Matérialisme historique
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Le matérialisme historique est une méthode pour comprendre la société, l'histoire et l'économie, se revendiquant du philosophe Karl Marx.
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[modifier] Concept
Marx n'a jamais employé ce terme, il a parlé de "nouveau matérialisme", et plus tard de "conception matérialiste de l'histoire". Le terme est considéré comme impropre, voire comme une trahison de la pensée de Marx, par plusieurs marxologues. Toutefois ce concept, au contenu flou et changeant, a été revendiqué par des courants se déclarant « marxistes »[1].
La conception matérialiste de l'histoire cherche à analyser les causes des développements et des changements qui s'opèrent dans les sociétés. Une importance est notamment portée aux conditions d’existence réelle des êtres humains, aux rapports entre les classes sociales, et à leur influence sur les évolutions historiques. Il s'agit d'un « instrument de connaissance et d'explication de la réalité sociale et historique. »[2]
« Le nouveau matérialisme se situe au point de vue de la société humaine, ou de l’humanité sociale »
— Karl Marx, Thèses sur Feuerbach, 1845 (La Pléiade, Œuvres tome 3, p. 1033)
[modifier] Critiques
Le philosophe Julien Benda a critiqué fortement le matérialisme historique dans son ouvrage La Trahison des Clercs paru en 1927. Il considère que cette conception de l'histoire est un déni de la pensée, au profit d'une vision de l'histoire centrée sur l'action et des objectifs politiques. Il écrit ainsi : « la méthode est un principe, non pas de pensée, mais d’action, dans la mesure exacte où l’action s’oppose à la pensée, du moins à la pensée réfléchie. C’est pourquoi elle est d’une valeur suprême dans l’ordre pratique, dans l’ordre révolutionnaire, et donc tout à fait légitime chez des hommes dont tout le dessein est d’amener le triomphe temporel d’un système politique, exactement économique, alors qu’elle est une flagrante trahison chez ceux dont la fonction était d’honorer la pensée précisément en tant qu’elle se doit étrangère à toute considération pratique. »[3]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Karl Marx, Thèses sur Feuerbach, 1845
- Karl Marx et Friedrich Engels, L'Idéologie allemande, 1846
- Antonio Labriola, Essai sur la conception matérialiste de l'histoire, 1896
- Émile Durkheim, La conception matérialiste de l'histoire, 1897 (Article critique de l'ouvrage de Labriola précédenment réferencé) [1]
- Georgi Plekhanov, La conception matérialiste de l'histoire, 1897
- Anton Pannekoek, Le matérialisme historique, 1919
- Karl Korsch, Au coeur de la conception matérialiste de l'histoire, 1923
- Karl Kautsky, La conception matérialiste de l'histoire, 1927
- Maximilien Rubel, Karl Marx, essai de biographie intellectuelle, 1957
- Marta Harnecker, Les concepts élémentaires du matérialisme historique, 1974
- Ernest Mandel, Introduction au marxisme, 1983
[modifier] Articles connexes
[modifier] Notes
- ↑ C’est ce genre d’attitude qui a amené Karl Marx à dire qu’il n'était pas « marxiste »
- ↑ Maximilien Rubel, Karl Marx, essai de biographie intellectuelle, Rivière, 1957, p. 171.
- ↑ Julien Benda, La Trahison des Clercs, Préface à l'édition de 1946, Paris