L'Achille (1803)

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LAchille est un vaisseau de 74 canons de classe Téméraire de la marine française construit à Rochefort en 1803 ou 1804 qui à sombré durant la bataille de Trafalgar.

[modifier] Le combat mené par L'Achille durant la bataille de Trafalgar

Le 20 octobre 1805, l'Achille commandé par le capitaine de vaisseau Louis Gabriel Deniéport est à l'avant-garde et aperçoit à 6h du soir le premier les vaisseaux anglais. Après une manœuvre hasardeuse l'ensemble de la flotte française vire de bord en présentant une ligne de bataille en grand désordre. L'escadre anglaise profitant de cette cohue va pouvoir traverser la flotte française.

Après ce virement de bord lof pour lof l'Achille se retrouve à l'arrière-garde poussé par une faible brise. Le commandant Deniéport engage le combat au début de l'après-midi en essayant de combler une brèche alors que le vaisseau espagnol San-ildefonso désemparé se rend au vaisseau anglais le Defence.L'Achille s'engage toutes voiles dehors pour pallier la faible brise. Il est alors pris entre deux feux, canonné à bâbord par le Defiance et à tribord par le trois ponts Dreadnought qui domine l'Achille de sa masse imposante A ce moment l'Achille canonné de tout part ne conserve que ses bas-mâts.

Vers 1h, l'enseigne Arley est tué. Une demi-heure plus tard, le capitaine de frégate Montalembert, second du bord, est tué à son tour. A 2h 30, le commandant Deniéport tombe mort atteint par un éclat de mitraille à la cuisse. Tous les lieutenants de vaisseau sont hors de combat. A 2h 45, l'enseigne Jouan prend le commandement. Il est tué un quart d'heure après et son camarade Cauchard lui succède. Dans la cale l'eau monte rapidement. Le vaisseau tient quant même tête aux anglais, ses batteries encore capables de tirer abattent le grand-mât et le mât d'artimon du Dreadnought aux cris de « vive l'Empereur ». Le Dreadnought est rejoint vers 4h par des trois ponts anglais le Prince qui a tourné la queue de la ligne et l'a remontée sous le vent. L'Achille résiste toujours, mais à 4h 15 un incendie se déclare dans la hune de son mât de misaine, lequel sapé par les boulets anglais s'abat en plein milieu du navire et met le feu aux canots.Les murailles de L'Achille sont à ce point défoncées que les parois qui séparaient les sabords de la batterie haute ont disparue.

L’incendie fait rage. Dans les flammes, les blessés hurlent « sauve qui peut »! Les survivant se jettent à la mer et s'accrochent à tous les débris flottant des mâtures. Les Anglais, en gens de mer, devant la résistance vaincue et le courage de l’équipage français décident en pleine bataille de cesser le feu. Ils mettent leurs embarcations à l'eau. Ils sauvent 158 français, alors que 480 hommes sont morts. A 5h 30 l'Achille explose et s'enfonce pavillon haut. C'est à peu près à cet instant de la bataille que l'Amiral Nelson gravement blessé dans un dernier souffle dit « Dieu merci !...J'ai fait mon devoir!... »