Phocion

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Phocion (402 avant J.C. - 318 avant J.C.) était un stratège et orateur athénien.

Il était le fils du fabricant de tour Phocus[1].

Du parti aristocratique, il fut réélu 45 fois stratège et repoussa les Macédoniens de l'Eubée et de Chersonèse.

Valeureux général et combattant, il était cependant pacifiste : à la mort d'Alexandre le Grand en 323 avant J.C., il a taché de refréner l'élan populaire mené par Léosthène et Hypéride, qui réclamait la guerre contre les Macédoniens. Mais il échoua puisque eût lieu la guerre lamiaque. Il fut cependant un ambassadeur efficace auprès d'Alexandre et d'Antipatros.

Plutarque notera qu'il vivait assez modestement puisqu'il refusait toujours les présents en argent de la part du roi Philippe II, malgré l'importance de ses responsabilités[2].

En 318 avant J.C., il fut condamné injustement à s'empoisonner dans l'exaltation nationaliste des Athéniens. Il échangera une phrase avec son ami Emphylète que rapportera Plutarque :

« — Ah ! Phocion, quel indigne traitement !
— Je n’en suis point surpris ; car c’est la fin qu’ont eue la plupart des grands hommes d’Athènes. »
    — Dialogue entre Emphylète et Phocion[3]

Malgré ses positions quelques fois « macédonophiles » et partisanes d'un rapprochement avec la Macédoine (après Chéronée (-338)), il était très estimé de Démosthène.

Aucun de ses écrits n'a subsisté.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

  1. Phocus était un homme illustre selon Plutarque mais obscur selon Élien. Plutarque, Les Vies des grands capitaines - Phocion, I
  2. Plutarque, Les Vies des grands capitaines - Phocion, I
  3. Plutarque, Les Vies des grands capitaines - Phocion, IV