L'Effroyable Imposture

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Attentats du 11 09 2001
Sites de destruction
World Trade Center
Pentagone
Shanksville
Vols détournés
Vol 11 American Airlines
Vol 175 United Airlines
Vol 77 American Airlines
Vol 93 United Airlines
Enquêtes

Responsabilité

Commission d'enquête
Rapport final
Divers
Théories du complot

L'Effroyable Imposture [1] est un livre écrit par Thierry Meyssan, président du Réseau Voltaire, qui développe une thèse controversée au sujet des attentats du 11 septembre 2001. Bien qu'il ait été critiqué dans la presse, il est devenu un « best-seller » traduit en 27 langues. Il remet en cause la version gouvernementale américaine des faits et attribue la responsabilité des attentats à « une faction du complexe militaro-industriel ».

À sa sortie, le livre est salué par une partie de la presse internationale (par exemple Népszabadság (Hongrie) et La Tercera (Chili) du 13 mars 2002), avant d'être fortement critiqué par la presse française (Libération du 16 mars, Le Monde du 21 mars). Il conserve néanmoins des partisans, y compris dans les milieux politiques et universitaires, notamment dans des pays qui ne sont pas des alliés militaires ou diplomatiques des États-Unis.

Les attentats du 11 Septembre ont fait l'objet d'une enquête de la commission présidentielle Kean-Hamilton qui a rendu son rapport en août 2004. Mais ce rapport ne discute pas les arguments de Thierry Meyssan. Selon lui son analyse reste valide en raison de l'absence d'enquête judiciaire qui examinerait les faits et témoignages de manière contradictoire pour établir la vérité[2].

Sommaire

[modifier] Thèse de l'auteur

[modifier] Résumé de la thèse

  • Première partie : « Sanglante mise en scène ». Les attentats qui ont provoqué l’effondrement des tours jumelles au cœur de New York et la destruction d’une partie du Pentagone n’auraient pas été réalisés par des kamikazes étrangers, mais seraient un coup monté par une partie du complexe militaro-industriel des États-Unis, un complot interne destiné à manipuler les opinions publiques et à forcer le cours des choses. (Stratégie connue sous le nom de "false flag")
  • Deuxième partie : « Mort de la démocratie en Amérique ». La guerre d’Afghanistan ne serait pas une riposte aux attentats du 11 septembre, mais aurait été longuement préparée à l’avance avec les Britanniques. Le président Bush s’appuierait sur des groupes évangéliques pour lancer une croisade contre l’islam, dans le fil de la stratégie dite de « clash des civilisations ». La « guerre au terrorisme » serait un artifice pour suspendre les libertés individuelles aux États-Unis, puis dans les pays alliés, et instaurer une forme de régime militaire.
  • Troisième partie : « L’Empire attaque ». Oussama Ben Laden serait une fabrication de la CIA et n’aurait jamais cessé de travailler pour les services secrets américains. La famille Ben Laden et la famille Bush gèreraient ensemble leur patrimoine, via le Groupe Carlyle. Le gouvernement des États-Unis aurait été confisqué par quelques groupes industriels (armement, pétrole, pharmacie) dont il défendrait les intérêts au détriment de tous. La CIA développerait un programme d’ingérence tous azimuts, incluant le recours à la torture et l’assassinat politique.

Ces trois parties sont indépendantes, et assez hétérogènes (en terme de qualité des arguments, notamment). Les critiques contre l'ouvrage ne les distinguent pas nécessairement.

[modifier] Les différentes affirmations

[modifier] Autour du Pentagone

Dans L’Effroyable Imposture, l’auteur affirme, au vu de ce qu'il présente comme plusieurs incohérences, que la version officielle de l’avion détourné et crashé sur le bâtiment serait abracadabrante. Il évoque notamment le fait qu'aucune carcasse d'avion n'a été retrouvée sur les lieux après la catastrophe. Il ne livre pas de théorie sur ce qui s’est passé, se limitant à souligner que si les autorités ont pu mentir sur un sujet d’une telle gravité, elles ont pu mentir sur bien d’autres aspects du 11 septembre.

Un expert anonyme cité par Le Monde après la parution de l'Effroyable Imposture fournit l'explication suivante quant à l'absence de carcasse : « L'impact s'est produit avec une extrême énergie, provoquant la pulvérisation de l'appareil et un embrasement immédiat. À la différence des voitures, les avions sont surtout composés d'aluminium, qui rentre en fusion vers 600 °C, et les structures de l'appareil ont pu fondre »[3].

Toutefois, par la suite et en réponse aux critiques sur ses thèses, Thierry Meyssan a développé ce sujet dans un autre ouvrage, Le Pentagate. Il y affirme que l’attentat a été réalisé avec un missile.

Il lui paraît impossible que :

  1. les systèmes d’interception aérienne n’aient pas eu le temps d’intervenir ;
  2. les systèmes de défense anti-aériens automatiques du Pentagone n’aient pas été actionnés ;
  3. l’appareil ait fait du rase-motte pendant 500 km, d'après sa trajectoire ;
  4. aucun débris de l’appareil, réacteurs ou métal fondu, n’ait été retrouvé à l’extérieur du bâtiment ;
  5. les pompiers n’aient pas trouvé d'éléments qui évoquent un Boeing ;
    Photo de l'emplacement l'impact prise le 14 septembre 2001, présentée sur le site du département de la Défense U.S. .
    Photo de l'emplacement l'impact prise le 14 septembre 2001, présentée sur le site du département de la Défense U.S. .
  6. le trou par lequel l’aéronef est entré dans le Pentagone serait trop étroit pour laisser la place au fuselage d’un Boeing.

Pour compléter cette thèse, il resterait à expliquer la disparition de l'avion qui, selon la version gouvernementale, s'est écrasé sur le Pentagone. Selon la FAA (Fédération de l’aviation civile), l’avion a disparu au dessus d’une réserve naturelle à 500 km de Washington, sans jamais réapparaître sur les écrans radars.

Toujours selon Thierry Meyssan, il est étrange que les autorités aient confisqué les vidéos de cet attentat. Cependant, CNN n'a pas tardé à publier des photographies extraites d'une vidéo de surveillance sur lesquelles Thierry Meyssan s'est appuyé pour développer sa théorie du missile. En mai 2006, la vidéo complète a été rendue publique à la demande de l'association Judicial Watch. Pour les uns on y voit le Boeing, pour les autres on y voit un missile.

L'avion s'est complètement désintégré selon les porte-parole du Pentagone; c'est ce qui permet à Meyssan d’ironiser sur une « dématérialisation » de science-fiction. Aucune boîte noire exploitable, aucun élément de l'appareil, n'aurait été retrouvés. Par contre, à l'étage supérieur du Pentagone, juste au dessus de l'endroit où s'est écrasé l'appareil, on voit différentes fournitures de bureaux intacts, comme des tabourets, des livres ou des bureaux. Toujours en utilisant des photos de presse, Thierry Meyssan fait observer que la pelouse du Pentagone est totalement intacte, après l'explosion.

[modifier] Autour du World Trade Center

Toujours selon Thierry Meyssan, l'effondrement parfaitement vertical des Twin Towers (tours 1 et 2) et de la tour numéro 7 est étrange, d’autant que des pompiers attestent d’explosions en chaine. Pour lui, ce type d'effondrement ne s’est jamais produit pour des buildings sous le seul effet d’un incendie ; cela lui fait penser à l'œuvre d'ingénieurs hautement spécialisés en destruction de tours à l'explosif, comme les barres d'habitation des banlieues françaises dont les destructions pour insalubrité ont été très médiatisées.

En janvier 2004, Larry Silverstein, bailleur du World Trade Center, aurait, selon les thèses consprationnistes, expliqué à la télévision que le bâtiment n°7 du WTC avait volontairement été détruit, par peur d'aggraver les dégâts déjà importants du World Trade Center. Cependant, ce sont les termes de Silverstein qui furent mis en cause et notamment l'expression "to pull" (tirer). "To pull" signifiant, dans le jargon de la démolition contrôlée, "tirer un bâtiment avec des câbles pour que celui-ci s'effondre", il semblerait plutôt que l'expression ait été, dans l'interview incriminée, utilisée soit pour exprimer la volonté de de Silverstein de "retirer les pompiers" ou plus simplement de "laisser tomber" la lutte contre les incendies.

Quelques jours avant les attentats, de grandes sommes ont été misées sur la chute des actions des compagnies aériennes à la bourse de Wall Street. Pour le gouvernement américain, Oussama Ben Laden a eu le cynisme de spéculer sur les attentats. Thierry Meyssan estime qu'il s'agit des intérêts occultes qui contrôlent ce même gouvernement.

[modifier] Autour de la politique de George W. Bush

Dans une interview au quotidien saoudien Al Watan, Thierry Meyssan compare le 11 septembre à l’incendie du Reichstag par les nazis, qui permit au chancelier Adolf Hitler de désigner des boucs-émissaires (les communistes bulgares) et d’instaurer une dictature sous couvert de défense de la démocratie face au terrorisme.

Dans un dossier réalisé pour l’hebdomadaire mexicain Proceso[4], repris dans le chapitre 8 de L’Effroyable imposture, Thierry Meyssan accuse la famille Bush d’avoir de nombreuses affaires en commun avec la famille Ben Laden et de faire gérer leurs avoirs financiers, tous deux, par le Carlyle Group. Cette imputation a été reprise au Congrès des États-Unis par la représentante de Géorgie, Cynthia McKiney[5]. Depuis, la famille Ben Laden a publié de nombreux communiqués pour se démarquer d’Oussama et pour faire savoir qu’elle quittait le Carlyle Group.

[modifier] Autour des détournements d'avion

Le vol 77, qui s'est écrasé sur le Pentagone, a été coupé de toute communication pendant plus d'1h45. Pour Thierry Meyssan, rien n'a été fait pour l'intercepter, ou pour comprendre la raison de cette rupture. Les procédures en vigueur prévoient des délais d’interception n’excédant pas huit minutes.

Pour Thierry Meyssan, en dépit des multiples revendications d'Ousama Ben Laden, aucune preuve réelle n'aurait été faite sur la culpabilité du réseau Al-Qaida dans les attentats et aucune des personnes présentées comme terroristes par le FBI n'aurait été présente sur les listes des passagers des avions détournés. Les personnes désignées officiellement comme coupables auraient été soit des personnes se trouvant ailleurs dans le monde, en train d'effectuer une autre activité, soit des personnes connues des services secrets internationaux (qui avaient alerté leur hiérarchie au sujet des risques d'attentat que présentaient ces suspects formés au pilotage aux États-Unis). Thierry Meyssan cite aussi un projet du Pentagone de radiocommande d'avions de lignes lors de l’acquisition du système Global Hawk ; pour lui les auteurs des attentats ont pu utiliser ce système pour projeter les avions sur le World Trade Center.

Le 23 janvier 2004, le Chicago Tribune publie un article exposant les affirmations de Hamid Reza Zakeri, qui affirme que les attentats du 11 septembre sont l'œuvre d'une « coentreprise » entre Al Qaida et l'Iran ; il affirme qu'il avait remis une lettre aux agents de la CIA de l'ambassade des États-Unis en Azerbaïdjan, en juillet 2001, à destination de G.W. Bush et qu'il avait « faxé » également cette lettre à la Maison-Blanche. Thierry Meyssan critique cette version en soulignant que le groupe d'Oussama Ben Laden en Afghanistan avait été créé par les États-Unis pour lutter contre l'influence de la révolution iranienne et qu'aucune collaboration n'est possible entre eux.

[modifier] Controverse

Alors que les images du Pentagone en flammes étaient autant en mémoire pour les téléspectateurs du monde entier que celles de la chute des tours, la parution de L'Effroyable Imposture en 2002 fut mal accueillie par des autorités et une opinion américaine outrées par de telles allégations. Le climat du Ressentiment anti-français aux États-Unis d'Amérique à la veille de la guerre d'Irak est alors ambiant.
Alors que les images du Pentagone en flammes étaient autant en mémoire pour les téléspectateurs du monde entier que celles de la chute des tours, la parution de L'Effroyable Imposture en 2002 fut mal accueillie par des autorités et une opinion américaine outrées par de telles allégations. Le climat du Ressentiment anti-français aux États-Unis d'Amérique à la veille de la guerre d'Irak est alors ambiant.

[modifier] Critiques

[modifier] Critique de l'opportunité

Sa teneur générale est perçue, en particulier par une partie de ceux qui ont été touchés directement ou indirectement par les attentats, comme très choquantes et particulièrement de mauvais goût.

D’autres familles de victimes, au contraire, y voient une investigation crédible qui les a conduit à engager des poursuites judiciaires contre l’administration Bush[6].

[modifier] Critique de la méthode

  • Le député européen (Vert) Alain Lipietz considère que cet écrit de Meyssan relève du négationnisme et de la méthode hypercritique Il y voit « le même procédé que celui de Faurisson niant l'existence des chambres à gaz » ; « destruction de la raison [...] au nom d’une méthodologie "hypercritique" » ; « Quant à l'idéologie, c'est la même dans le cas des deux négationnistes, Faurisson et Meyssan : nier un crime d’inspiration anti-sémite, celui des nazis et celui du Front Islamique contre les Juifs et les Croisés, parce que ce crime sert objectivement les intérêts de l’ennemi proclamé : le sionisme et son allié américain ». « Le livre de Meyssan est le pire coup porté à la pensée critique depuis des années, comme les crimes de Ben Laden ont fait reculer de 50 ans la cause des Palestiniens. »[7]
  • Dans Le Monde du samedi 30 mars 2002[8], avançant des arguments analogues, le sociologue Pierre Lagrange s'est penché sur les raisons de l'impact de l'ouvrage de Thierry Meyssan auprès du grand public. Selon lui, une première explication serait d'ordre technique : l'utilisation de la méthode hypercritique permet à l'auteur de donner une apparence de solidité à son argumentaire en reportant la charge de la preuve sur ses contradicteurs. Pierre Lagrange compare même la rhétorique de Thierry Meyssan à celle des adversaires de la théorie de l'évolution ou encore des négationnistes de la Shoah : l'objectif ne serait pas de soupeser les arguments pour et contre mais de mener une instruction à charge, unilatérale. Il ne s'agirait pas de construire une théorie à la lumière de l'expérience, mais de remettre en cause l'expérience au bénéfice de la doctrine. Face à ce type d'attitude qui consisterait à remettre sans arrêt en cause la validité des arguments, toute contestation serait stérile et se heurtant au sourire énigmatique de l'initié.
  • La chaine de télévision Arte a consacré plusieurs soirées spéciales sur les théories du complot (en particulier le 13 avril 2004). Ces documentaires faisaient partie d'une plus grande série sur le sujet, dont un faux documentaire Opération Lune « démontrait » que les américains n'étaient jamais allés sur la Lune ; Alexandre Adler apparaissant immédiatement après la fin pour révéler la supercherie et rappeler l'esprit critique à garder vis-à-vis de ce type de théorie. L'un des documentaires de cette soirée, qui dénonçait l'antiaméricanisme de Thierry Meyssan et les soutiens dont il dispose dans les milieux extrémistes de droite et de gauche, a donné lieu à un livre d'Antoine Vitkine, Les Nouveaux Imposteurs.
  • Antoine Vitkine dans son ouvrage Les Nouveaux Imposteurs soutient que le succès du livre de Thierry Meyssan, inaugure le retour des supposées explications par le recours à la théorie du complot: « Quatre ans après, le constat s'impose : la théorie du complot a gagné les esprits. Ses bras armés : les Américains, les Israéliens, mais aussi la haute finance ou encore le FMI. Derrière ces fantasmes, se dessine bien vite le visage d'un anti-américanisme primaire et d'un antisémitisme résurgent. Des Protocoles des Sages de Sion à ceux de Washington, le mythe du complot est donc de retour » Mais selon l'auteur, « la théorie du complot a changé de main. Jadis monopole de l'extrême droite, elle séduit maintenant une partie de l'extrême gauche, prospère dans le monde arabe, sur Internet... Derrière la paranoïa ambiante, c'est la démocratie qui est en jeu ».
  • « La possibilité d'une « autre source » d'information a produit la possibilité d'une « autre information » explique Benjamin Pelletier.[9] « Ainsi, un phénomène auparavant réservé aux extrémistes de droite et de gauche, s'est amplifié jusqu'à se généraliser et se banaliser dans la conscience commune : il s'agit de la croyance selon laquelle nos destins individuels seraient manipulés et contrôlés par une puissance supérieure, occulte et indéfinie...»

[modifier] Critique de la personnalité de l'auteur

  • Dans L'Effroyable imposteur Fiammetta Venner lui reproche de s'être rendu célèbre en inventant de toutes pièces une thèse relevant de la théorie du complot[10].
  • Dans Politis c’est « Meyssan l’imposteur ». Fabrice Nicolino considère que sa méthode est celle d’un négationniste[11] : « Meyssan est un imposteur, Meyssan est un salaud, Meyssan n’a rien à voir avec la gauche ou l’écologie »

[modifier] Critique de la thèse

L'analyse des attentats du 11 septembre présentée dans ce livre a été critiquée et même dénoncée comme sans fondements par plusieurs auteurs, en France et dans le monde anglo-saxon, notamment par le Pentagone, le FBI et le département d'État. Cependant, la thèse politique fondamentale (instauration d'un régime autoritaire et expansionniste) a été très peu discutée dans ces pays.

  • Le Monde, citant des spécialistes s'exprimant sous couvert de l'anonymat, infirme l'analyse de Thierry Meyssan à propos de l'attentat du Pentagone (voir ci-dessus). Il dénonce l'hypothèse selon laquelle les États-Unis s'apprêtent à attaquer une nouvelle fois l'Irak (éditorial du 21 mars 2006)
  • Le site "Hoaxbuster"[12] dément les assertions du Réseau-Voltaire à partir des études d'un ingénieur et d'un astrophysicien sur les divers impacts. Le site "Urban Legends Reference" critique également les affirmations de l'ouvrage [13],[14],[15]. L'ouvrage de Thierry Meyssan "Le Pentagate" donnera une contre-argumentation très détaillée des critiques d'Hoaxbuster.
  • Des journalistes, Guillaume Dasquié et Jean Guisnel, agacés par ce qu'ils considèrent comme une escroquerie intellectuelle, publient un livre, L'Effroyable Mensonge : thèses et foutaises sur le 11 septembre, où ils apportent une contradiction à Thierry Meyssan, l'accusant de légèreté, de mensonge, et de manque total de professionnalisme. Ils s'attachent surtout à la méthode :
    • ils reprochent à Thierry Meyssan de ne s'être même pas déplacé aux États-Unis pour enquêter, se contentant de pages, de photographies et d'articles sur Internet ;
    • ils affirment que Thierry Meyssan s'est servi de faits minuscules sortis de leur contexte ;
    • enfin, ils réfutent plusieurs affirmations à l'aide d'experts (en particulier de l'aéronautique).
Les deux journalistes ont été condamnés pour diffamation par la 17e chambre du TGI de Paris le 15 décembre 2003 suite à une plainte déposée par Thierry Meyssan. [16], mais ont gagné un autre procès en diffamation intenté par une autre personne mise en cause dans leur livre. [17].
  • Claude Moniquet, grand reporter pour des journaux nationaux et auteur d'ouvrages sur l'espionnage, interviewé par Hoaxbuster (site qui se consacre aux fausses rumeurs sur Internet)[18], a effectué une contre-enquête à l'aide d'experts. Il parle d'« absurdité » et d'« hypothèses fantaisistes ». Il explique aussi que « M. Meyssan aurait pu se demander pourquoi les avions crashés sur les tours du WTC semblent, eux aussi, avoir disparu [désintégrés]. Mais il se garde bien de mettre en doute l'origine de cette double-catastrophe pour la simple raison que les nombreuses vidéos parlent d'elles-mêmes, en particulier lors du crash sur la 2e tour. »
Photo remise par le Pentagone en octobre 2005, montrant l'impact et l'explosion.
Photo remise par le Pentagone en octobre 2005[19], montrant l'impact et l'explosion.
  • Le 17 mai 2006, le Département de la Défense américain publie deux extraits vidéo montrant selon lui, depuis deux points de vue, un avion s'écrasant sur le Pentagone le 11 septembre 2001.[20].

[modifier] Soutiens plus ou moins effectifs

  • En Allemagne, l’ancien ministre de la Recherche, Andreas von Bülow [21], y a consacré un ouvrage, Die CIA und der 11. September. Internationaler Terror und die Rolle der Geheimdienste. L'hebdomadaire Junge Freiheit, lui a apporté son soutien [22]
  • En Angleterre, l’ancien ministre de l’Écologie, Michael Meacher, a repris la thèse à son compte[23]
  • En Arabie saoudite, Al Watan a soutenu le livre[24].
  • Aux Émirats arabes unis, le cheik Zayed, président des Émirats, a publié une version arabe de L’Effroyable imposture et l’a offerte à 5 000 leaders d’opinion du monde arabe. Thierry Meyssan a prononcé une conférence solennelle aux ambassadeurs de la Ligue arabe réunis au centre Zayed.[25]
  • En Espagne, El Pais a fait l’éloge de L’Effroyable Imposture[26], dont la version hispanophone a été publiée par El Mundo. La plupart des journaux[réf. nécessaire] ont admis la thèse de Meyssan sur l'attentat du Pentagone, mais restent divisés sur la question de savoir s'il s'agit d'un complot intérieur ou extérieur. Par exemple, Pillar Urbano, biographe officielle de la famille royale, a consacré un ouvrage pour tenter de montrer que l'absence d'avion sur le Pentagone n'invalidait pas la théorie générale selon laquelle les attentats de New York auraient été perpétrés par Al Qaïda[27]
  • En Iran, le grand quotidien national Kheyan et la télévision nationale ont longuement repris les thèses de Thierry Meyssan. Le président Mahmoud Ahmadinejad y a fait référence dans une lettre ouverte au président Bush[28].
  • Au Liban, le Hezbollah n'a pas pris position sur le fond[29], mais a donné un large écho aux travaux de Meyssan, tandis que l'ancien Premier ministre Salim El-Hoss[30] et le président Émile Lahoud lui ont apporté son soutien.[réf. nécessaire].
  • Au Portugal, le Prix Nobel de littérature José Saramago a donné une conférence de presse avec Thierry Meyssan[31].
  • Au Qatar, Thierry Meyssan a été plusieurs fois l’invité d’Al-Jazeera.
  • En Russie, la télévision publique a consacré une série d’émissions pour exposer positivement les théories de Thierry Meyssan. Le général Leonid Ivashov, qui était le chef d’État-major des armées russes le 11 septembre, lui a apporté un soutien appuyé lorsqu’il a été admis à la retraite[32].
  • En Suisse, le réalisateur Jean-Luc Godard s'est déclaré convaincu[réf. nécessaire]. Jean Ziegler a donné une conférence de presse avec Thierry Meyssan.[33].

Selon les pays, la polémique n’a pas porté sur les mêmes passages du livre. En Europe et aux États-Unis, c’est surtout le chapitre consacré à l’attentat du Pentagone qui a été critiqué[réf. nécessaire]. Dans le monde arabe, c’est la question de savoir si Ben Laden est un islamiste indépendant ou un agent de la CIA qui a été débattue[réf. nécessaire]. Tandis qu’en Russie et en Amérique latine, l’attention s’est focalisée sur l’évolution réelle ou imaginaire des États-Unis vers un régime militaire expansionniste[réf. nécessaire].

Les adversaires de Thierry Meyssan font remarquer[réf. nécessaire] que tous les soutiens dont il se targue proviennent en définitive de personnalités ou d’États qui trouvent un intérêt à accuser les États-Unis ou, tout au moins, à discréditer l’équipe de George W. Bush.

Diverses études d’opinion[réf. nécessaire] montrent qu’aujourd’hui la moitié des New-Yorkais, plus d’un tiers des Allemands et plus des quatre-cinquièmes des Arabes et des Latino-Américains rejettent la théorie du « complot islamique mondial » et considèrent que le gouvernement des États-Unis est impliqué, au moins passivement, dans la perpétration des attentats du 11 septembre 2001.[réf. nécessaire]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • L'Effroyable Imposture & Le Pentagate, 2 ouvrages épuisés depuis plusieurs années, ont été réédités le 15 mai 2007 dans une version entièrement réactualisée et en un seul volume, aux éditions Demi-lune, (ISBN 978-2-952557-16-0)
  • (fr) 11 Septembre 2001. Rapport final de la commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis, Alban éditions, 2005.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la vidéo de la caméra de surveillance du Pentagone.

[modifier] Notes et réferences

  1. Thierry Meyssan, L'Effroyable Imposture, 2001, ISBN 2-912362-44-X
  2. C'est également ce que souligne l'éditeur de la réédition de l'ouvrage en mai 2007 :

    « C'est par facilité que l'on évoque une « version officielle des attentats du 11 Septembre » alors qu'on ne dispose que d'une version gouvernementale. »

    , L'Effroyable imposture & Le Pentagate, éditions Demi-Lune, 2007, p. 24.
  3. « Un avion a bel et bien frappé le Pentagone », Le Monde du 21 mars 2002
  4. Réseau Voltaire
  5. Réseau Voltaire
  6. Affaires plaidées par l'ancien attorney général-adjoint de Pennsylvanie Philip Berg à New York, présentée sur le site 911forthetruth.com
  7. Texte de l'article
  8. Cité dans le dossier de prévensectes sur Thierry Meyssan
  9. Benjamin Pelletier sur le site infoguerre.com
  10. pro-choix
  11. politis.fr
  12. hoaxbuster.com
  13. urbanlegends.about.com
  14. journaldunet.com
  15. [http://www.infoguerre.com/article.php?sid=367 infoguerre.com
  16. une source parmi d'autres : article du Réseau Voltaire
  17. legalis.net
  18. hoaxbuster.com
  19. voir aussi la vidéo dans les Liens externes (Commons).
  20. Vidéos des avions s'écrasant sur le Pentagone
  21. prisonplanet.com
  22. «Rätselhafter 11. September», Junge Freiheit, 8 septembre 2006
  23. «This war on terrorism is bogus» et «The Pakistan connection» par Michael Meacher, The Guardian, 6 septembre 2003 et 22 juillet 2004.
  24. Le quotidien saoudien Al Watan en fait sa « une » in Qui croit encore la version officielle ?
  25. Qui a commandité les attentats du 11 septembre ? [Voltaire]
  26. article payant, [http://www.latribunahispana.com/news/one_news.asp?IDNews=197 latribunahispana.com : article gratuit
  27. Jefe Atta. El secreto de la Casa Blanca par Pilar Urbano, ISBN 840137832X
  28. voltairenet.org
  29. [Cependant, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naim Qassem, affirme dans son livre Hizbullah. The Story from Within, que Ben Laden est toujours un agent de la CIA et que ses vidéos doivent être comprises comme des objets de la propagande US (p. 256)]
  30. [Vidéo de Salim El-Hoss http://www.axisforpeace.net/article47.html axisforpeace.net]
  31. [«La biografía más polémica de Bush», El Mundo, 3 novembre 2004; «'El Nerón del siglo XXI'», La Rioja, 4 novembre 2004; «Toda la vida de Bush es un fraude», Diario de Leon, 7 novembre 2004]
  32. Vidéo Axis for Peace ; «Le terrorisme international n'existe pas» par Leonid Ivashov, Voltaire actualité internationale, n°3; «A Statement by General Leonid Ivashov », World Affairs, summer 2006.]
  33. Le Club suisse de la Presse – Geneva Press Club, a le plaisir d'inviter les journalistes suisses et étrangers et ses membres à une conférence de presse sur le thème : « Le Cartel Bush » de James HATFIELD ; Vendredi 10 octobre 2003 à 11 h à "la Pastorale", Route de Ferney 106