Histoire d'Arles sous la Révolution

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Sommaire

[modifier] 1788-1789 : les prémices

En 1788-1789, un rude hiver[1] avec une température qui descend à -18°[2], plonge dans une profonde misère[3] une population accablée par l’impôt[4]. Au mois de mars 1789, des émeutes éclatent partout en Provence. La ville d'Arles se soulève dès le 13 mars; matelots et gens de mer arrachent au premier consul une baisse du prix des comestibles. Les troublent reprennent à l'occasion de la préparation des cahiers de doléances qui se tient à Arles le 30 mars, et après avoir récusé leurs députés aux États Généraux, les Arlésiens se rendent maîtres de la municipalité. La Grande Peur gagne le territoire arlésien à la fin de juillet 1789. Le 4 août, ils déposent leurs consuls et un nouveau conseil est formé, composé de représentants de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie et de diverses corporations.

[modifier] 1790-1792 : la lutte entre Monnaidiers et Chiffonistes

Dès les premiers mois de la Révolution, Pierre-Antoine Antonelle, d’origine aristocratique et chef mythique des Monnaidiers (partisans de la Révolution) devient le plus important protagoniste de la Révolution française à Arles. Il est élu le 15 février 1790 maire de la ville, grâce aux voix des artisans et des marins du quartier populaire de la Roquette. Au cours de sa mandature, il octroie une autonomie au village de Fontvieille qui devient commune autonome par déduction du territoire arlésien et avec ses officiers municipaux, il réorganise le découpage administratif de la ville en procédant notamment à une nouvelle nomenclature de rues et en divisant la cité et son territoire en sections. Le 14 juillet 1790, la première fête patriotique se tient sur la place de la République et tous les prêtres constitutionnels[5] prêtent serment ce jour-là. Aristocrate mais farouchement anti-clérical, Pierre-Antoine Antonelle s’oppose dans la cité à l’archevêque Monseigneur du Lau et aux partisans royalistes, les Chiffonistes. Le 23 décembre, le maire Pierre-Antoine Antonelle, assisté d'un ancien procureur royal devenu officier municipal, Ripert, met le décret du 12 juillet[6] à exécution en expulsant de Saint-Trophime les chanoines récalcitrants. Arles avec une noblesse abondante, en contact avec le Languedoc et les réseaux aristocratiques devient toutefois rapidement une plaque tournante contre-révolutionnaire. Un club de nobles bâtit à cette époque le monumental Cercle de la Rotonde, édifice inspiré des œuvres de l’architecte néoclassique Claude-Nicolas Ledoux. A la fin de l'année 1790, la crainte d'un complot suscite dans toute la Provence une flambée de violences.

Dans ce climat de tension quotidienne, les deux clans Monnaidiers et Chiffonistes s’affrontent. A la suite de leur prise de pouvoir en juin 1791[7], les Chiffonistes font régner dès l'été, une véritable terreur contre-révolutionnaire que les délégués du département sont impuissants à réprimer. Après des échaffourées urbaines de juillet[8], il y a pendant le mois d'août quelques troubles à Arles. Le département y envoie des commissaires et autorise la municipalité à requérir un renfort de gardes nationaux des environs. La garde nationale d'Arles, composée de chiffonistes, en est très-mécontente. La municipalité ayant fait venir des gardes nationaux du dehors, les Arlésiens refusent de les recevoir : il y a des rixes entre eux et les nouveaux arrivants. Dans ces conditions, le département ordonne aux citoyens d'Arles de déposer leurs armes à la municipalité, et aux municipalités voisines de tenir douze cents hommes tout prêts[9]. Dès septembre, Marseille projette une expédition contre la cité rebelle. Toutefois, l'opposition finale des autorités départementales, puis celle de la Législative en empêchent un temps l'exécution. Les Monnaidiers pourchassés quittent alors la ville pour se cacher en Camargue tandis que les chiffonistes, emmenés par le nouveau maire Pierre Antoine Loys, gagnent les élections de novembre 1791 et transforment la ville en camp retranché royaliste[10]. La récolte de 1791 ayant été mauvaise, la disette reparait.

L'hiver de 1791-1792 est glacé. Au printemps, le 21 mars 1792, Arles est déclarée en état de rébellion contre la République. Une armée de Marseillais se met alors en route et entre le 27 mars dans une ville désertée durant la nuit par les Chiffonistes. En punition des sentiments légitimistes de la cité, la Convention nationale condamne la ville d'Arles à raser ses remparts, ce qui ne sera réalisé que partiellement. Sur le territoire d'Arles, de Lambesc à la région de Tarascon, les châteaux sont incendiés ou pillés (Chateaurenard, Graveson, Maillane, Les Baux)[11]. En avril 1792, les monnaidiers fondent le nouveau Club des Jacobins et le 24 du même mois, une délégation députés extraordinaires de la commune d 'Arles fait un rapport à l'Assemblée nationale. Le décret de mise en accusation de Louis XVI du 11 décembre 1792, évoque à l'article 9, les troubles contre-révolutionnaires soutenus par les commissaires envoyés par Paris[12]. Un nouveau club révolutionnaire, le comité des Sabres apparait. Il fait la chasse aux chiffonistes ou aux femmes de ceux qui ont émigré. A la fin de l'été, à l'occasion des élections pour la désignation des députés à la Convention, des troubles entre les villes d'Arles qui se proclame patriote et Salon dénoncée comme foyer de contre-révolutionnaires se transforment en véritable guerre civile. Le 23 septembre 1792, une troupe de gardes nationaux d’Arles requis par l’assemblée électorale des Bouches-du-Rhône se heurte à la résistance armée d’une coalition de communes, autour d’Eyguières, soutenues par Salon. C’est un affrontement sanglant où les arlésiens sont mis en déroute[13]. Entre temps, le 2 septembre 1792 lors de la Terreur révolutionnaire, le dernier archevêque d'Arles Monseigneur du Lau est exécuté ainsi que deux prêtres de l'archidiocèse d'Arles[14] dans la prison des Carmes à Paris[15].

[modifier] 1793-1794 : l'insurrection fédéraliste et son écrasement

En Provence, entre avril et juin 1793, les sections se soulèvent contre les jacobins et prennent le pouvoir. Tout le département des Bouches-du-Rhône fait sécession contre la Convention. Le mot d'ordre des fédéralistes est la lutte contre le système centralisateur parisien et la création d'une fédération de départements plus ou moins autonomes et égaux. Toutefois, dans de nombreuses communes, ce mouvement d'opposition est infiltré par des contre-révolutionnaires royalistes

Le 12 juin 1793, lorsque Marseille se soulève contre la Convention en se déclarant girondine puis royaliste, Arles se dote d’une municipalité favorable à cette tendance[16]. Les nouveaux édiles se groupent autour du négociant Siffren Boulevard [17].

… A Arles, le 14 juillet 1793, trois cents Toulonnais débarquent par le Rhône pour rompre avec l'aide des Monnaidiers arlésiens la résistance chiffoniste. Au cours des combats, il y a sept morts et une trentaine de blessés.
... En juillet 1793, les Monnaidiers doivent fuir à leur tour (?).
...

La Convention réagit dès le mois d'août 1793[18] et commence, dans le département, à liquider les instances mises en place par la contre-révolution. A Marseille[19], le 28 août, le général Carteaux installe le tribunal révolutionnaire qui entre aussitôt en action : c'est le début de la Terreur en Provence. A l'automne lorsque Barras et Fréron amplifient la repression à Marseille, Siffren Boulevard y est jugé[20]. Malgré ses protestations il est condamné à mort et guillotiné en bas de la Canebière avec un autre administrateur provisoire d’Arles, le maître-verrier Grignard de la Haye, le 20 octobre 1793.

Le 3 novembre, la municipalité arlésienne édifie sur la place du Forum appelée alors Place des Portefaix ou place Marat, un autel dédié au député de la convention, devenu par son assassinat l'objet d'un véritable culte; cet autel sera détruit le 1er mars 1794.

En 1794, les Monnaidiers célèbre la fête de la Montagne sur les décombres du Waux-Hall détruit peu auparavant.

[modifier] 1794-1795 : le retour des Chiffonistes et la Terreur blanche

....La Terreur blanche: été 1794-printemps 1795

Le 15 février 1795, le club est fermé et le comité de surveillance dissout. La municipalité tombe aux mains des chiffonistes et les monnaidiers, à leur tour, sont proscrits. Paul Cadroy est envoyé en mission dans le Midi où il lutte contre les Jacobins, qui ne tiennent plus que le district d'Arles.

Les compagnies de Jéhu et du Soleil, formées et entretenues par les députés Cadroy, Isnard, Durand-Maillane, etc., coururent sus à tous les révolutionnaires : « Si vous n'avez pas d'armes, leur criait Isnard, déterrez les ossements de vos pères, et servez-vous-en pour exterminer ces brigands. » Les autorités, complices de ces assassinats, les excusèrent en disant : « Le peuple a cru pouvoir donner la mort à ceux qui la lui donnaient depuis trop longtemps. » Lyon, Arles, Aix, Tarascon, vingt-cinq autres villes et dix départements eurent leur 2 septembre, ... »[21]

[modifier] Chronologie

  • 1788-1789 : hiver rigoureux avec gel des oliviers.
-18°, le 31 décembre 1788;
le 13 janvier 1789, le pont de bateaux sur le Rhône est broyé par les glaces.
Le 13 mars, les arlésiens (essentiellement les matelots et gens de mer, c'est-à-dire, les habitants du quartier de la Roquette) arrachent du premier consul une baisse du prix des comestibles.
Le 4 août, les Arlésiens déposent leurs consuls et un nouveau conseil est formé, composé de représentants de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie et de diverses corporations.
Le 15 février, élection du maire Pierre-Antoine Antonelle, d’origine aristocratique et chef mythique des Monnaidiers (partisans de la Révolution) grâce aux voix des artisans et des marins. Farouchement anti-clérical, il s’oppose dans la cité à l’archevêque Monseigneur du Lau et aux partisans royalistes, les Chiffonistes.
Création de la commune de Fontvieille par déduction du territoire arlésien.
Le 4 mars, création du département des Bouches-du-Rhône avec 6 districts (Tarascon, Apt, Aix, Marseille, Salon, Arles), 50 cantons et Aix-en-provence comme chef-lieu (Marseille ne deviendra chef-lieu du département qu'en 1800).
Le 14 juillet, première fête patriotique qui se tient sur la place de la République; tous les prêtres constitutionnels prêtent serment ce jour-là.
Le 23 décembre, le maire Pierre-Antoine Antonelle, assisté d'un ancien procureur royal devenu officier municipal, Ripert, met le décret du 12 juillet en exécution en expulsant de Saint-Trophime les chanoines récalcitrants.
  • 1790-1791 : construction du Cercle de la Rotonde par un club de nobles et bourgeois arlésiens.
  • 1791
Le 2 avril, le maire Antonelle et ses officiers municipaux divisent la ville et son territoire en sections.
En juin, prise du pouvoir urbain par la Chiffone.
Le 14 juillet, les Monnaidiers mettent à sac le caffé suisse (appelé ainsi parce que ses fondateurs les frères Thomas et Jean-Paul Manella étaient d'origine suisse), premier café ouvert à Arles et lieu de réunion des Chiffonistes. Les meneurs sont arrêtés.
En novembre, les élections donnent la victoire à la Chiffone (parti royaliste) emmenée par le nouveau maire Pierre Antoine Loys. Les monnaidiers pourchassés quittent la ville pour se cacher en Camargue et les vainqueurs transforment la ville en camp retranché royaliste.
En novembre, le Rhône rompt le pont entre Arles et Trinquetaille; les Monnaidiers revenus au pouvoir au printemps 1792 reprocheront au parti chiffoniste en place en novembre 1791 d’avoir délibérément laissé rompre ce pont à des fins strictement politiques, faisant d’Arles un véritable camp retranché.
Mars - Au mois de mars, dans la lutte contre la cherté des subsistances et les nobles, la Basse Provence donne l’exemple ; de Lambesc au pays d’Arles, les châteaux brûlent ou sont pillés (Châteaurenard, Graveson, Maillane, Les Baux) (d’après Edouard Baratier – Histoire de France, page 418)
Mars - Le 21, Arles est déclarée en état de rébellion contre la République. Une armée de Marseillais se met alors en route et entre le 27 mars dans une ville désertée durant la nuit par les chiffonistes.
Mars - Le 22, départ de gardes nationaux marseillais vers Arles où ils entrent le 29 mars
Avril - Fondation du nouveau club des Jacobins.
Septembre - Le 23, une troupe de gardes nationaux d’Arles requis par l’assemblée électorale des Bouches-du-Rhône se heurte à la résistance armée d’une coalition de communes, autour d’Eyguières, soutenues par Salon. C’est un affrontement sanglant où les arlésiens sont mis en déroute. Arles qui se proclame patriote dénonce Salon comme foyer de contre-révolutionnaires (d’après Edouard Baratier – Histoire de France, page 419).
Janvier - Triomphe des Jacobins dans la cité d’Arles, à l’instar des autres villes provençales.
Portalis, dans un mémoire énergique, s’efforçe de faire relever la ville d’Arles du régime d’oppression et de terreur que le gouvernement conventionnel lui avait infligé.
Juin - Profitant de l'insurrection fédéraliste, la Chiffone reprend la ville; les nouveaux édiles se groupent autour de Siffren Boulevard.
Juillet - Le 14, trois cents Toulonnais débarquent à Arles par le Rhône pour rompre avec l'aide des monnaidiers arlésiens (républicains) la résistance chiffoniste (royaliste). Au cours des combats, il y a sept morts et une trentaine de blessés[22].
Juillet - Du 14 au 19, les sections fédéralistes s’imposent dans la ville d’Arles et dans toutes les Bouches-du-Rhône (d’après Edouard Baratier – Histoire de France, page 421)
Juillet - L’armée conventionnelle du général Carteaux, partie de Valence le 8 juillet est aux portes d’Arles à la fin juillet, de Saint-Remy à Pertuis (d’après Edouard Baratier – Histoire de France, page 425).
Octobre - Le 20, après l'écrasement des Fédéralistes, Siffren Boulevard est condamné à mort et guillotiné en bas de la Canebière (Marseille) avec un autre administrateur provisoire d’Arles, le maître-verrier Grignard de la Haye.
Novembre - Le 3, édification sur la place du Forum appelée alors Place des Portefaix ou place Marat, d'un autel dédié au député de la convention, devenu par son assassinat l'objet d'un véritable culte; cet autel sera détruit le 1er mars 1794.
  • 1794 : les Monnaidiers célèbre la fête de la Montagne sur les décombres du Waux-Hall détruit peu auparavant.
  • 1795
Février - Le 7, l'administration du département des Bouches-du-Rhône retourne de Marseille à Aix.
Février - Le 15, le club est fermé et le comité de surveillance dissout. La municipalité tombe aux mains des chiffonistes et les monnaidiers, à leur tour, sont proscrits ; début de la Terreur blanche avec ses bandes en Provence de Compagnons du Soleil : le 10 mai (21 floréal an III), massacre de jacobins emprisonnés à Aix par une bande de sabreurs marseillais et en juin, nouveau massacre de jacobins emprisonnés dans la tour de Tarascon.
Octobre - Le 5 (13 vendémiaire an IV), à Paris, échec du coup d'état royaliste; l'armée, avec le jeune général Bonaparte, écrase sans peine cette insurrection mal préparée
  • 1796 : le 17 juillet, le grenier à sel qui servait à la gabelle abolie en 1790, est vendu aux enchères.
  • 1797 : le 14 janvier, émeute à Arles (25 nivôse an V)

[modifier] Sources et bibliographie

  • Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures - (Editions IMPRIMERIE NATIONALE), (ISBN 9782742751761)

[modifier] Notes

  1. Le 13 janvier 1789 le pont de bateaux sur le Rhône est complètement englouti par les glaces. Un nouveau pont est construit et mis en place en septembre de la même année.
  2. Pierre Véran - Manuscrit 630 de la Médiathèque d’Arles :
    ... Le 29 décembre le thermomètre de Reaumur placé en plein air descendit au 10° degré au dessous de la glace, le lendemain il lut au 11° degré, et le dernier décembre au 18° degré un vent affreux du nord soufflant et couvrant le soleil, la consternation devint générale.
  3. La destruction des oliviers entraîne pour une grande partie du salariat rural, l'inactivité, c'est-à-dire, le chômage et la misère
  4. Il s'agit essentiellement d'impôts sur la consommation, dont le fameux piquet de la farine
  5. Dans le diocèse d'Arles, environ 60% des prêtres prêtent serment.
  6. Il s'agit du décret de l'Assemblée nationale abolissant le siège archiépiscopat et la chapitre d'Arles.
  7. Hippolyte Taine, Les origines de la France contemporaine, III :
    Le 6 juin 1791, de leur autorité privée (NDLR, celle des monnaidiers), ils ont chassé des prêtres insermentés qui s’étaient réfugiés dans la ville . — Mais, là-dessus, « les propriétaires et les honnêtes gens », beaucoup plus nombreux et indignés depuis longtemps, ont relevé la tête : 1 200 d’entre eux se sont réunis dans l’église Saint-Honorat, « ont prêté serment de maintenir la Constitution et la tranquillité publique », et se sont portés au club. Conformément aux propres statuts du club (NDLR, le Club des monnaidiers était un club fermé), ils s’y sont fait recevoir en masse, en qualité de gardes nationaux et de citoyens actifs. En même temps, d’accord avec la municipalité, ils ont refondu la garde nationale et recomposé les compagnies : ce qui a dissous le corps des Monnaidiers et retiré à la faction toute sa force. — Dès lors, sans aucune illégalité ni violence, la majorité au club et dans la garde nationale s’est composée de constitutionnels monarchistes,...
  8. Cf. sac du caffé suisse (appelé ainsi parce que ses fondateurs les frères Thomas et Jean-Paul Manella étaient d'origine suisse), premier café ouvert à Arles et lieu de réunion des Chiffonistes, par les Monnaidiers, le 14 juillet 1791.
  9. Ludovic Sciout - Histoire de la Constitution civile du clergé (1790-1801), page 455
  10. Les Monnaidiers revenus au pouvoir au printemps 1792 reprochent en effet au parti chiffoniste en place en novembre 1791 d’avoir délibérément laissé rompre le pont reliant Arles à la Camargue en novembre 1791 à des fins strictement politiques, faisant d’Arles un véritable camp retranché.
  11. Edouard Baratier – Histoire de la Provence, page 418
  12. Article 9 - Arles avait levé l’étendard de la révolte: vous l’avez favorisée par l’envoi de trois commissaires civils qui se sont occupés, non à réprimer les contre-révolutionnaires, mais à justifier leurs attentats.
  13. Edouard Baratier – Histoire de la Provence, page 419
  14. Il s'agit des prêtres Armand de Foucauld de Pontbriand cousin de l'archevêque Jean Marie du Lau, né le 24 novembre 1751 à Celles, Dordogne et de Pierre François Pazery de Thorame, né en 1735 à Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône.
  15. Pierre Kropotkine - La grande Révolution, 1789-1793, page 388
    Au couvent des Carmes, on avait commencé à incarcérer des prêtres depuis le 11 août, et là se trouvait le fameux archevêque d'Arles, que l’on accusait d'avoir été la cause du massacre des patriotes dans cette ville. Tous, ils devaient être déportés, lorsque survint le 2 septembre. Un certain nombre d'hommes armés de sabres firent irruption ce jour-là dans le couvent et tuèrent l'archevêque d'Arles, ainsi que, après un jugement sommaire, un nombre considérable de prêtres qui refusaient de prêter le serment civique.Plusieurs se sauvèrent cependant en escaladant un mur, d'autres furent sauvés, ainsi qu'il ressort du récit de l'abbé Berthelet de Barbot, par des membres de la section du Luxembourg, et par des hommes à piques en station dans la prison.
  16. Les fédéralistes, républicains sincères, cristallisent bientôt autour d'eux toutes les oppositions à la Convention si bien qu'ils donnent à la contre-révolution, notamment au parti chiffoniste arlésien, une impulsion nouvelle
  17. Siffren Boulevard (Arles 1732 – Marseille 1793), négociant ayant pris une part active aux affaires municipales, était d’une famille d’armateurs arlésiens exportant via le Rhône dans les pays d’Europe centrale. Il avait été élu aux États-Généraux ; il avait également été garde du roi et conseiller de la commune.
  18. Elle écrase le 20 août (?) à Cadenet, la rebellion militaire formée par les girondins et les fédérés marseillais et gardois
  19. Marseille est rebaptisée de façon humiliante Ville sans nom
  20. Siffren Boulevard est accusé d’avoir voulu ramener la constitution de 1789, d’avoir attirer à Arles les troupes marseillaises révoltées pour dominer les citoyens républicains, d’être intervenu auprès du commandant de Toulon pour qu’il dépose des canons sur le quai du port.
  21. Théophile Lavallée - Histoire des Français depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1830 – 1847, Hetzel
  22. Annie Tuloup-Smith - Rues d'Arles qui êtes-vous ?, page 286