Paul Cadroy

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Paul Cadroy, né le 26 décembre 1751 à Aire-sur-l'Adour (Landes), mort le 23 novembre 1813 à Saint-Sever (Landes), est avocat et député français.

[modifier] Présentation

Avocat à Saint-Sever au début de la Révolution, qu'il finit par approuver avec de grandes réserves, il devient vice-président de l'administration du département des Landes.

Élu le 4 septembre 1792 député de ce département à la Convention nationale avec 212 voix sur 340 votants, il se lie avec les Girondins et, lors du procès de Louis XVI, vote pour la détention. Éloigné ensuite des débats politiques, il présente quelques observations sur le recrutement de l'armée, l'habillement des troupes ou le droit de tester.

Après le 9-Thermidor, il attaque les Montagnards, les sociétés populaires et la constitution de l'an I. Envoyé en mission dans le Midi, il lutte contre les Jacobins, qui ne tiennent plus que le district d'Arles, et réprime une insurrection populaire à Toulon. Par la suite, chargé des approvisionnements de l'armée des Alpes, il est à Lyon en juin 1795, lors de la Terreur blanche, et laisse la foule tirer les Jacobins de leurs prisons pour les égorger. Tentant d'atténuer la portée de l'événement, il écrit : « Les hommes qui sont morts dans les prisons avaient versé dans cette commune la désolation et le deuil ».

Quelques jours plus tard, de retour à Toulon, il reprend sa lutte contre les Jacobins, qui ont investi l'arsenal et les établissements militaires. Effrayée par la rigueur de sa répression, la Convention le rappelle à Paris. Son action durant cette mission lui vaut plus tard d'être dénoncé comme le provocateur de l'assassinat des patriotes dans le Midi par Pélissier et Blanc.

Nommé comme conventionnel au Conseil des Cinq-Cents le 23 vendémiaire an IV, il doit faire face à une pétition des habitants de Marseille, le 17 frimaire an IV, l'accusant d'avoir organisé le massacre de patriotes. Il nie les faits, et l'assemblée passe à l'ordre du jour.

Proche des royalistes du club de Clichy, il est inscrit, lors du coup d'État du 18 fructidor an V, sur la liste des déportés, mais il parvient à s'échapper. Rentré dans son pays natal à la suite du coup d'État du 18 brumaire an VIII, il reprend sa fonction d'avocat et devient maire de Saint-Sever.

[modifier] Source