Château de Fontainebleau

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48° 24′ 08″ N 2° 42′ 02″ E / 48.4022, 2.7006

Palais et parc de Fontainebleau 1
Patrimoine mondial de l’UNESCO

Le Grand Escalier à Fer de Cheval

Latitude
Longitude
Pays France France
Type Culturel & naturel
Critères ii, vi
N° identification (ID) 160
Région 2 Europe/Amérique du Nord
Année d’inscription 1981 (5e session)

1 Descriptif officiel (UNESCO)
2 Classification UNESCO

Le château de Fontainebleau
Le château de Fontainebleau
Le château de Fontainebleau
Le château de Fontainebleau

Le Château de Fontainebleau est un château Renaissance jouxtant la ville de Fontainebleau. Il a été la demeure des souverains de la France depuis François Ier jusqu'à Napoléon III. Plusieurs rois ont laissé leur empreinte dans la construction et l'histoire du château. Depuis 1981, il est avec son parc sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

La façade ouest construite par François Ier s'ouvre sur le monumental Escalier en Fer à Cheval et la Cour du Cheval Blanc.

Sommaire

[modifier] Histoire

Un château fort est mentionné a cet emplacement pour la première fois en 1137, et agrandi par Saint Louis (1214 - 1270). François Ier (1494 - 1547) décide de faire édifier un château de style Renaissance. Il fait raser la précédente construction, à l'exception du donjon, dans la cour Ovale, et fait appel à des artistes italiens pour assurer la construction et la décoration de son palais. François Ier vient chasser à Fontainebleau, accompagné par sa cour et sa favorite, la duchesse d'Étampes.

Le roi souhaite faire de Fontainebleau un foyer de l'art de la Renaissance : il collectionne les objets d'art, commande des œuvres sur la mythologie, fait venir d'Italie des antiques. Il reçoit des tableaux de la part du pape et fait venir des moules de statues romaines afin de couler des bronzes. Il commissionne Rosso Fiorentino pour la décoration du château qui réalise le pavillon de Pomone, le pavillon des Poesles, la galerie Basse (tous détruits) et surtout la galerie François Ier (1534-1540). Fontainebleau est parfois désigné comme la « Nouvelle Rome » et son école est renommée dans toute l'Europe de l’Ouest.

Son fils, le roi de France Henri II complète le château avec une salle de bal et une chapelle, reliées à l'édifice par la fameuse galerie François Ier, qui fait face à l'étang des carpes.

Plus tard, Henri IV agrandit la demeure de plusieurs ailes et de la Porte du Baptistère. Il fait aménager la cour des offices. Désormais, le palais peut accueillir près de mille personnes. Le roi vient jouer au jeu de paume dans une salle spécialement aménagée.

Adieu de Napoléon à la garde impériale par Antoine Alphonse Montfort
Adieu de Napoléon à la garde impériale par Antoine Alphonse Montfort

Louis XIV aimait venir à Fontainebleau : il fit construire un théâtre ; Louis XV fait aménager une salle de spectacle, laquelle a brûlé en 1856.

Pendant la Révolution française, le palais est vidé de son mobilier ; il devient successivement une caserne puis une prison. C'est Napoléon Ier qui fait revivre Fontainebleau à partir de 1804 : il fait apporter des meubles, fait venir sa cour pour laquelle il fait aménager 40 appartements de maître. Deux soirs par semaine, il fait donner des spectacles d'opéra et de théâtre. Fontainebleau est aussi un lieu de décision politique, comme le montrent la salle du trône et la bibliothèque de travail de l'empereur. C'est à Fontainebleau que Napoléon Ier signe son acte d'abdication en 1814. Il tente de se suicider au poison, mais celui-ci n'a pas l'effet escompté. Le 20 avril, il prononce un discours resté fameux à sa garde dans la Cour des Adieux, une scène illustrée par le tableau Les adieux de Fontainebleau peint par Horace Vernet.

Au XIXe siècle, l'épouse de Napoléon III, Eugénie, passe ses soirées dans le petit théâtre construit par son mari. Elle s'attache au salon chinois, agrémenté par les cadeaux des ambassadeurs du Siam.

[modifier] L'intérieur du palais

[modifier] La galerie

Elle mesure environ 60 mètres de long. Le roi François Ier la fit édifier et décorer ; il en gardait les clés et la faisait visiter à ses hôtes de marque. La galerie a été confiée à l'Italien Rosso Fiorentino qui la décora de façon originale avec des peintures, des lambris et des stucs. On retrouve partout le monogramme du roi ; les peintures représentent des récits de la mythologie gréco-romaine et des allégories dont le sens nous échappe aujourd'hui. L'une des plus célèbres est celle de l'éléphant (symbole de force, de sagacité) qui porte le chiffre royal.

Une scène est consacrée à l’éducation d'Achille par le centaure Chiron.

Surface:

[modifier] La salle de bal

La salle de bal a une superficie qui dépasse 300 m2. À l'origine, elle était une simple loggia qui s'ouvrait sur la cour ovale. Henri II décide de la transformer en une grande salle de réception et d'apparat pour y organiser les fêtes royales. Lors des fêtes, la table d'honneur était dressée sur des tréteaux près de la grande cheminée. Une fois le banquet terminé, on enlevait les tables pour danser. Les peintures qui décorent la salle de bal s'inspirent de la mythologie gréco-romaine : l'une d'entre elles représente l'épisode de la pomme de la discorde. On trouve également des thèmes liés à la fête (musique...). La cour était invitée à des bals masqués extravagants : on a pu voir François Ier déguisé en centaure.

[modifier] Le parc

Le parc de Fontainebleau s'étend sur 115 hectares. Henri IV fit creuser le Grand Canal entre 1606 et 1609. Il mesure 1,2 km de long. On pouvait s'y promener en bateau et Louis XIII y fit naviguer une galère. Il est alimenté par plusieurs aqueducs établis au XVIe siècle. Au XVIIe siècle, le jardinier André Le Nôtre ajoute un parterre.

[modifier] Bibliographie

  • L'abbé Guilbert, Description des château, bourg et forêt de Fontainebleau, Paris, 1731.
  • F.Herbert, Le château de Fontainebleau, Paris, 1937.

[modifier] Voir

[modifier] Liens externes

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