Louis-François de Bausset

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Cardinal

Louis-François de Bausset-Roquefort
de l’Église catholique
[[Image: Image de Louis-François de Bausset-Roquefort]]
Blason de Louis-François de Bausset-Roquefort
Naissance 14 décembre 1748
à Pondichéry (Inde)
Ordination
sacerdotale
1773
Consécration
épiscopale
18 juillet 1784 par
Mgr Jean de Dieu-Raymond de Boisgelin de Cucé
Évêque Évêque d'Alès (France)
Créé
cardinal
22 juillet 1817 par le
pape Pie VII
Décès 21 juin 1824
à Paris (France)
 
Cardinal
Titre cardinalice
Collège cardinalice · Consistoire
Tous les cardinaux
(en) Fiche

Projet Catholicisme · Instructions

Louis-François de Bausset, né à Pondichéry le 14 décembre 1748 et mort le 21 juin 1824 à Paris, est un cardinal et homme de lettres français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il vint fort jeune en France, entra au séminaire de Saint-Sulpice, et obtint un bénéfice. dans le diocèse de Fréjus. En 1770, il fut député à l'assemblée du clergé, et se lia avec Mgr de Boisgelin, archevêque d'Aix, qui le nomma son grand-vicaire. En 1778, il passa en cette qualité à Digne, et calma les dissensions qui s'étaient élevées entre M. de Caylus, évêque de Digne, et son chapitre. il devint évêque d'Alais (aujourd'hui Alès) en 1784, et fut envoyé par les États du Languedoc aux deux assemblées des notables de 1787 et de 1788 ; mais il ne fit point partie des États généraux. L'assemblée constituante ayant supprimé son évêché en 1790, il se joignit en 1791 à la protestation des évêques français contre la constitution civile du clergé. Peu de temps après il émigra, puis revint à Paris en 1792. Incarcéré pendant la Terreur, il fut rendu à la liberté après le 9 thermidor. Peu de temps après il émigra, puis revint à Paris en 1792; mais il ne tarda pas à y être incarcéré. Rendu à la liberté le 9 thermidor, il se retira à Villemoisson, près de Longjumeau, et y consacra tous ses instants à la culture des lettres. En 1806, il obtint un des canonicats du chapitre de Saint-Denis. Ce fut pendant les loisirs que lui laissaient ses fonctions qu'ayant reçu de l'abbé Émery tous les manuscrits de Fénelon, il entreprit d'écrire l'histoire de ce vertueux prélat. Cet ouvrage (Histoire de Fénelon), qui parut en 1808 et 1809, 3 vol. in-8°, obtint un grand sucès, et fut désigné en 1810 comme méritant le deuxième prix décennal. Encouragé par ce succès, Dausset composa, sur le même plan, l'Histoire de Bossuet, 4 vol. in-8°, 1814, qui ne reçut pas un accueil aussi favorable que l'histoire de l'archevêque de Cambrai. Néanmoins ces deux productions assurèrent à leur auteur un rang distingué parmi les écrivains de son temps. Lors de la formation de l'Université, Napoléon Ier le créa conseiller titulaire (1810). Sous la Restauration, il fut brièvement président du conseil royal de l’Instruction publique de 17 février au 20 mars 1815, ce qui correspondait au rôle de ministre, pair de France ecclésiastique le 17 août 1815 et duc de Bausset-Roquefort le 31 août 1817[1]. L'ordonnance royale de mars 1816 le fit entrer à l'Académie française en remplacement de Dominique-Joseph Garat qui en était exclu. Il fut créé cardinal par le pape Pie VII au consistoire du 28 juillet 1817 mais ne reçut jamais son chapeau rouge ni son titre.

Mathieu-Mathurin Tabaraud a publié en 1822 un Supplément aux deux histoires de M. Bausset.

[modifier] Œuvres

  • Histoire de Fénelon (1809) (3 volumes in-8, portés à 4 dans l'édition de 1817). Elle eut beaucoup de succès.
  • Histoire de Bossuet (1814) (4 volumes in-8, 1814), qui fut moins bien accueillie.

[modifier] Références

  1. Heraldica — Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30)

[modifier] Lien externe

[modifier] Source

  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.}
  • Histoire des quarante fauteuils de l'Académie française depuis la fondation par Tyrtée Tastet - 1855


Précédé par
Dominique Joseph Garat
Fauteuil 34 de l’Académie française
1816-1824
Suivi par
Hyacinthe-Louis de Quélen