Coteaux-de-pierrevert

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Coteaux-de-pierrevert (région viticole)
Désignation(s) : Coteaux-de-pierrevert
Appellation(s)
principale(s) :
AOC Coteaux-de-Pierrevert
Reconnue depuis : 1er juillet 1998[1]
Pays : France
Région parente : Provence
Sous-région(s) : vallée de la Durance
Climat : méditerranéen sous influence alpine
(altitude moyenne : 450 m)
Sol : argilo-calcaire
Superficie totale : 400 hectares
Superficie
plantée :
300 hectares en production
Nombre de domaines viticoles : une cave coopérative (200 adhérents) et cinq domaines
Cépages dominants : rouge : grenache et syrah (70% minimum), carignan et cinsault
blanc : grenache et vermentino (50%), clairette et ugni[2]
Vins produits : blanc 10%, rosé 30% et rouge 60%
Production : 15 000 hectolitres pour un rendement de 60 hl/ha

L’essentiel du vignoble de l’appellation coteaux-de-pierrevert se situe sur la rive droite de la Durance, schématiquement sur l’axe délimité par les communes de Corbières, et de Villeneuve, en passant par Manosque, auquel il convient d’ajouter un terroir singulier sur la commune de Quinson. Ce terroir, qui jouxte de nos jours la ville de Manosque, fut beaucoup plus étendu avant le phylloxéra. Il s'étendait sur les deux rives de la Durance et remontait jusqu'aux portes de Sisteron. Situé entre Vallée du Rhône et Côtes-de-provence, la région reçoit l’influence vivifiante des Alpes toutes proches. Alain Turcan est l'actuel président du Syndicat de défense de l'appellation.[réf. nécessaire]

Sommaire

[modifier] Communes de l'appellation

Elles sont au nombre de onze : Corbières, Gréoux-les-Bains, Manosque, Montfuron, Pierrevert, Quinson, Sainte-Tulle, Saint-Laurent-du-Verdon, Saint-Martin-des-Brômes, Villeneuve, Volx.

[modifier] Histoire

[modifier] Antiquité

Lors de la conquête des Gaules, sur ce territoire vivent les Albiques, tribu celto-ligure des Alpes méridionales. En –49, César qui a passé le Rubicon décide de réduire Massalia, alliée de Pompée. La cité phocéenne fait appel aux Albiques. Le siège est mis. Pour la seconde fois César, dans ses «Commentaires sur la guerre des Gaules » signale l’utilisation de tonneaux par les assiégés[3].

En 122, une dame de la suite d’Hadrien, Eelia Faustina, épouse de l’ancien consul Titus Pollion, préteur impérial, va prendre les eaux à Gresols[4]. À la fin de son séjour, elle fait graver une dédicace en l’honneur de «Nymphis Griselicis », protectrice de la source.

[modifier] Moyen-Âge

En 960, Jean III, l’évêque de Sisteron, donne à dom Maïeul de Cluny, sur le site de Ganagobie, les églises dédiées à la Vierge et à Jean le Baptiste. Le prieuré clunisien de Ganagobie va être richement doté en terres et en vignes autour de Manosque et dans le Diois.

Au milieu du XIIIe siècle, ce prieuré contrôlait quatrorze monastères en Haute Provence[5].

Les Templiers puis les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem furent seigneurs de Manosque. Ce furent eux qui du XIIe siècle jusqu'à la Révolution firent cultiver et entretenir le vignoble pour leur compte[6].

[modifier] Géographie

[modifier] Terroir et vin

[modifier] Liste des producteurs

  • Cave des vignerons de Pierrevert (seule cave coopérative du département)
  • Château de Rousset
  • Domaine de la Blaque
  • Domaine Saint-Jean
  • Domaine de Régusse
  • Domaine de la Madeleine

[modifier] Bibliographie

  • Benoît France: Grand Atlas des Vignobles de France, Éd. Solar, Paris 2002, (ISBN 2-263-03242-8)
  • Pierre Galet: Cépages et Vignobles de France, Éd. Lavoisier, Paris 2004, (ISBN 2-7430-0585-8)
  • Marc Donato, Vignes et vin - Une aventure dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, Ed. Fournel, 2005 (ISBN 2-915493-27-8)

[modifier] Notes

  1. La procédure de passage en appellation d'origine contrôlée a fait l'objet d'un reportage télévisuel du magazine Capital sur M6.
  2. Ces cépages blancs peuvent entrer dans l'élaboration du vin rosé à la hauteur de 20%.
  3. Il n'y avait aucune tradition de fabrication de la cervoise au sud des Alpes. Manosque (-osc), était une cité ligure où vivaient donc des artisans tonneliers. Il y avait chez cette tribu une vinification de vin noir (Strabon, Géographie) faite à partir de lambrusques (vitis vinifera silvestris). Le nom primitif de Forcalquier était d'ailleurs «lambrusca ».
  4. Gresols nommait alors l'actuel Gréoulx dans les Alpes de Haute Provence.
  5. Dans ce fleuron provençal de Cluny a été restauré la plus grande mosaïque romane de France.
  6. Pour des raisons historiques, le baillage provençal de Manosque fut rattaché à la «langue d’Auvergne », il regroupait les commanderies de Corbières, Sainte-Tulle, Volx et gouvernait la ville de Manosque.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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