Apodo

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Rafael Molina Sánchez, dit Lagartijo (le petit lézard)
Rafael Molina Sánchez, dit Lagartijo (le petit lézard)

L’apodo , mot espagnol signifiant littéralement « surnom », est le pseudonyme que prennent nombre de matadors.

[modifier] Présentation

L'apodo fait souvent référence à la ville d’origine du matador. Ainsi, El Cordobés (Le Cordouan), El Chiclanero (originaire de Chiclana).

Parfois, l’apodo fait référence, non à la ville, mais au quartier d’origine. Ainsi le quartier sévillan de Triana fournit-il leur apodo à El Trianero (habitant de Triana) et à Gitanillo de Triana (« Petit Gitan de Triana »).

Certains sont dus à une particularité physique : Gordito (« Un peu gros mais pas trop »), Cara Ancha (« Large face »).

D’autres sont des diminutifs du prénom : « Manolete » (« Petit Manuel ») ou « Currito ». « Curro » étant le diminutif de « Francisco » et « Currito » celui de « Curro », « Currito » est donc « Tout Petit François ». Il y eut aussi « Paquiro » et « Paquirri », tous deux diminutifs de « Paco » qui est lui-même, comme « Curro », le diminutif de « Francisco ». « Paquiro » et « Paquirri » sont donc « Tout Petit François ». N’oublions pas les « Pepe » et les « Josele » (tous deux « Petit Joseph »), les « Pepete », les « Joselito » et les « Joselillo » (« Tout Petit Joseph »).

Le métier exercé précédemment est également utilisé : El Latero (« Le Fer Blantier »), El Estudiante (« L’Étudiant »).

Enfin, les animaux fournissent eux aussi leur lot d’apodos : Lagartijo (« Petit Lézard »), El Gallo (« Le Coq »), El Soro (« Le Renard »).

Parfois le fils, neveu ou jeune frère d’un matador connu prend le même apodo en y ajoutant Chico (« Gosse ») : ainsi, on a connu Lagartijo Chico, Bombita Chico, Espartaco Chico. Les diminutifs de Chico fournissent eux-mêmes leur lot d’apodos : il y eut plusieurs Chicuelo (« Petit Gosse »), des Chiquillín et même des Chicuelito et Chicuelillo (« Tout Petit Gosse ».) !

Certains apodos ayant été utilisés par plusieurs matadors, les suivants se numérotent parfois afin de se distinguer de leurs prédécesseurs. Ainsi, Alain Montcouquiol ayant pris comme apodo « Nimeño », son frère Christian a pris celui de « Nimeño II ». Cette numérotation est loin d’être aussi rigoureuse que celle des papes ou des monarques : « Manolete II » était non pas le deuxième, mais le troisième « Manolete » (le deuxième « Manolete » n’avait pas jugé bon de se numéroter ; quant au quatrième, le seul dont la notoriété ait durablement dépassé les frontières de sa province, il ne s’était pas numéroté non plus) ; « Litri II » était le quatrième « Litri » (les deuxième et troisième ne s’étant pas numérotés) et a été suivi de deux autres « Litri » eux-aussi sans numéro ; il y a même eu deux « Chicuelo II » !

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