Graham Hill

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Ne pas confondre avec son fils : Damon Hill
Graham Hill en 1966
Graham Hill en 1966

Graham Hill (né le 17 février 1929 à Londres - mort le 29 novembre 1975 à Arkley dans un accident d'avion) était un pilote automobile anglais.

Figure emblématique de la Formule 1 des années 1960, il a disputé 176 Grand Prix, remporté 14 victoires et décroché à deux reprises le titre de champion du monde des pilotes (en 1962 et 1968). Également victorieux d'épreuves aussi prestigieuses que les 500 Miles d'Indianapolis (en 1966) et les 24 Heures du Mans (en 1972 sur Matra Simca avec Henri Pescarolo), il est le seul pilote de l'histoire détenteur de la triple couronne

Son fils Damon Hill est lui aussi devenu champion du monde des pilotes en Formule 1.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Les débuts (1953-1957)

Issu d'une famille modeste, Graham Hill est très loin de se destiner au sport automobile. À 24 ans, un âge auquel certains pilotes commencent à briller sur les circuits de Formule 1, il n'a d'ailleurs pas encore passé son permis de conduire. Surtout passionné par l'aviron (il dirige le huit barré du London Rowing Club), il exerce à la ville le paisible métier d'ingénieur-mécanicien chez Smiths Instruments, une horlogerie. À la fin de l'année 1953, sachant que Graham vient enfin de passer son permis, un collègue de travail l'invite à essayer une Cooper de Formule 3 qu'une école de pilotage se propose de louer aux apprentis pilotes, moyennant cinq shillings le tour. L'expérience est une révélation pour Graham qui immédiatement, décide de tout abandonner pour devenir pilote professionnel.

Sans argent, et ne connaissant aucun autre moyen d'aborder le sport automobile, Graham se propose d'effectuer des petits travaux pour le compte d'une école de pilotage. Il fréquente également le "Steering Wheel Club" à Londres, un club réservé aux pilotes. De fil en aiguille, il fait la connaissance de Colin Chapman avec qui il sympathise et qui lui propose de travailler pour lui au sein de Lotus qu'il vient de fonder. Recruté en tant que mécanicien, Graham obtient ponctuellement le droit de prendre le volant dans des épreuves mineures (essentiellement des courses de tourisme), et fait preuve d'un talent certain. En 1957, estimant que Chapman ne lui donne pas suffisamment sa chance, il quitte Lotus pour l'écurie officielle Cooper en Formule 2, où il confirme son potentiel naissant, à tel point que Chapman lui propose de revenir au bercail, mais cette fois dans le cadre du championnat du monde de Formule 1.

[modifier] L'apprentissage de la F1 (1958-1961)

Graham Hill effectue ses débuts en championnat du monde à l'occasion du Grand Prix de Monaco 1958. L'écurie Lotus, qui débute également au plus haut niveau, est alors loin d'être la machine à innover et à gagner qu'elle sera tout au long des années 1960 et 1970, et Hill doit se contenter d'une modeste monoplace (la Lotus 12) avec laquelle il ne parvient qu'à inscrire un seul point, à l'occasion du GP d'Italie.

Toujours chez Lotus en 1959, Hill touche cette fois un peu plus performante (la Lotus 16, fortement inspirée de la Vanwall championne du monde, dont le créateur n'était autre que Chapman lui-même), même si elle ne s'est pas engouffrée dans l'inévitable voie du moteur arrière initiée par Cooper. Mais ces performances à la hausse sont gachées par une fiabilité plus qu'aléatoire, à tel point qu'au soir du GP d'Italie, marqué par un énième abandon et un compteur de point désespérement vierge, il claque la porte de Lotus.

Malgré un procès intenté par Chapman, Hill rejoint BRM à l'orée de la saison 1960. Doté d'un système de freinage inédit (un frein arrière unique), la BRM est loin d'être une mauvaive voiture, et l'Anglais en profite pour réaliser quelques jolis coups d'éclat en tête de peloton. Mais une succession d'ennuis (erreurs de pilotage, casses mécaniques) l'empêche de concrétiser ses performances, à l'exception du GP des Pays-Bas, où il monte sur la troisième marche du podium.

La saison 1961 est nettement moins bonne pour Hill, qui subit le manque de préparation de BRM à la nouvelle réglementation limitant la cylindrée des moteurs à 1 500 cm3. Il ne marque que trois petits points.

[modifier] Premier titre mondial (1962)

Graham Hill et sa BRM sur le Nurburgring lors du GP d'Allemagne 1962
Graham Hill et sa BRM sur le Nurburgring lors du GP d'Allemagne 1962

Après de nombreuses saisons de galère, 1962 est enfin l'année du décollage pour Hill et BRM. La BRM Type 56 est une vraie réussite, ce que s'empresse de confirmer Hill en s'imposant hors-championnat au Glover Trophy de Goodwood (la course qui marqua la fin de carrière de Stirling Moss) et au BRDC International Trophy de Silverstone. Lorsque débute le championnat du monde, sa domination est entravée par la révolutionnaire Lotus 25 monocoque de Jim Clark, mais profitant d'une plus grande fiabilité qui lui avait jusque là fait défaut, il s'impose au GP d'ouverture à Zandvoort. Malheureux à Monaco (abandon), il s'incline face à Clark en Belgique, mais consolide néanmoins sa position de leader au championnat. Une nouvelle lourde défaite à Aintree semble marquer le tournant du championnat tandis que Clark et sa Lotus apparaissent plus irrésistibles que jamais, mais Hill renverse la vapeur avec panache à l'occasion du GP d'Allemagne au Nurburgring, où sous la pluie, il sort vainqueur d'une bagarre acharnée avec Dan Gurney et John Surtees. Il enfonce le clou avec une troisième victoire à Monza, ce qui lui permet de creuser un écart de 16 points sur Jim Clark, d'ailleurs lui-même devancé par le très régulier Bruce McLaren. L'avance de Hill est toutefois à relativiser car il a déjà marqué des points à six reprises (alors que seuls les cinq meilleurs résultats comptent), et doit donc commencer à soustraire ses moins bons résultats. Victorieux à Watkins Glen, Clark aborde la finale du championnat avec un retard de 9 points sur Hill, et une chance réelle de souffler le titre à l'Anglais puisqu'il lui suffit de gagner pour le rejoindre championnat et d'être titré au bénéfice du plus grand nombre de victoires (toujours en raison du règlement qui ne permet de capitaliser que ses 5 meilleurs résultats, même une seconde place de Hill équivaudrait en effet à un score vierge!). Auteur de la pole-position, Clark prend la course en main dès le départ, et à vingt tours de l'arrivée, est donc le champion du monde virtuel. Mais une casse moteur sur la Lotus du pilote écossais offre la victoire et son premier titre mondial à Graham Hill.

[modifier] Dans l'ombre de Jim Clark (1963)

Champion du monde en titre, Graham Hill entame sa saison 1963 de la plus belle des manières, avec une victoire à Monaco (la première d'une longue série). Il s'impose selon un schéma de course déjà observé plusieurs fois la saison précédente, à savoir que l'homme fort de la course a été Jim Clark, contrait de renoncer sur ennuis de boîte de vitesse alors qu'il avait la course solidement en main. Le reste de la saison ne sera pas du tout à l'image de ce Grand Prix d'ouverture: Clark continuera à dominer, mais sans casser, et c'est au contraire Hill qui sera accablé par les ennuis en tout genre. Ce n'est qu'en fin de saison à Watkins Glen qu'il renoue avec le succès. Une performance suffisante pour terminer vice-champion du monde, mais très loin de l'invincible Clark.

[modifier] Défaite amère à Mexico (1964)

Obligé de tenir compte de la domination de Lotus, BRM abandonne en 1964 son approche technique conservatrice et se lance à son tour dans la voie du monocoque (en réalité, un châssis semi-monocoque). Cette solution permet à BRM de combler en partie son retard de performance sur Lotus.
A Monaco, selon un scénario désormais habituel, Clark domine, et Hill gagne. Dominé (et cette fois battu) par Clark lors des GP de Hollande, de Belgique et de Grande-Bretagne, Hill parvient néanmoins à garder le contact au championnat grace à sa grande régularité. Une nouvelle deuxième place au Nurburgring (derrière Surtees) lui permet même de reprendre les commandes du classement général. À l'abord des deux derniers GP du championnat, la position de leader de Hill est pourtant très fragile: avec déjà six arrivées dans les points, il va devoir commencer à retrancher ses moins bons résultats, et outre son éternel rival Clark, il est désormais sous la menace de John Surtees (Ferrari), auteur d'une remarquable deuxième moitié de championnat. À Watkins Glen, il décroche sa deuxième victoire de la saison, mais au championnat, l'effet est quasiment nul puisque obligé de retrancher un résultat, il ne reprend qu'un seul point à Surtees, arrivé deuxième.
La grande finale du championnat a lieu à Mexico, avec trois pilotes mathématiquement en mesure d'être titré: Hill, Surtees (à 5 points), et Clark (à 9 points). À 35 tours de l'arrivée, Clark est en tête devant Gurney tandis que Hill est troisième juste devant Lorenzo Bandini et que Surtees est cinquième. Pour Graham, même s'il va devoir retrancher les points de sa quatrième place de Zandvoort, cette position est suffisante pour s'assurer un deuxième titre mondial. Mais c'est à ce moment qu'il est percuté par Lorenzo Bandini (le coéquipier de Surtees chez Ferrari), qui le suivait de trop près. Obligé d'oberver un long arrêt au stand, il repart loin des points. C'est donc Jim Clark qui devient virtuel champion du monde puisqu'à ce stade de la course il reprend 6 points à Surtees et 9 points à Hill (avec le bénéfice d'un plus grand nombre de victoires). Et même si Bandini laissait passer son coéquipier Surtees, cela ne changerait rien. À deux tours de l'arrivée, Clark vole vers son deuxième titre mondial consécutif lorsque une fuite d'huile met fin à ses efforts. Gurney prend donc la tête de la course devant Bandini et Surtees, ce qui signifie que Graham Hill redevient champion du monde pour un tout petit point! Mais en laissant volontairement passer Surtees en vue de l'arrivée, Bandini offre à son coéquiper deux points suffisants pour souffler le titre mondial à Hill, lequel se contentera de commenter les circonstances litigieuses de sa défaite par un lapidaire "Bandini a bien mérité bien son salaire".

[modifier] BRM en perte de vitesse (1965-1966)

Devenu le grand classique du championnat du monde, le duel Clark-Hill reprend en 1965. Mais comme en 1963, Clark et Lotus sont tout simplement intouchables, et la légendaire régularité de Hill ne lui est d'aucun secours. Il profite tout de même de l'absence de Clark (occupé à disputer et à gagner les 500 Miles d'Indianapolis) pour remporter avec panache son épreuve fétiche, le GP de Monaco: parti à la faute en début de course en voulant éviter la Brabham immobilisée de Bob Anderson, il doit descendre de sa voiture pour la remettre dans le sens de la course et se lance dans une folle course poursuite qu'il conclut par ce qui constitue peut-être la plus belle victoire de sa carrière. La suite de la saison est plus délicate pour Hill, qui outre la domination de Clark, subit en interne la montée en puissance de son jeune coéquipier, le débutant Jackie Stewart. Avec une victoire en fin de saison à Watkins Glen (qui avec Monaco, et l'autre circuit du championnat sur lequel il est traditionnellemment en réussite), il s'assure néanmoins d'une nouvelle place de vice-champion du monde.

La belle série de Hill, qui évolue au plus haut niveau du championnat depuis 1962 s'arrête en 1966. Le championnat est marqué par l'entrée en vigueur d'une nouvelle réglementation moteur (la cylindrée maximale autorisée est portée à 3 000 cm³), que BRM croit bien inspiré d'aborder avec un inédit moteur H16. Véritable usine à gaz constituée de deux V8 superposés, le H16 va s'avérer être un véritable fiasco. Rapidement démobilisé et de plus en plus souvent dominé par Stewart, Hill parvient à glaner quelques places d'honneur, mais n'obtient pas la moindre victoire
La saison 1966 de Hill est toutefois sauvée par son succès aux prestigieux 500 Miles d'Indianapolis, au volant d'une Lola. Il s'agit d'un succès qui n'est pas dénué d'une bonne dose de chance, la course ayant été dominér par Jackie Stewart (son coéquipier, comme en F1), lequel tomba en panne en vue de l'arrivée.

[modifier] Retour gagnant chez Lotus (1967-1969)

Près de sept ans après sa violente rupture avec Colin Chapman, Graham Hill effectue son retour chez Lotus pour la saison 1967, formant ainsi un duo de choc avec Jim Clark. Ce retour de Hill chez Lotus doit beaucoup à l'insistance du géant Ford, nouveau partenaire de Lotus, et qui pour des raisons commerciales, avaient exigé de Chapman qu'il aligne un duo de "stars", rompant ainsi avec la politique traditionnelle de Lotus consistant à engager un deuxième pilote de moindre calibre aux côtés de Clark. Lotus, qui sort d'une saison 1966 douloureuse (en grande partie à cause du moteur H16 BRM) aborde 1967 avec un projet technique totalement inédit: la sublime Lotus 49 à moteur Ford-Cosworth. Ayant eu l'honneur de mettre au point le V8 Cosworth (en grande partie parce que Clark, exilé fiscal, compte ses jours de présence en Angleterre), Hill signe la pole-position dès sa première apparition, à Zandvoort. Mais en course, c'est Clark qui s'impose. Accablé par les ennuis mécaniques, Hill connaît une saison globalement frustrante et ne remporte pas une seule course.

Malgré la perte de l'usage exclusif du moteur Ford (dont bénéficient désormais les Matra semi-officielles de l'équipe Tyrrell et les McLaren), Lotus aborde la saison 1968 en position de favorite, eu égard à leurs très prometteuses prestations de 1967. Même si Hill et Clark bénéficient du même statut au sein de l'équipe, l'homme fort de l'équipe est pourtant bel et bien Clark. Admiré pour son professionnalisme et sa bravoure, Hill n'en est pas moins considéré par la plupart des observateurs comme un pilote moins talentueux que l'Ecossais. En outre, à près de 40 ans, il passe pour être un pilote vieillissant, qui a ses plus belles années derrières lui. On attend donc surtout de lui qu'il joue les équipiers de luxe. Ces considérations sur les rapports de force au sein du Team Lotus volent brutalement en éclat lorsque le 7 avril 1968, Jim Clark (facile vainqueur de la première manche du championnat en Afrique du Sud) se tue dans une épreuve de Formule 2 à Hockenheim.

Graham Hill en 1969 au Nurburgring sur la Lotus 49
Graham Hill en 1969 au Nurburgring sur la Lotus 49

C'est de fait sur Graham Hill que reposent tous les espoirs du Team Lotus. Vainqueur en Espagne puis à Monaco, il s'installe en tête du championnat du monde et ne la quittera plus malgré la pression incessante de Jacky Stewart (Matra) et Denny Hulme (McLaren). Au GP du Mexique, comme quatre années plus tôt, le titre mondial se joue dans une bagarre à trois lors de l'ultime manche du championnat, mais cette fois, c'est Hill qui en ressort vainqueur et qui décroche son deuxième titre mondial.

L'euphorie du deuxième titre mondial de Hill se poursuit à l'occasion du début de saison 1969, où il décroche une nouvelle victoire à Monaco. Mais il s'agit du champ du cygne pour le vétéran anglais, dont la pointe de vitesse apparaît de plus en émoussée, et qui subit largement la loi de son nouvel équipier, le jeune Autrichien Jochen Rindt. La saison s'achève même de manière dramatique pour Hill, victime à Watkins Glen d'un grave accident : reparti sans boucler son harnais de sécurité suite à un premier tête-à-queue qui l'avait obligé à pousser lui-même sa voiture (comme à Monaco en 1965), il sort violemment de la route quelques instants plus tard, se fait éjecter de sa voiture et est relevé avec les deux jambes brisées.

[modifier] Fin de carrière en fond de grille (1970-1975)

Hill au volant de la Brabham BT34 "pince de homard" lors de sa victoire au BRDC International Trophy 1971
Hill au volant de la Brabham BT34 "pince de homard" lors de sa victoire au BRDC International Trophy 1971

Les graves blessures de Hill semblent devoir sonner la fin de sa carrière. Bravant les pronostics, il effectue pourtant son retour à la compétition dès le début du championnat du monde 1970. Le Team Lotus ne l'ayant pas conservé, il a trouvé refuge au sein de la célèbre écurie de Rob Walker, qui engage des Lotus à titre privé (et avec un certain succès comme l'a prouvé la victoire de Jo Siffert au GP de Grande-Bretagne 1968). Mais les résultats sont très décevants, Hill ne parvenant à inscrire que 7 points.

En 1971, il rejoint Brabham, où il renoue avec la victoire à l'occasion de l'épreuve hors-championnat de l'International Trophy, au volant de la fameuse BT34 surnommée "pince de homard" en raison de la forme caractéristique de son capot avant. Mais les résultats en championnat du monde ne suivent pas. En 1972, l'arrivée à la tête de l'écurie de Bernie Ecclestone ne change pas la donne, et il continue de se battre en fond de grille, dans l'espoir de grapiller quelques points. Cette saison 1972 est pourtant à marquer d'une pierre blanche pour Hill, qui gagne les 24 Heures du Mans sur la Matra MS670(en équipage avec Henri Pescarolo) et rentre au panthéon du sport automobile en devenant le premier pilote de l'histoire (et le seul à de jour) à décrocher la triple couronne, c’est-à-dire à avoir remporté le championnat du monde de F1, les 500 Miles d'Indianapolis et Le Mans.

En 1973, il décide de monter sa propre écurie de Formule 1, baptisée Embassy-Hill du nom d'une marque de cigarettes. Après avoir engagé en 1973 des châssis Shadow, puis en 1974 des châssis Lola, l'écurie Embassy-Hill devient constructeur à part entière en 1975 avec la GH1 (en réalité une évolution de la Lola de la saison précédente). Toujours pilote, mais de moins en moins performant (comme en témoigne sa triste non-qualification au GP de Monaco 1975), il décide de mettre un terme à sa carrière à l'occasion du GP de Grande-Bretagne, où il se contente d'effectuer quelques tours au ralenti, sans casque, pour un saluer le public, lequel lui réserve une véritable ovation.

Le 29 novembre 1975, de retour d'une séance d'essais privés, il est victime d'un accident aux commandes de son avion privé. Lui et ses cinq passagers (dont son jeune pilote, le grand espoir de la F1 Tony Brise) sont tués sur le coup.

[modifier] Divers

  • Avec une présence en Formule 1 qui s'est étalée sur 17 ans (de 1958 à 1975), Graham Hill détient toujours le record de la plus longue carrière dans la discipline reine. Son record de nombre de Grand Prix disputés (176) a tenu jusqu'en 1988 avant d'être battu par Riccardo Patrese.
  • Graham Hill est un des premiers pilotes à avoir arboré un casque à la décoration personnalisée (jusqu'alors, les pilotes se contentaient d'une couleur unie). Son heaume bleu nuit (qui apparaît noir sur les photos), ornée de bandes blanches symbolisant des rames, était inspiré des couleurs du London Rowing Club, son club d'aviron. Son fils Damon Hill reprendra lui aussi ces couleurs

[modifier] Carrière en Formule 1

[modifier] Statistiques en Formule 1


Année Nb de Courses Écurie Monoplace Points Poles Victoires Podiums Meilleur tour
en course
Abandons Classement
1958 9 Lotus-Climax Lotus 12 0 0 0 0 0 7 n.c
1959 7 Lotus-Climax Lotus 12
Lotus 16
0 0 0 0 0 5 n.c
1960 8 BRM P25
P48
4 0 0 1 0 6 15e
1961 8 BRM-Climax P48
P57
3 0 0 0 1 5 16e
1962 9 BRM P57 52 1 4 6 3 0 Champion
1963 10 BRM P57
P61
29 2 2 5 0 3 2e
1964 10 BRM P261 41 1 2 5 1 2 2e
1965 10 BRM P261 47 4 2 6 3 1 2e
1966 9 BRM P261
P83
17 0 0 3 0 5 5e
1967 11 Lotus-BRM
Lotus-Climax
Lotus-Ford
Lotus 43
Lotus33
Lotus 49
15 3 0 2 2 8 7e
1968 12 Lotus-Ford Lotus 49
Lotus 49B
48 2 3 6 0 4 Champion
1969 10 Lotus-Ford Lotus 49B 19 0 1 2 0 3 7e
1970 11 (12) Lotus-Ford
(Rob Walker)
Lotus 49C
Lotus 72A
Lotus 72C
7 0 0 0 0 4 13e
1971 11 Brabham-Ford BT33
BT34
2 0 0 0 0 6 21e
1972 12 Brabham-Ford BT33
BT37
4 0 0 0 0 4 15e
1973 12 Shadow-Ford
(Embassy-Hill)
DN1 0 0 0 0 0 5 n.c
1974 15 Lola-Ford
(Embassy-Hill)
T370 1 0 0 0 0 3 18e
1975 2 (4) Lola-Ford
Hill-Ford
(Embassy-Hill)
T370
GH-01
2 0 0 0 0 0 n.c

Note: Graham Hill compte 179 participations pour seulement 176 départs. Cette différence s'explique par le forfait du Team Walker suite aux essais du GP d'Italie 1970 (en hommage à Jochen Rindt qui venait de se tuer sur la Lotus d'usine) et par ses non-qualifications aux GP d'Afrique du Sud et de Monaco 1975 (ses deux seules participations sur la Hill GH-1).

[modifier] Victoires en Championnat du monde de F1

# Année Manche Grand prix Circuit Écurie Voiture
1
1962
01/09
Pays-Bas
Zandvoort
BRM
P57
2
1962
06/09
Allemagne
Nurburgring
BRM
P57
3
1962
07/09
Italie
Monza
BRM
P57
4
1962
09/09
Afrique du Sud
East London
BRM
P57
5
1963
01/10
Monaco
Monaco
BRM
P57
6
1963
08/10
Etats-Unis
Watkins Glen
BRM
P57
7
1964
01/10
Monaco
Monaco
BRM
P261
8
1964
09/10
Etats-Unis
Watkins Glen
BRM
P261
9
1965
02/10
Monaco
Monaco
BRM
P261
10
1965
09/10
Etats-Unis
Watkins Glen
BRM
P261
11
1968
02/12
Espagne
Jarama
Lotus-Ford
Type 49
12
1968
03/12
Monaco
Monaco
Lotus-Ford
Type 49B
13
1968
12/12
Mexique
Mexico
Lotus-Ford
Type 49B
14
1969
03/11
Monaco
Monaco
Lotus-Ford
Type 49B

Note: Avec cinq victoires au Grand Prix de Monaco, Graham Hill a longtemps détenu le record du nombre de succès en Principauté. Ce record n'a été battu qu'en 1993 et la sixième victoire d'Ayrton Senna, qui ironie de l'histoire, s'imposa devant Damon Hill, le fils de Graham.

[modifier] Voir aussi

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1962
Jim Clark
Denny Hulme
Champion du monde de Formule 1
1968
Jackie Stewart
Helmut Marko
Gijs van Lennep
Vainqueurs des 24 heures du Mans
1972 (avec Henri Pescarolo)
Gérard Larrousse
Henri Pescarolo