Orlando Pelayo

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Orlando Pelayo, né à Gijón le 14 décembre 1920 et mort à Oviedo le 15 mars 1990, est un peintre et graveur espagnol appartenant à la nouvelle École de Paris.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né à Gijón dans les Asturies, Orlando Entrialgo Pelayo passe son enfance en Extrémadure à Monesterio, près de Badajoz, puis son adolescence à Albacete dans la Manche. Il achève en 1936 ses études secondaires quand éclate la Guerre d'Espagne. Après la défaite des Républicains parmi lesquels il s'est engagé à dix-huit ans, son père et lui s'exilent en 1939 à Oran, en Algérie, où ils sont internés dans les camps qui regroupent des milliers de réfugiés espagnols. Son père meurt en Algérie, victime d'un travail exténuant et de la tuberculose. Lui-même est professeur d'espagnol et décorateur de céramiques. Il rencontre alors Albert Camus, Emmanuel Roblès Jean Grenier et se lie avec le poète Jean Sénac. Il expose dès 1943, puis régulièrement en 1945, 1947, 1950 et 1953, à la galerie d'avant-garde “Colline” dirigée à Oran par Robert Martin.

En 1947 Orlando Pelayo vient à Paris où il se lie avec de nombreux peintres espagnols, fréquentant à la fois Montparnasse, où évoluent Dominguez, Francisco Bores, Antoni Clavé, Xavier Oriach, Atlan ou Giacometti, mais aussi Saint germain des prés où il retrouve Nallard, Maria Manton ou Poliakoff. L'une de ses oeuvres est reproduite en 1950 dans le deuxième numéro de la revue Soleil fondée à Alger par Jean Sénac et il illustre en 1951 un recueil du poète Jean Rousselot. A partir de 1952 Pelayo expose au Salon d'automne puis participe de 1961 à 1966 au Salon de Mai et au Salon des Indépendants. Il ne retourne en Espagne qu'en 1967.

Sa peinture, librement figurative puis non figurative dans les années 1960, évolue par la suite vers un expressionnisme néofiguratif. Pelayo a également réalisé des illustrations de livres (Gongora, Quevedo) et des cartons de tapisseries pour la Manufacture des Gobelins (dont l'une affectée au bureau du premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin depuis 2004)

De nombreuses expositions d'Orlando Pelayo ont été organisées en France, notamment à Paris, Grenoble, Toulouse, comme à l'étranger, en Autriche (Munich) ,Grande-Bretagne (Londres), Espagne (Bilbao, Gijón, Oviedo, Madrid, Séville), Japon, Tokyo, Suisse (Neuchâtel). Des rétrospectives de son oeuvre ont été présentées au Musée des Beaux-Arts d'Asturies à Oviedo en 1980 et 2005, en 1992 au Centre International d'Art de Gijon et au Couvent des Cordeliers à Paris.

Des oeuvres de Pelayo sont conservées en France au Centre Georges Pompidou et au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, aux musées d'Amiens, de Dunkerque, Grenoble, Lille, Pau, Poitiers, Saint-Étienne,Millau et Toulouse, en Algérie aux musées d'Alger et d'Oran, en Espagne au musée de peinture contemporaine et au musée Estrada de Barcelone, au musée d'Albacete et de Bilbao, au Musée des Beaux Arts d'Asturies à Oviedo, en Suisse au musée de Neuchâtel.

Deux rues portent son nom, dans les villes de Gijón et d'Oviédo.

[modifier] Sources

[modifier] Bibliographie sélective

  • Jean Rousselot, Orlando Pelayo, Éditions Cailler, Genève, 1959, 38 p. et 12 planches.
  • Orlando Pelayo, pintura et obra gràfica, Palacio Revillagigedo, Caja de Ahorros de Asturias, 1992, 283 p. (ISBN 8479250216).
  • Orlando Pelayo, cartografias de la ausencia, textes de Javier Barón Thaidigsmann, Fundación municipal de cultura, Gijón, 1996, LXVII-94 p. (ISBN 84-8774107X).
  • Jean Sénac, Visages d'Algérie, Regards sur l'art, Paris-Méditerranée/EDIF 2000, Paris/Alger, 2002 (ISBN 284272156X) [notamment p. 60-65].

[modifier] Voir aussi

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