandra Bose).

Il le fait à la fois en linguiste (il écrivit nombre d’articles et d’études sur le breton), et en écrivain. À ses débuts il maîtrisait très mal la langue bretonne, calquant inconsciemment son expression sur le français ou l'anglais, mais il a entrainé dans son sillage de véritables écrivains bretonnants qui eux connaissaient la langue bretonne de naissance, essentiellement Jakez Riou, Yves Le Drézen (Youenn Drezen) et Jakez Kerrien.

Plus grammairien que linguiste, Hemon ne s'est mis à étudier la langue ancienne et la grammaire historique qu'après la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'il se met à travailler à son Dictionnaire historique et à sa Grammaire historique.

[modifier] La revue Gwalarn

Il crée la revue Gwalarn en 1925, en collaboration avec Olivier Mordrel. Ce n’est d'abord que le supplément littéraire de Breiz Atao, journal qui compte alors moins de 200 abonnés. Rapidement, la revue devient indépendante[2].

Dans Gwalarn, Roparz Hemon refuse les influences du breton populaire, voulant créer une nouvelle langue bretonne avec de nouveaux mots pour les concepts modernes, et une grammaire standardisée.

D’après Ronan Calvez, dès cette époque, les écrits de Roparz Hemon propagent une idéologie totalitaire, exaltant la pureté de la race, la conscience d’appartenir à une élite, et la volonté de créer un homme nouveau.

Parmi les donateurs de Gwalarn, l'un des plus réguliers et des plus importants est Leo Perutz, écrivain juif autrichien (puis israélien), interdit en Allemagne.

Dans ses études ou comptes-rendus des langues de moindre diffusion ou minorisées, il donne comme exemple à suivre le combat mené par les Danois et les Tchèques pour contrer la germanisation de ces pays[3].

[modifier] Le linguiste

Il a constaté que les Bretons passaient au français pour trois raisons :

  1. C'était le seul vecteur de promotion sociale (toute autre langue que le français étant écartée par le système centralisateur de l'administration),
  2. C'était le moyen de communiquer avec les Français,
  3. le français était par conséquence imposé par l’école, le service militaire, et l’administration, où toute utilisation de la langue bretonne était bannie.

Roparz Hemon était un homme de l’écrit. Strict, il n’acceptait pas de dérive par rapport à l’orthographe instituée par « l'Entente des Écrivains » de 1908 (et qui se retrouvait dans les travaux de François Vallée), et il renacla[réf. nécessaire] à adopter l'orthographe unifiée du breton de 1941 (ce n’est qu’après guerre qu'il se résolut à l’adopter[réf. nécessaire]). Pourtant, Gwalarn éditait des livres en graphie vannetaise, comme Prinsezig en Deur à l’usage des enfants, en 1928.

Son projet est dirigé vers l’élite de la population : Roparz Hemon n’a étudié que la langue écrite. Cependant, conscient des faiblesses de cette attitude, il a compilé un recueil d’expressions populaires (réédité par Hor Yezh).

Il s'agissait alors d'une véritable révolution car jusqu'ici le breton n'était guère utilisé que pour l'impression d'ouvrages religieux (Buez ar Zent,...).

Par ailleurs, il compose de nombreux ouvrages en brezhoneg eeun (breton simplifié, dont le vocabulaire est réduit à des mots parmi les plus courants) pour faciliter l'accès à la langue écrite.

Tout le long de sa vie[4], Roparz Hemon a été un fervent partisan de l’esperanto, seul moyen selon lui de se passer des « langues impériales » ; et l’esperanto ayant toujours été, selon lui, combattu par les régimes totalitaires[5]. Dès 1928, il édite une revue en esperanto, Nord-Okcidento, et réalise une petite grammaire de l’esperanto en 1928, et un petit dictionnaire esperanto-breton en 1930.

[modifier] Hemon et le peuple breton

Roparz Hemon n’était pas indifférent aux gens qui parlaient le breton populaire, bien au contraire. C’est auprès des employés de maison de ses parents qu’il apprit le breton. Peu après la création de Gwalarn, il créa Kannadig Gwalarn, pour tout public, au breton plus simple et « comme on le parle à la campagne ».

Mais ce qui l’intéressait au premier chef, c’est l’éducation du peuple par sa propre langue, comme l’avait fait N.F.S. Gruntvig au Danemark avec ses « académies populaires », avec « des œuvres de qualité ». Toucher le peuple, et spécialement les enfants, fut également le but de sa fondation/collection Brezoneg ar vugale, qui distribuait des livres en breton aux enfants.

Dans cet esprit, le brezhoneg eeun est un outil puissant d'apprentissage de la langue.

C'est également lui qui s’intéresse en premier à l’étude de la prononciation du breton.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

[modifier] Combat dans l'armée française

Mobilisé, il est affecté au centre des interprètes de l'armée à Auxi-le-Château (Somme). Il est blessé par un lance-flamme près de Crécy-en-Ponthieu le 23 mai 1940.

Il est fait prisonnier le 24 mai 1940 et conduit à l'hôpital de Saint-Ricquier (Pas-de-Calais) puis à celui de Berck-Plage. Il est ensuite interné dans le camp de prisonniers de guerre d'Alexisdorf puis dans un camp près de Berlin, dans un secteur où les Allemands rassemblent certains prisonniers bretons, ayant alors pour projet de favoriser les minorités afin de saper l'État français, projet abandonné après l’accord de Montoire.

[modifier] Collaboration culturelle et politique

Il est libéré dans le cadre de ce projet fin août 1940 et rentre à Brest. Il reprend alors la publication de la revue Gwalarn. Dès novembre, il proclame la collaboration occasion unique de se libérer du joug français[réf. nécessaire] et s’engage dans la collaboration avec l'occupant.

Le lundi de Pâques 1941, son appartement (12, place de la Tour d'Auvergne) est détruit par un bombardement aérien. Hemon part alors s’installer à Guingamp (7, rue des Salles). Le 1er juillet 1941, il s’installe à Rennes où il est speaker sur Radio Rennes Bretagne, dont il devient plus tard directeur des programmes. Il y travaille sous l’autorité et le contrôle idéologique des Allemands et anime les premières émissions en breton à la radio, ce qui n'avait pas été possible précédemment du fait de la politique linguistique de la France.

Il dirige l'hebdomadaire Arvor, qui paraît à partir de 1941. Dans ce journal, il est l'auteur de plusieurs déclarations antisémites[6].

En octobre 1941, il est associé avec d'autres intellectuels par Leo Weisgerber à la création à Rennes de l'Institut celtique de Bretagne. Hemon en devient le directeur. Cet Institut semble être inspiré par le Deutsche Forschungsgemeinschaft (pendant allemand du CNRS français[7]).

Il collabore aussi politiquement avec l’occupant, participant à la constitution du dossier contre le préfet Ripert[8].

Selon Olier Mordrel et Jean Fouéré, il aurait été également membre du « Kuzul Meur », comité secret qui regroupait divers partis ou associations nationalistes, dont le Parti national breton. Lorsque le Bezen Perrot se replie en Allemagne, il fuit dans un de ses camions, ainsi que d'autres nationalistes en août 1944[9]. En janvier 1945, il fait encore l’objet d’un rapport élogieux du professeur Weisgerber, qui souligne son engagement germanophile, en vue de lui décerner le Prix Ossian.

[modifier] Libération

À la Libération, on lui reproche des écrits anti-républicains et anti-français, publiés pendant la guerre[10],[11],[12],[13],[14], et ses prises de position nationalistes, parfois anti-françaises, d'avant-guerre[15]. Il avait cependant dès 1931 pris ses distances avec quelques uns de ses écrits publiés entre 1923 et 1929[16].

Arrêté, il est poursuivi pour « atteinte à la sûreté extérieure de l'État ». Le réquisitoire définitif précise que Roparz Hemon a déclaré « Je me déclare me tenant sur le terrain strictement culturel qui est le nôtre, partisan d'une collaboration loyale avec les peuples qui façonnent sous mes yeux L'Europe Nouvelle. » lors d'une réunion publique de l'Institut celtique au théâtre municipal de Rennes[réf. nécessaire].

Après un an de détention préventive, son procès s'ouvre le 15 mars 1946 à Rennes.

Selon un article paru dans la revue Preder en 1961, et mentionné par Michel Denis[17], il obtient l'acquittement pour l'un des chefs d'accusation, au terme d'un procès qui remua l'opinion internationale[18], mais est condamné le 31 mai 1946 à une peine d'indignité nationale de dix ans[19]. Le crime d'indignité nationale consiste à avoir "postérieurement au 16 juin 1940, soit sciemment apporté en France ou à l'étranger une aide directe ou indirecte à l'Allemagne ou à ses alliés, soit porté atteinte à l'unité de la nation ou à la liberté des Français, ou à l'égalité entre ceux-ci" (ordonnance du 26 décembre 1944)[20]. Il perd par conséquence son statut d’enseignant de la fonction publique.

Le 3 juin 1946 le commissaire du gouvernement près la Cour de Justice rapporte au procureur général près la cour d'appel de Rennes (cité par Ronan Calvez) :

« Accusé d'atteinte à la sûreté extérieure de l'État, il a été acquitté de ce chef et seulement déclaré en état d'indignité nationale pour une durée de 10 ans.
Cette décision me semble justifiée, les débats n'ayant pas révélé que l'activité de Louis Némo, qui me paraissait cependant devoir être évoquée en une audience publique, s'était exercée dans un sens anti-français.  »

[modifier] L'Irlande

Après avoir vivoté à Paris quelque temps, il part pour l'Irlande en juillet 1947. Il s'installe à Dublin où il enseigne le breton à l’Institute for Advanced Studies (École des Hautes Études celtiques). Il continue d'écrire dans tous les genres (poésie, théâtre, romans, grammaire, dictionnaires, essais, livres pour la jeunesse, etc). Il rédige depuis l'exil la revue Ar Bed keltiek et collabore à la revue littéraire Al Liamm (dirigée par Ronan Huon) qui avait pris le relais de Gwalarn. Il publie aux éditions Al Liamm un grand nombre de livres touchant tous les genres.

Vers la fin de sa vie, pour certains militants bretons, Roparz Hemon apparaît comme le chef de file incontesté, considéré comme le véritable pape de la langue bretonne, tant le respect, l'admiration à son égard reste grande[réf. nécessaire]. Olier Mordrel, dans son manifeste Pour une nouvelle politique linguistique (La Bretagne réelle) dépeint Hemon comme ayant « des avis sous forme d'ukases dont le simple examen était considéré par des dévôts adeptes comme frisant le sacrilège ».

En 1950, il écrit : « (…) il se produisit un miracle : pendant quatre ans, de 1940 à 1944, un vent de liberté passa sur la Bretagne ; chaque vrai Breton put travailler presque sans tracas, et la vie de l'esprit fleurit. Pendant ces quatre années-là les Bretons conscients apprirent qu'ils étaient capables de s’occuper de leur pays seuls, une leçon qu'ils ne sont pas prêts d'oublier. »[21].

Il meurt à Dublin le 29 juin 1978. Son corps est rapatrié à Brest où il est enterré le 10 juillet 1978.

Son influence est grande sur nombre d'écrivains, qui comme Pierre-Jakez Hélias, avaient une certaine admiration pour le travail de Gwalarn.

[modifier] Hommages récents et controverses sur son attitude pendant la guerre

Les institutions culturelles bretonnantes lui ont rendu plusieurs hommages reconnaissant son énorme travail pour la langue bretonne. Le journal Bretagne des livres a publié plusieurs articles laudateurs à son sujet.

Son attitude pendant la guerre fut longtemps minimisée, voire oubliée, comme cela a été le cas pour beaucoup de collaborationnistes français (là encore jusqu'à une époque relativement récente où l'exigence de mémoire a entrainé bon nombre d'actions contre des collaborateurs français hauts placés : anciens préfets, etc.).

Ceci jusqu'aux révélations du Canard enchaîné entre autres :

  • En 1998, la section du MRAP d'Ille-et-Vilaine, sollicitée pour ce faire par Françoise Morvan, a protesté contre l'hommage rendu à Hemon par l'Institut culturel de Bretagne, en rappelant ses activités sous l'Occupation ; à la mêmeépoque, cette même section du MRAP d'Ille-et-Vilaine a refusé d'engager des poursuites contre des policiers rennais qui procédaient au fichage racial d'hommes "de race noire" et de "manouches", racisme dévoilé notamment par le mensuel "Partisan" et l'hebdomadaire "Breiz-Info" en septembre 1998;
  • Le premier collège breton créé en 1988 par Diwan au Relecq-Kerhuon, avait reçu son nom. Il fut débaptisé douze ans après, suite à une campagne de protestations.
  • Le premier dictionnaire breton de An Here, subventionné par l’Institut culturel de Bretagne, lui était dédié. (Cette dédicace fut elle aussi retirée suite à l'affaire du dictionnaire breton déclenchée par le Canard enchaîné.[réf. nécessaire])

[modifier] Œuvres de Roparz Hemon

[modifier] Traductions

Des œuvres de Roparz Hemon ont été traduites en anglais, cornique, esperanto, français, frison, gallois, irlandais et néerlandais.

[modifier] Publications

  • Roparz Hemon avait recueilli les expressions du parler populaire (recueil republié par Hor Yezh).
  • An Den a netra (Un homme de rien), pièce de théâtre (1927)
  • Plac'hig vihan ar Mor Brest, Kenta Mouladour Moulerez - 1928, traduction d'Hans Andersen.
  • Précis de grammaire bretonne. Brest, Moulerez Stread ar C'hastell, 1928
  • L'orthographe bretonne. Brest, Moulerez Stread ar C'hastell, 1929
  • Cours élémentaire de breton, Rennes, 1932, ISBN B0000DV9R9,
  • Kleier Eured Brest Gwalarn - 1934 recueil de nouvelles sur la vie des gens du peuple à Brest, ISBN 2-9511721-8-4
  • Grammaire bretonne, Suivie de la prononciation bretonne Brest Gwalarn - 1941,
  • An Aotrou Bimbochet e Breiz, Brest, Skridou Breizh, 1942,
  • Les mots du breton usuel classés d'après le sens, Edts de Bretagne, Brest, 1942, ISBN B0000DPLFZ,
  • Methode rapide de breton, 1942, ISBN B0000DUM0V
  • La langue bretonne et ses combats. La Baule, Edition de Bretagne, 1947
  • Geriadur istorel ar brezhoneg (dictionnaire historique du Breton) NEMO - 14 Fascicules N° 1 à 14 , 1959 à 1967
  • Alc'hwez ar brezhoneg eeun, ISBN 2868631266,
  • Yezhadur istorel ar brezhoneg, Hor Yezh, ISBN 2910699366,
  • Geriadur istorel (Dictionnaire historique), Preder, ISBN 2901383017
  • Mari Vorgan, Al Liamm, 1962; traduit en français: "La Marie-Morgane", 1981, Les Presses d'aujourd'hui; traduit en gallois : Morforwyn, University of Wales, Aberystwyth, Centre for Educational Studies
  • A Historical Morphology and Syntax of Breton, Dublin Institute for Advanced Studies, mai 1975,
  • Christmas Hymns in the Vannes Dialect of Breton (décembre 1956),
  • Trois poèmes en moyen-breton traduits et annotés par R. Hémon. Tremenuan an ytron Maria - Pemzec leuenez Maris - Buhez mab den, Dublin Institute for Advanced Studies,School of Celtic Studies, Dublin, 1962, ISBN 1855000636,
  • Ar Varn diwezhañ, Skol, 1998
  • Grammaire bretonne, Al Liamm, 1963, ISBN B0000DOXNQ,
  • Les Fragments de la Destruction de Jerusalem Et Des Amours Du Vieillard (Textes en Moyen-breton), Traduits Et Annotes, Dublin Institute for Advanced Studies 1969,
  • Ho kervel a rin en noz ha marvailhoù all. Brest, Al Liamm, 1970,
  • Tangi Kerviler. Al Liamm, 1971, in-12, 169 p.
  • Cours élementaire de breton, 1975, ISBN B0000DRE3H,
  • Doctrin an Christenien, Dublin Institute for Advanced Studies,School of Celtic Studies, décembre 1977,
  • Troioù-kaer ar baron pouf, An Here, 1986, ISBN 2868430368,
  • Gaovan hag an den gwer, An Here, 1988, ISBN 286843052X,
  • Furnez ha faltazi, Hor Yezh, 1998, ISBN 2910699269,
  • An ti a drizek siminal, Hor Yezh, 1998, ISBN 2910699277,
  • Nenn Jani, Al Liamm, 1974 ; traduction française, Coop Breizh, 1998, ISBN 2843460379,
    Dans Nenn Jani, son dernier roman, publié quatre ans avant sa mort, Roparz Hemon semble avoir retrouvé, avec le Brest de son enfance, la paix intérieure. C'est un calme adieu au monde, dans l'amour d'une ville et du menu peuple qui furent sa jeunesse. Un menu peuple écrasé par les conditions de travail mais qui, à force de lutte contre la pauvreté et la misère, sait parfois se tailler sa petite part de bonheur. Fresque de la vie populaire à Brest avant 1914 ? Assurément. Mais avec Nenn Jani, qui ouvre sa porte au jeune ouvrier blessé, menacé par la charge des dragons, c'est le récit d'une victoire, celle du courage et de la bonté sur l'égoïsme et sur le destin.
  • Santez Dahud, Hor Yezh, 1998, ISBN 2910699293,
  • Eñvorennoù, Al Liamm, 1998, ISBN 2-7368-00-53-2
  • Barzhaz dianav ha barzhaz troet, Hor Yezh, 1997, ISBN 2-910699-21-8

[modifier] Bibliographie

  • La Radio en Langue bretonne. Roparz Hemon et Pierre-Jakez Hélias : deux rêves de la Bretagne, Ronan Calvez, Presses Universitaires de Rennes 2 (PUR), 2000, ISBN 2-86847-534-5 (thèse soutenue en décembre 1999 à l'Université de Bretagne Occidentale à Brest)
  • Francis Favereau, Anthologie de la Littérature bretonne au XXè siècle, tome 2,Breiz Atao et les autres en littérature : 1919 - 1944 .
  • Roparz Hemon, Un Breton redécouvrant la Bretagne, présenté et traduit par Michel Treguer, (Yoran Embanner), 2005.
  • Roparz Hemon 1900-1978. Collectif. Dalc’homp Sonj.
  • Skol Walarn, levrenn gentañ, Youenn Olier (Imbourc'h)
  • Al Liamm, n° 190, 1978.
  • Aborigène Occidental, Michel Treguer, Mille et Une Nuit, qui revient notamment sur les méthodologies de Ronan Calvez et Françoise Morvan, et réhabilite Roparz Hemon.

[modifier] Notes et références

  1. Eur breizhad oc'h adkavout Breizh récemment traduit en français
  2. Dès juillet 1926 (numéro 7) ; mentionné en introduction du numéro 9 (printemps 1927, p. 3)
  3. Gwalarn n° 14 p. 30-62, et Gwalarn n° 16, p. 93-94
  4. Voir bibliographie de R. Hemon donnée dans Al Liamm n° 192 à 194 (1979), et n° 252 à 256 (1989).
  5. Ar Bed Keltiek, sept. 1966
  6. Voir « Roparz Hémon, Arvor, l'antisémitisme et le PNB, en janvier 1944 », sur le site de la Libre pensée. Sous le pseudonyme de Pendaran, il écrit :
    • « Dans le même article de Loeiz Herrieu, (...) nous trouvons un exemple de ces revendications (...) que toute la Bretagne, à part la poignée d'enjuivés qui croient si naïvement pouvoir encore nous gouverner (...) », dans le n°16 du 20 avril 1941 ;
    • « La Troisième République française a répandu dans le peuple une culture basée sur la mystique de la Révolution de 1789, revue et corrigée par le parti radical, avec, cela va sans dire, la collaboration des Juifs et des Loges ; culture où la morale, surtout négative, veut échapper aux dogmes religieux, où les sciences dites exactes prennent le pas sur les sciences d'observation, où l'histoire obéit aux concepts jacobins, où la littérature se réclame du monde gréco-latin » dans le n°22 du 1er juin 1941 ;
    • « L'histoire de Bretagne, croyons-nous, est au programme des écoles, et obligatoirement les petits Bretons doivent apprendre que les celtes ont subi plusieurs siècles de honte et d'esclavage, depuis le temps où les légions romaines débarquaient dans l'île de Bretagne jusqu'au temps ou feue Marianne livrait notre pays à ses juifs », dans le n°81 du 26 juillet 1942.
  7. Lionel Boissou. L'Allemagne et le nationalisme breton (1939-1945). in Bretagne et identités régionales durant la Seconde Guerre mondiale, sous la direction de Christian Bougeard. Brest : Centre de recherches bretonnes et celtiques, 2002. p 332 — Cet organisme existe toujours.
  8. Henri Fréville, Archives secrètes de la Bretagne. Ouest-France Éditions, 2005 (réédition, édition originale 1986). p 178
  9. « Dans les tout premiers jours d'août » 1944, « lorsque les forces allemandes évacuèrent Rennes, elles emmenèrent dans leur retraite C. Lainé, Marcel Guieysse, sa femme et sa fille, son adjoint Ange Péresse avec sa famille, Roparz Hémon et des activistes du séparatisme breton, en même temps que les soldats de la Formation Perrot, revêtus de leur tenue militaire allemande. » Yann Fouéré, La Patrie interdite, Histoire d'un Breton, France Empire, 1987, p. 323.
  10. « La Troisième République française a répandu dans le peuple une culture basée sur la mystique de la Révolution de 1789, revue et corrigée par le parti radical, avec, cela va sans dire, la collaboration des Juifs et des Loges ; culture où la morale, surtout négative, veut échapper aux dogmes religieux, où les sciences dites exactes prennent le pas sur les sciences d'observation, où l'histoire obéit aux concepts jacobins, où la littérature se réclame du monde gréco-latin», in Pendaran « Culte et culture », dans Arvor n° 22, 1er juin 1941
  11. « L'histoire de Bretagne, croyons-nous, est au programme des écoles, et obligatoirement les petits Bretons doivent apprendre que les Celtes ont subi plusieurs siècles de honte et d'esclavage, depuis le temps où les légions romaines débarquaient dans l'île de Bretagne jusqu'au temps où feue Marianne livrait notre pays à ses juifs », in Pendaran, « Me a lenno dans les écoles », Arvor n° 81, 26 juillet 1942
  12. Dans le même article de Loeiz Herrieu, «(…) nous trouvons un exemple de ces revendications (…) que toute la Bretagne, à part la poignée d'enjuivés qui croient si naïvement pouvoir encore nous gouverner (…) nous construisons et nous agissons. Quelques-uns de nos ennemis s'en sont aperçus déjà à leurs dépends.» in Pendaran, « Les petits ruisseaux… », Arvor n° 16, 20 avril 1941
  13. Un jeu de mot sur Ponce-Pilate, le Maréchal Pétain et les Juifs dans Arvor, n° 155, p. 4, 9 janvier 1944
  14. «La Bretagne n'a qu'une langue : le breton. Le français n'est qu'une langue étrangère. Bien qu'il soit, et qu'il sera encore utilisé parmi nous, bannir le français est notre but. Tant qu'il restera un francisant dans notre pays, ce sera un de trop.» in Arvor, n° 74, 7 juin 1942
  15. Notamment le roman An Aotrou Bimbochet e Breizh (Monsieur Bimbochet en Bretagne), publié en 1925 : au XXIIe siècle, dans une Bretagne indépendante, le professeur Bimbochet vient en Bretagne et découvre, ébahi, que la langue bretonne est toujours vivante malgré 500 ans de domination française.
  16. Voir la première préface (1931) de Eur Breizhad oc'h adkavout Breizh, réserves confirmées et renforcées dans la seconde préface (1972) du même ouvrage.
  17. Michel Denis. Mouvement breton et fascisme. Signification de l'échec du second Emsav, actes du colloque Régions et régionalisme en France du XVIIIe siècle à nos jours, PUF, 1977)
  18. Il parvint environ trois mille dépositions en sa faveur, émanant des milieux culturels européens, des autres pays celtiques, aussi d'hommes politiques comme le ministre britannique Ernest Bevin.
  19. Voir Pierrik Le Guennec, « Diwan, une école qui vient de loin », sur le site de la Fédération nationale de la Libre Pensée ; la lettre ouverte de la Fédération nationale de la Libre Pensée au maire de Guingamp du 22 janvier 2000 ; « Nom propre . Muscadet sur heil », La Lettre à Lulu, n°32, mars 2001 ; le Bulletin d’information du groupe MRC. Conseil régional Île-de-France, n°2, août 2004
  20. L'année politique 1944-1945, Editions Le Grand siècle, 1946, page 104.
  21. Al Liamm, n° 20, 1950, p. 31

[modifier] Articles connexes