Guerre lamiaque

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Guerre lamiaque
Informations générales
Date 323 - 322
Lieu Grèce
Issue Victoire macédonienne
Belligérants
Royaume de Macédoine Cités grecques révoltées
Commandants
Antipater Léosthène
Forces en présence
25 000-30 000 hommes
Guerre lamiaque
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La guerre lamiaque est un conflit qui se déclenche en Grèce à la mort d'Alexandre le Grand en juin 323 av .J.-C.. Il oppose des cités grecques révoltées, parmi lesquelles Athènes, aux Macédoniens menés par Antipater. La guerre est finalement remportée par ce dernier en 322 et les villes rebelles doivent se soumettre.

Sommaire

[modifier] Contexte

Le conflit a pour origine un édit d'Alexandre, pris à Suse peu avant sa mort, ordonnant le retour des bannis dans toutes les cités grecques. Cet édit est lu par Nicanor de Stagire, l'envoyé du roi, aux Jeux Olympiques. Athènes et les Étoliens refusent. Pour Athènes en effet cela implique qu'elle rende la clérouquie de Samos dont elle a chassé les habitants tandis que les Étoliens redoutent d'être contraints de rendre Œniades aux bouches de l'Achéloos dont ils se sont emparés vers 330.

[modifier] Révolte des cités grecques

La nouvelle de la mort d'Alexandre n'est pas admise au départ. L'orateur Démade s'exclame « le monde serait plein de l'odeur de son cadavre ». Dès que la nouvelle est confirmée, les Athéniens se soulèvent malgré l'hostilité de Phocion et des classes possédantes. La rébellion est menée par Hypéride, Démosthène étant exilé suite au scandale de l'affaire Harpale. Ils appellent les autres Grecs à secouer le joug macédonien du régent Antipater. Les Athéniens (environ 8 000 hommes), les Étoliens forment une armée et sont rejoints par la Locride et la Phocide. Plus tard les cités de Leucade, Messène, Argos, Élis, Carystos et une partie de l'Épire s'engagent dans la guerre aux côtés des révoltés. Leurs forces dirigées par Léosthène comptent probablement jusqu'à 25 000 à 30 000 hommes dont un grand nombre de mercenaires qu'Alexandre avait congédiés. Démosthène est également rappelé d'exil après avoir tenté de rallier les cités du Péloponèse.

[modifier] Conflit

Antipater ne dispose que de troupes assez réduites, sans doute 13 000 fantassins et 600 cavaliers. Il est battu en Béotie, perd les Thermopyles et s'enferme dans la ville de Lamia, en Phtiotide, dont le nom a donné celui du conflit. Il refuse cependant de se rendre sans condition comme l'exige Léosthène. Il tente ainsi de gagner du temps car les renforts de Cratère sont encore loin en Cilicie, et Lysimaque, le satrape de Thrace, est confronté à des révoltes.

C'est le gouverneur de la Phrygie, un hétaïre parmi les plus nobles, Léonnat, qui vient au secours d'Antipater. Léosthène meurt dans une escarmouche lors de l'hiver 323/322 et est remplacé par Antiphile. Léonnat, trahi par les cavaliers thessaliens qui font défection, est vaincu et tué par les Grecs mais la phalange macédonienne est intacte. Antipater réussit à sortir de Lamia et à faire sa jonction avec elle avant de se retirer en Macédoine en évitant les plaines où la cavalerie grecque l'eût poursuivi.

En fait, le sort de la guerre se joue en mer. La flotte athénienne est vainqueur dans un premier temps de celle d'Antipater mais une escadre formée de 240 navires phéniciens et chypriotes dirigée par le Macédonien Cleithos écrase à deux reprise la flotte de l'amiral athénien Évétion, dans l'Hellespont puis près d'Amorgos.

[modifier] Dénouement

L'arrivée de Cratère, ramenant près de 50 000 fantassins et 5 000 cavaliers vétérans des campagnes d'Alexandre, permet à Antipater de reprendre l'initiative. Il remporte une victoire à Crannon en août -322 qui bien que non décisive va voir la dislocation des coalisés grecs. En effet, Antipater ne consentant à traiter que séparément avec les villes de la coalition, celle-ci s'effiloche et Athènes doit se soumettre. La démocratie est renversée. Plus de 12 000 citoyens perdent leurs droits politiques qui sont réservés aux hommes possédant au moins 2 000 drachmes (soit 9 000 personnes). De nombreux Athéniens parmi les plus pauvres partent en exil, en Thrace par exemple où Antipater leur accorde des terres. Athènes perd aussi Samos et Oropos qui revient à la Béotie. Une garnison macédonienne s'installe dans la ville. Démade, sur les ordres d'Antipater, fait voter le décret condamnant à mort les orateurs patriotes. Hypéride est pris à Égine puis est cruellement torturé cruellement d'être exécuté à Cléonées. Démosthène est traqué jusque dans le temple de Poséidon à Calaurie où il s'empoisonne avant de tomber entre les mains des sbires d'Antipater.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes