Passe (corrida)

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Passe naturelle, effectuée par Joselito El Gallo
Passe naturelle, effectuée par Joselito El Gallo

La passe est, pour un torero à pied, l'action d'appeler le taureau sur un leurre, capote ou muleta, de le faire courir et passer le long de son corps. Il s'agit :

  • soit de passes de capote, réalisées lors du premier tercio, à la sortie du taureau du toril, par le matador ou ses peones, afin d'en étudier le comportement
  • soit de passes de muleta, réalisées au cours de la faena, c'est-à-dire le troisième tercio, par le matador à l'aide de la muleta, préparant le taureau à sa mise à mort

Sommaire

[modifier] Présentation

[modifier] Passes de capote

Passe de capote, réalisée par El Juli, arènes de Las Ventas, Madrid
Passe de capote, réalisée par El Juli, arènes de Las Ventas, Madrid

Il existe une multitude de passes de capote. La plus fréquente, la plus simple et généralement considérée comme la plus belle, est la véronique (espagnol : veronica) dans laquelle le torero présente le capote tenu à deux mains, face au taureau, en faisant un geste similaire à celui que, selon l’imagerie traditionnelle, fit sainte Véronique en essuyant le visage du Christ en route pour le Calvaire.

Il existe également :

  • la demi-véronique (espagnol : media-veronica) inventée par Juan Belmonte, qui prétendit un jour l’avoir créée « car j’avais la flemme de faire l’autre moitié »
  • la chicuelina, inventée par « Chicuelo » : le torero tient la cape en avant, à hauteur du torse, en tournant dans le sens contraire à la charge du taureau.
  • la gaonera, inventée par Rodolfo Gaona
  • la mariposa, « papillon »
  • la farol (espagnol : esbroufe) : le torero fait tourner la cape au-dessus de sa tête avant de la mettre sur ses épaules. Il s'agit d'une passe d'adorno.

[modifier] Passes de muleta

Passe de muleta, arènes d'Alcalá la Real
Passe de muleta, arènes d'Alcalá la Real

À l’origine, la faena de muleta se limitait à quatre ou cinq passes ; aujourd’hui, le matador qui en ferait si peu déclencherait une énorme bronca. Tout comme celles de capote, les passes de muleta sont innombrables. Les principales sont les suivantes :

  • la « naturelle » (espagnol : natural) : la muleta est tenue dans la main gauche, le taureau chargeant depuis la droite du matador.
  • la « passe de poitrine » (espagnol : pase de pecho ou tout simplement pecho) : la muleta est tenue dans la main gauche, le taureau chargeant depuis la gauche du matador.
  • le « derechazo » (espagnol « de la droite »). : la muleta est tenue dans la main droite et agrandie à l’aide de l’épée tenue elle aussi dans la main droite, le taureau arrivant de la gauche du matador. C’est donc, en quelque sorte, une « naturelle à l’envers ».
  • la « passe de poitrine de la droite » : de même que le derechazo est une « naturelle à l’envers », la passe de poitrine de la droite est une « passe de poitrine à l’envers ».
  • les « passes aidées » : la muleta tenue dans la main gauche est soutenue et agrandie à l’aide de l’épée tenue dans la main droite. L’exécution se rapproche de celle de la naturelle ; on peut également faire des passes de poitrine aidées.
  • la « molinete » (espagnol « moulinet ») : passe de cape ou de muleta où le torero tourne dans le sens contraire à la charge du taureau.
  • la « manoletina » (attribuée à « Manolete ») : passe de face avec la muleta tenue derrière l'épée
  • la « redondo » (espagnol « rond ») : passe naturalle où le torero, en tournant sur ses pieds, retire la muleta de la face du taureau.

Et de nombreuses autres encore : la bandera (« drapeau »), l’« orticina » (inventée par Pepe Ortiz), etc.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

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