Massimo Introvigne

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Massimo Introvigne (né le 14 juin, 1955 à Rome) est diplomé en philosophie et Docteur en droit, il est le fondateur du Centre pour l'étude des nouvelles religions (CESNUR). Il est considéré comme un spécialiste des mouvements dits sectaires pour lesquels il propose l'appellation de « nouveau mouvement religieux », des fondamentalismes, et de la sociologie des religions. Ses positions lui ont valu d'être critiqué par les groupements anti-sectes français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il est membre de groupe Religions l'Association italienne de sociologie (AIS), et vice-président de l'Association Piémontaise de Sociologie des Religions (APSOR). Ses articles ont été publiés dans les principales revues scientifiques de sociologie des religions aux États-Unis et en Europe[1].

Détenteur d'un BA en philosophie (Université Grégorienne de Rome) et d'un doctorat en droit obtenu à l'Université de Turin, en Italie, il a été professeur au Regina Apostolorum de Rome. Il est aussi depuis 2005 professeur à l'Université pontificale de la Sainte-Croix, et chargé de cours à l'Université Européenne de Rome.

Il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages dont Pour en finir avec les sectes, coécrit avec de nombreux historiens et sociologues, et les deux éditions de l' Enciclopedia delle religioni in Italia(2001, 2006), saluée par plusieurs grands quotidiens et hebdomadaires italiens (et par la presse spécialisée) comme l'ouvrage de référence en matière de religions en Italie[2].

Après 2001, Introvigne a écrit beaucoup sur l'islamisme et le terrorisme, notamment des livres en italien (voir bibliographie) et des articles dans des revues académiques[3].

Introvigne est aussi connu par ses ouvrages critiques (voir bibliographie), par exemple, sur le Da Vinci Code et le documentaire de la BBC Sex Crimes and the Vatican portant sur la pédophilie et le Vatican. En 2006, Introvigne a publié un livre tout à fait différent par rapport à ses ouvrages précédents: Il dramma dell'Europa senza Cristo, où il critique vivement ce qu'il appelle le laïcisme européen sur la base des encycliques de Jean Paul II et Benoît XVI. Ce livre a engendré des dizaines de groupes d'études en Italie, qui y voient un instrument pour le réveil d'un type de catholicisme plutôt conservateur dans la ligne de Benoît XVI. Une revue catholique très connue en Italie, Orientamenti Pastorali — qui, d'ailleurs, ne partage pas cette approche — a noté le phénomène et demandé à Introvigne lui-même de le relater[4].

Massimo Introvigne est également parmi les fondateurs du CESPOC (Centre pour l'Étude de la Culture Populaire[5], qui possède l'une des plus grandes collections d'Europe de revues populaires, notamment françaises, et une importante collection de BD. Le fonds Massimo Introvigne de la bibliothèque du CESPOC possède des collections parmi les plus larges au monde de revues et livres sur des personnages comme Dracula, le détective Nick Carter, Zorro, Fantômas, auxquels Introvigne a consacré plusieurs articles (voir bibliographie).

Les vues de cet auteur en matière de nouveaux mouvements religieux ont été critiquées en France par les partisans de la lutte contre les sectes[réf. nécessaire], qu'il considère quant à lui comme dangereuse pour la liberté religieuse[réf. nécessaire]. Cette controverse concerne aussi les engagements politiques de Massimo Introvigne en tant que catholique conservateur et membre de l'association Alleanza Cattolica. Les positions en matière de sectes en Italie sont très différentes de celles ayant cours en France, et une partie importante de la presse a plutôt tendance à partager la position de Massimo Introvigne[réf. nécessaire]. Ce dernier est d'ailleurs connu en Italie comme membre et co-fondateur de l’Union Démocratique Chrétienne du Centre (UDC), parti centriste d’inspiration catholique qui a été l'allié de la droite dans les gouvernements de 1994 et 2001, et Alleanza Cattolica (dont font partie plusieurs membres du Parlement italien) est seulement critiquée pour ses positions conservatrices en matière d’avortement, d'homosexualité, etc.[réf. nécessaire] Le CESNUR a d'ailleurs toujours répondu aux accusations qui ont été diffusées [réf. nécessaire], surtout en France, que l'engagement personnel de Massimo Introvigne dans Alleanza Cattolica n'a rien à voir avec le CESNUR, dirigé par un comité scientifique dont les membres ont les orientations religieuses et politiques les plus diverses.

Avec Antoine Faivre, ils ont, dans le cadre de leurs recherches sur les mouvements ésotériques contemporains, réfuté que le mouvement de la Nouvelle Acropole présente les caractéristiques d'un véritable mouvement sectaire. Cette prise de position leur a valu des critiques virulentes de la part de certains mouvements de lutte contre les sectes[6].

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources et références

  1. Voir sa bibliographie complète bibliographie complète.
  2. Voir liste et textes des comptes rendus à l'adresse [1].
  3. Voir notamment, en français, sa contribution au numéro special de la revue Maghreb-Machrek sur le terrorisme suicide: « Aux racines de l'argumentation théologique qui justifie le terrorisme suicide dans l’ultra-fondamentalisme », dans Maghreb-Machrek, no 186, hiver 2005-2006, pp. 57-72.
  4. Voir: « Orientamenti Pastorali », année LV, no 1, janvier 2007, pp. 75-80. Avec quelques réserves, la revue des Jésuites La Civiltà Cattolica a aussi soutenu le livre d'Introvigne et le mouvement qui lui est lié. Voir la note de G. Esposito dans La Civiltà Cattolica, année 156, no 3763, 7 avril 2007, pp. 96-97.
  5. Voir Site du CESPOC
  6. Voir sur le site Prévensectes les articles consacrés au lobby des sectes.

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