Riccardo Patrese

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Patrese en 1991 à Phoenix au GP des États-Unis
Patrese en 1991 à Phoenix au GP des États-Unis

Riccardo Patrese est un pilote automobile italien né le 17 avril 1954 à Padoue en Italie. Il a détenu pendant quinze ans le record du nombre de GP de Formule 1 disputés, avec 256 départs (de 1977 à 1993), record qui n'a été battu qu'en 2008 par le Brésilien Rubens Barrichello, et a parcouru une distance totale de 52 075 km en course.

Sommaire

[modifier] Biographie

Champion du monde de karting, puis champion d'Europe de Formule 3, Riccardo Patrese accède à la Formule 1 à partir du GP de Monaco 1977, au sein de l'écurie américaine Shadow. Auteur de débuts prometteurs, il passe l'année suivante chez Arrows, une nouvelle écurie, fondée par des dissidents de chez Shadow et où il confirme sa belle pointe de vitesse, même s'il passe pour être un pilote un peu trop fougueux. Cette réputation est en grande partie à l'origine de sa mise en cause suite au carambolage survenu au départ du GP d'Italie 1978 et qui coûte la vie au célèbre pilote suèdois Ronnie Peterson. Fait unique dans l'histoire de la Formule 1, un groupe de pilotes (à la tête duquel on retrouve notamment James Hunt) fait pression auprès des organisateurs et obtient que Patrese soit interdit de départ au GP suivant. Pourtant, une analyse plus poussée du départ du GP d'Italie ne tardera pas à exonérer Patrese de toute responsabilité, et à pointer du doigt le rôle de Hunt, également impliqué dans l'accident.

Après trois nouvelles saisons peu fructueuses chez Arrows, Patrese est recruté en 1982 par l'écurie Brabham, pour épauler le nouveau champion du monde Nelson Piquet. A Monaco, il remporte dans des circonstances rocambolesques le premier GP de sa carrière. En 1983, avec le moteur BMW Turbo enfin au point, il nourrit de grandes ambitions, mais en plus d'être dominé par Nelson Piquet (qui remporte un deuxième titre de champion du monde), il est victime de la faible fiabilité de sa monture. Il parvient tout de même à s'imposer au GP d'Afrique du Sud, ultime manche de la saison. Une victoire qui ne parvient pas à sauver une saison globalement ratée, ni à atténuer l'énorme déception du GP de Saint-Marin, où devant son public, il était parti à la faute en fin de course alors qu'il venait de prendre la tête de l'épreuve.

En 1985 au GP d'Allemagne sur Alfa Romeo
En 1985 au GP d'Allemagne sur Alfa Romeo

Non retenu par Brabham, Patrese trouve refuge à partir de 1984 dans l'écurie Alfa Romeo. Mais le manque de compétitivité des monoplaces italiennes ainsi que leur fiabilité calamiteuse transforment en chemin de croix les deux saisons du pilote italien, qui retourne chez Brabham en 1986, en remplacement de Piquet. Mais progressivement abandonnée par son propriétaire — Bernie Ecclestone — l'équipe Brabham n'est plus au même niveau que lors du précédent passage de Riccardo en 1982-1983. Et l'accident mortel de son coéquipier Elio de Angelis en mai 1986 achève plonger l'équipe dans le désarroi. Après une autre saison, il passe chez Williams en 1988, un transfert qui est d'ailleurs anticipé de quelques semaines puisque Patrese dispute pour sa nouvelle équipe l'ultime GP de la saison 1987, en remplacement de Nigel Mansell, blessé.

En 1988, Patrese ne se met que rarement en valeur au volant de la rétive Williams-Judd (au contraire de son équipier Nigel Mansell), mais toute l'équipe reprend des couleurs à partir de 1989 et l'arrivée du moteur V10 Renault. Même si au contraire de son nouveau coéquipier Thierry Boutsen, il ne remporte pas une seule course, Patrese met à profit sa grande régularité pour terminer 3e du championnat derrière les intouchables McLaren-Honda. Puis, en 1990, il met fin à près de sept années d'insuccès en remportant le GP de Saint-Marin.

Riccardo Patrese au GP de Monaco 1991 chez Williams.
Riccardo Patrese au GP de Monaco 1991 chez Williams.

Riccardo Patrese effectue sa meilleure saison en 1991. Au volant d'une Williams-Renault qui est désormais la voiture la plus rapide du plateau, il remporte deux GP, et malgré le handicap d'un statut assez clair de deuxième pilote, se montre souvent au moins aussi performant que son équipier Nigel Mansell, même s'il ne parvient pas à se meler à la lutte pour le titre. Mais en 1992, alors que la Williams-Renault apparaît comme l'arme absolue, Riccardo Patrese se montre loin de son niveau de l'année précédente, et subit la loi de Mansell, qui décroche facilement le titre de champion du monde.

Poussé dehors par l'arrivée d'Alain Prost, Patrese trouve refuge en 1993 chez Benetton. Mais l'écart de perfomances qui le sépare de son équipier, le jeune pilote allemand Michael Schumacher, lui fait rapidement perdre la confiance de son employeur. Sans volant intéressant pour l'année suivante, et conscient de la baisse de son niveau de performances, Patrese préfère mettre un terme à sa carrière en F1. Il refuse une proposition de Frank Williams lui demandant de remplacer Ayrton Senna en 1994.

[modifier] Palmarès

[modifier] Victoires en championnat du monde de Formule 1

# Année Manche Date Grand Prix Circuit Écurie Voiture
1
1982
6/16
23 mai 1982
Monaco
Monaco
Brabham-Ford
BT49D
2
1983
15/15
15 octobre 1983
Afrique du Sud
Kyalami
Brabham-BMW
BT52B
3
1990
03/16
13 mai 1990
Saint-Marin
Imola
Williams-Renault
FW13B
4
1991
06/16
16 juin 1991
Mexique
Mexico
Williams-Renault
FW14
5
1991
13/16
22 septembre 1991
Portugal
Estoril
Williams-Renault
FW14
6
1992
15/16
25 octobre 1992
Japon
Suzuka
Williams-Renault
FW14B

[modifier] Liens externes



Précédé de :
Aucun
Champion d'Europe de Formule 3
1976
Suivi de :
Piercarlo Ghinzani