Raid de la baie de La Sude

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Raid de la baie de La Sude
Informations générales
Date 26 mars 1941
Lieu baie de La Sude, Crète
Issue Objectifs italiens atteints
Belligérants
Royaume-Uni Royaume-Uni
Yougoslavie Yougoslavie
Italie
Commandants
inconnu lieutenant de vaisseau Luigi Faggioni
Forces en présence
 ??? soldats 6 commandos:
Lieutenant de vaisseau Luigi Faggioni
Enseigne de vaisseau Angelo Cabrini
Maître canonnier Alessio de Vito
Maître mécanicien Tullio Tedeschi
Second-maître Lino Beccati
Quartier-maître Émilio Barberi
Pertes
1 croiseur et 1 pétrolier très sévèrement endommagés
3 autres navires également touchés
6 capturés
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Le raid de la baie de La Sude est une opération commando de marins italiens, contre des navires britanniques au mouillage dans la baie de La Sude, en Crète.

Dans la nuit du 25 au 26 mars 1941 un commando de six commandos-marins italiens commandé par le lieutenant de vaisseau Luigi Faggioni réussissent à pénétrer dans la baie de La Sude et à lancer leur vedettes suicides, bourrées d’explosifs, contre des navires britanniques.

Sommaire

[modifier] Situation

La baie de La Sude, également appelée baie de Souda, est située sur la côte nord de la Crète (Souda), à l'est de l'isthme de La Canée au sud de la presqu'île d'Akrotiri (Hersonissos Akrotiriou).

[modifier] Préambule

À Brindisi, deux grands destroyers italiens, le Crispi et le Sella, embarquent à leur bord six MTM « barchini ». Après un voyage sans encombre, ils déposent, à 10 nautiques de la baie de La Sude, en Crète, les six MTM et reprennent le chemin de l’Italie.

[modifier] L’opération

Le 26 mars 1941, vers deux heures du matin, les six canots abordent l’entrée de la baie.

En file indienne et à faible vitesse, afin de ne pas être trahis par les bruits de moteurs, ils passent deux barrages et plusieurs séries d’obstructions qui ferment la baie. Le troisième barrage, au fond de la baie, qui protège les navires au mouillage, se révèle plus coriace, mais les MTM finissent par le contourner peu avant cinq heures.

Après un dernier repérage aux jumelles, le lieutenant de vaisseau Luigi Faggioni, qui dirige le raid, assigne à chacun sa cible : deux MTM sur le croiseur York, sa cible principale, et deux autres contre le pétrolier Périclès, les deux derniers (dont le sien) pour terminer le travail si nécessaire.

À 5 h 15, les vedettes se lancent à pleine vitesse sur leurs cibles. Touché par deux canots suicides, le croiseur York donne immédiatement de la bande et quelques secondes plus tard, une troisième explosion retentit sur le pétrolier Périclès, qui prend feu et laisse échapper son fuel. Le 4ème canot s’est échoué.

Ces énormes explosions font tressaillir trois vapeurs qui s'enfoncent dans les eaux de la baie. La DCA britannique, croyant à une attaque aérienne, se déchaîne. Le croiseur n’étant pas coulé, Faggioni décide de l’attaquer en compagnie de son dernier équipier. Mais au moment où ils s’élancent, deux des vedettes yougoslaves, Kajmakcalan et Orjen, dont les officiers sont les seuls à avoir compris ce qui se passait, leur coupent la route. Le lieutenant de vaisseau Faggioni rate sa cible et encastre son canot dans la jetée. Le Kajmakcalan détruit le sixième canot au canon de 20 mm.

[modifier] Bilan

Le croiseur York touché fut achevé quelques jours plus tard par les Stuka, et le pétrolier grec Périclès, également touché, sombre le 6 juillet pendant son remorquage vers Alexandrie. Trois autres navires furent touchés. Les six pilotes italiens sont vivants, accrochés à leurs radeaux (un seul est blessé) ; ils sont tous rapidement capturés.

[modifier] Après l’attaque

Les Anglais, abasourdis, se demandent ce qui se passe : rien dans le ciel, rien sur la mer... ou plutôt, si... là-bas, à la surface de la baie, une tête, deux... six têtes de nageurs. Des vedettes foncent et recueillent les inconnus. Ce sont des hommes vêtus de combinaisons en caoutchouc. Amenés sur les navires anglais, ils se refusent à déclarer autre chose que leur nom, leur grade et leur nationalité. Les Anglais retrouvent le canot échoué et entreprennent de l’ausculter. Un coup de pince, et l'explosion, qui réduit en miettes le canot, projette le démineur à plusieurs mètres. Celui-ci perd la vue.

[modifier] MTM

Les MTM sont de petits bateaux à moteur-torpilles, communément appelés barchini. Le MTM est piloté par un seul homme qui se jetait à l’eau, à environ 100 mètres de la cible et abandonnait le bateau en pleine vitesse, qui allait exploser sur la cible.

[modifier] Les membres du commando

  • Lieutenant de vaisseau Luigi Faggioni,
  • Enseigne de vaisseau Angelo Cabrini,
  • Maître canonnier Alessio de Vito,
  • Maître mécanicien Tullio Tedeschi,
  • Second-maître Lino Beccati,
  • Quartier-maître Emilio Barberi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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