Gaston de France

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Gaston de France, peint en 1634 par Antoine Van Dyck
Gaston de France, peint en 1634 par Antoine Van Dyck

Gaston Jean Baptiste de France (né le 24 avril 1608 à Fontainebleau, mort en 1660 à Blois), duc d'Orléans, parfois nommé Gaston d'Orléans. Troisième fils d'Henri IV (1553-1610) et de Marie de Médicis, il est fils de France, prince du sang, de la branche des Bourbon (dynastie capétienne).

Benjamin du roi Louis XIII, à la mort de Nicolas de France (1607-1611), deuxième fils d'Henri IV, Gaston devient l'éternel second. Titré duc d'Anjou, comme plus proche héritier du trône, il est aussi appelé Monsieur, puis (à partir de 1643) le Grand Monsieur par opposition au Petit Monsieur, Philippe, son neveu, frère de Louis XIV.

Cultivé et raffiné, mais velléitaire et inconstant, Gaston de France passa sa vie à intriguer, d'abord contre son frère et le cardinal de Richelieu, puis contre sa belle-sœur Anne d'Autriche et le cardinal Mazarin. Ces conspirations échouèrent toujours, faute de réel projet politique. Gaston dénonça souvent ses complices, puis les vit périr (voir d'Ornano, Chalais, Montmorency, et Cinq-Mars).

En 1630, il participe à la révolte du duc de Montmorency. À la tête d'une armée de mercenaires, il appelle le royaume à la révolte, avant de s'enfuir après la défaite de Montmorency à Castelnaudary. En 1634, il conclut un traité secret avec l'Espagne.

Mais en 1638, la naissance inespérée d'un dauphin (le futur Louis XIV) le prive du rang de premier héritier de la couronne. Il perd son crédit financier, et ne peut poursuivre la reconstruction du château de Blois qu'il a entreprise. En 1642, la conjuration de Cinq-Mars, qui vise à faire de Gaston le lieutenant général du royaume, échoue.

À la mort de Louis XIII, Gaston de France est tout de même nommé à ce poste. Pourtant Anne d'Autriche s'impose au Parlement de Paris, et prend les rênes du pouvoir.

Chef de l'armée, Gaston mène contre les Espagnols une campagne victorieuse et rapide. Il conquiert une bonne partie de la Flandre, dont la ville de Gravelines le 28 juillet 1644.

Gaston participe encore à la Fronde, et Mazarin le fait exiler dans son château de Blois en 1652, où il meurt en 1660. Il est inhumé à la basilique de Saint-Denis, ultime privilège attaché au sang royal. Louis XIV confère alors le titre de duc d'Orléans à son propre frère Philippe.

De sa naissance à sa mort, Gaston eut pour médecin le protestant Abel Brunier.

[modifier] Mariage et descendance

En 1626, après une conspiration manquée, Gaston accepte à regret d'épouser la richissime Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier[1] que lui impose Richelieu. Il reçoit alors en apanage les duchés d'Orléans et de Chartres, augmentés du comté de Blois. De ce mariage naquit l'année suivante  :

En 1629, Gaston projeta en vain d'épouser Marie de Gonzague, fille du duc de Mantoue. En 1632 il tomba amoureux et épousa la jeune Marguerite, sœur du Duc de Lorraine et de Bar, un prince aussi fantasque que lui, alors en guerre contre la France et dont il fréquente la cour. Il surnomme sa seconde épouse, aupravant coadjutrice de l'Abbesse du chapitre noble de Remiremont "l'Ange". Après de nombreuses péripéties, les époux purent se retrouver à la cour de France en 1643. Ils eurent cinq enfants :

[modifier] Notes et références

  1. La duchesse de Montpensier mourut en couches, laissant sa fortune non à Gaston mais à leur fille.
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duc d'Orléans
(apanage)
Philippe de France
(apanage)

[modifier] Bibliographie

  • Christian Bouyer, Gaston d'Orléans 1608-1660, séducteur, frondeur et mécène, Albin Michel, 1999 (ISBN 978-2226107992)
  • Christian Bouyer, Gaston d'Orléans : Le frère de Louis XIII, Pygmalion, 2007 (ISBN 978-2756400709)