Manolo Bienvenida

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Manuel Mejías Jiménez dit « Manolo Bienvenida », né le 23 novembre 1912 à Dos Hermanas (Espagne, province de Séville), mort à Saint-Sébastien (Espagne, Guipuscoa) le 31 août 1938 était un matador espagnol.

Sommaire

[modifier] Présentation

Manolo Bienvenida était le fils aîné de Manuel Mejías Rapela « Bienvenida » matador de toros, neveu de José Mejias Rapela « Bienvenida » banderillero, et petit-fils de Manuel Mejias Luján « Bienvenida » banderillero. Avec une telle hérédité, qu'il soit devenu torero semble tout naturel. Qu’il ait été l'un des meilleurs de l'histoire est dû sans doute pour partie à ses qualités, mais aussi à l'apprentissage que fit subir à ses six fils le « Papa Negro » (« Pape Noir »).

Avant qu’il ait cinq ans, son père l'embarque pour l’Amérique Latine avec sa mère Carmen et ses jeunes frères Pepe et Rafael. Pendant sept ans, le père court le contrat à travers tous les états latino-américains, les fils jouant au torero, puis « jouant » avec des becerros (jeunes veaux). Manolito « joue » si bien qu'on entrevoit qu'il va devenir un « grand ». La famille « Bienvenida » retourne en Espagne en 1924, où Manolo débute comme becerrista (matador de becerros). Manolo débute également en France comme becerrista en 1926, puis retourne au Mexique l'hiver suivant, puis au Venezuela. Il retourne ensuite en Espagne où il prend l’alternative, sans avoir toréé comme novillero.

Manolo a été le joyau et la tristesse de la dynastie des « Bienvenida »[1]

Au capote, il avait un répertoire des plus varié ; aux banderilles il était le seul Espagnol à pouvoir alors se mesurer à « Armillita Chico » ; enfin c'était un extraordinaire muletero.

Son point faible était l'épée, encore que son pundonor (sens de l’honneur exacerbé) l'ait souvent conduit à s'exposer et à donner de grandes estocades.

En dehors de l'arène, il était sympathique, élégant, souriant et modeste.

Mais le sort qui l'avait pourvu de tous les talents n'a pas voulu qu'il pût le voir s'épanouir à plein. La Guerre civile, même s'il put toréer en zone franquiste et en France, constitua un frein considérable à son activité. Et la guerre n'était pas terminée quand apparut l'affection maligne qui devait l'emporter alors qu’il n’avait pas encore vingt-six ans, une tumeur rarissime qui laissait désarmés les médecins de son époque.

Cette mort prématurée en dehors de l'arène est sans doute la raison pour laquelle, celui qui était peut-être le plus doué de tous les « Bienvenida », aujourd’hui reste dans l’ombre de son père et surtout de son frère Antonio.

[modifier] Carrière

[modifier] Références

  1. Toreros pour l'histoire. Paul Casanova et Pierre Dupuy, Editions La Manufacture, 1991.

[modifier] Voir aussi

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