Essonne (rivière)

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Essonne
Photo demandée - Merci
Longueur 90 km
Débit moyen 8,42 m3.s-1
mesurés à Ballancourt-sur-Essonne
Surface du bassin 1 870 km2
Régime pluvial océanique
Se jette dans Seine
Bassin collecteur Seine
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

L’Essonne est une rivière de France, longue de 90 km, affluent de la rive gauche de la Seine, dont le cours traverse les départements du Loiret et de l’Essonne.

Sommaire

[modifier] Etymologie

Le nom Essonne viendrait d'Acionna, déesse des rivières dont le culte est attesté à Orléans (Genabum) pendant la période gallo-romaine.

Acionna serait également l'origine du cours supérieur de l'Essonne, que l'on appelle aujourd'hui l'Œuf.

[modifier] Géographie

Elle se forme dans le plateau du Gâtinais à La Neuville-sur-Essonne par la confluence de deux rivières, l'Œuf, qui prend sa source près de Chilleurs-aux-Bois (Loiret) à 130 m d’altitude) et la Rimarde, qui prend sa source près de Nibelle (Loiret) à 182 m d’altitude. Elle arrose notamment Malesherbes, La Ferté-Alais et Corbeil-Essonnes où elle se jette dans la Seine

Elle a pour affluent notable la Juine (longueur 55 km, affluent de rive gauche). Les autres affluents sont des ruisseaux de faible longueur : la Velvette, le Ru de D’Huison, le Ru de Misery en rive gauche, le Ru de Boigny et le Ru de Ballancourt en rive droite

Le RER D longe la vallée de L'Essonne de Corbeil-Essonnes jusqu'a son terminus à Malesherbes.

Une partie du bassin versant de l'Essonne, ainsi que de son cours entre Malesherbes et La Ferté-Alais, fait partie du parc naturel régional du Gâtinais français.

[modifier] Communes traversées

Dans le Loiret 
La Neuville-sur-Essonne ~ Aulnay-la-Rivière ~ Ondreville-sur-Essonne ~ Briarres-sur-Essonne ~ Dimancheville ~ Orville ~ Augerville-la-Rivière
Dans la Seine-et-Marne 
Boulancourt ~ Buthiers
Dans le Loiret 
Malesherbes
Dans la Seine-et-Marne
Nanteau-sur-Essonne
Dans l'Essonne 
Boigneville ~ Prunay-sur-Essonne ~ Buno-Bonnevaux ~ Gironville-sur-Essonne ~ Maisse ~ Courdimanche-sur-Essonne ~ Boutigny-sur-Essonne ~ Vayres-sur-Essonne ~ Guigneville-sur-Essonne ~ La Ferté-Alais ~ Baulne ~ Itteville ~ Ballancourt-sur-Essonne ~ Vert-le-Petit ~ Fontenay-le-Vicomte ~ Écharcon ~ Mennecy ~ Lisses ~ Ormoy ~ Villabé ~ Corbeil-Essonnes

[modifier] Affluents

[modifier] Hydrologie

L'Essonne est une rivière remarquablement régulière, contrairement à la plupart de ses voisines d'Île-de-France situées plus au nord (l'Orge par exemple), ou plus à l'est (le Loing). Elle est en effet largement alimentée par la nappe de Beauce, qui agit comme un puissant régulateur.

La nappe de Beauce a une capacité de stockage estimée à 20 milliards de mètres cubes, soit 20 kilomètres cubes ou encore dix-huit fois le volume du lac d'Annecy... Elle joue un rôle régulateur du débit des rivières très important, car elle contribue à l'alimentation naturelle des cours d’eau qui lui sont liés, tels le Loing, le Loir, l'Essonne, la Conie, etc. Elle fournit à l'ensemble de ces cours d'eau une masse d'environ 500 millions de m³ par an en moyenne, soit 16 m³ par seconde environ [1].

Le débit de l'Essonne a été observé sur une période de 44 ans (1964-2007), à Ballancourt-sur-Essonne, localité du département de l'Essonne située à quelques kilomètres de son débouché dans la Seine [2]. A cet endroit le bassin versant de la rivière est de 1 870 km².

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Ballancourt-sur-Essonne est de 8,42 m³ par seconde.

L'Essonne présente des fluctuations saisonnières de débit très peu importantes, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen au niveau de 9,16 à 9,54 m³ par seconde, de décembre à début mai inclus (avec un maximum en janvier-février), et des basses eaux d'été de juillet à septembre, avec une légère baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 6,73 m³ au mois d'août.

Le VCN3 peut chuter jusque 4,0 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui reste très élevé comparé à ce que subissent la grande majorité des cours d'eau du bassin de la Seine et d'ailleurs en France. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Les crues sont elles aussi peu importantes. Ainsi le débit instantané maximal enregistré a été de 24,7 m³ par seconde le 1er avril 1983, tandis que la valeur journalière maximale était de 24,3 m³ par seconde le 15 avril de la même année. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 19 m³ par seconde, le QIX 20 de 22 m³ et le QIX 50 de 25 m³. Les QIX 2 et QIX 5 valent quant à eux respectivement 13 et 17 m³ (voir note [3]). D'où il ressort que les crues d'avril 1983 étaient cinquantennale.

L'Essonne est une rivière pas très abondante mais régulière, alimentée avant tout par la nappe souterraine, dite nappe de Beauce, ainsi que par des précipitations modérées. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 142 millimètres annuellement, ce qui est faible, nettement inférieur tant à la moyenne de la totalité du bassin de la Seine (240 millimètres), qu'à la moyenne d'ensemble de la France. Le débit spécifique (ou Qsp) tombe de ce fait à un faible 4,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.


Icône de détail Article détaillé : Débit de la Seine à Paris.

[modifier] Gestion de la rivière

Depuis son entrée en Essonne jusqu'à sa confluence, la rivière est gérée par le Syndicat Intercommunal d'Assainissement et de Restauration du Cours d'Eau (SIARCE).

[modifier] Notes et références

  1. Les ressources en eau de la région Centre - La nappe de Beauce
  2. Banque Hydro - Station H4042010 - L'Essonne à Ballancourt-sur-Essonne (ne pas cocher la case "Station en service")
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans. On calcule aussi le QIX 50, c'est à dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans. Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est à dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Annexes

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes