Corbières (Alpes-de-Haute-Provence)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Corbières.
Corbières
Carte de localisation de Corbières
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Canton Manosque-Sud-Est
Code Insee 04063
Code postal 04220
Maire
Mandat en cours
Jean-Claude Castel
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Sud 04
Latitude
Longitude
43° 45′ 43″ Nord
         5° 45′ 07″ Est
/ 43.7619444444, 5.75194444444
Altitude 256 m (mini) – 531 m (maxi)
Superficie 19,06 km²
Population sans
doubles comptes
791 hab.
(1999)
Densité 41 hab./km²

Corbières est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Corbièrains.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village est situé à 300 m d’altitude[1]. La commune est traversée par la Durance et le torrent de Corbières.

[modifier] Forêt de Corbières

Les grands défrichements commencés au Moyen Âge et relancés lors de l’arrivée des colons piémontais en 1471 ont eu pour effet de modifier profondément les écosystèmes dans le sens d’une dégradation : érosion intense suivie d’inondations dévastatrices, récession ou disparition de certaines espèces végétales et animales. Ce processus de déforestation lié à une pression démographique toujours croissante atteignit son maximum au milieu du XIXe siècle.

De nouvelles sources d’énergies ayant alors fait leur apparition — le charbon, le pétrole — la forêt fut l’objet de moins de convoitises. À cela vint s’ajouter une politique volontariste de reboisement au niveau national pour restaurer les terrains de montagne fortement dégradés. Dans le même temps, le département des Basses-Alpes connaissait un important exode rural qui dura jusqu’au milieu du XXe siècle.

Les gelées de 1956 donnèrent le coup de grâce aux olivettes encore cultivées les plus difficiles d’accès et d’entretien. La forêt renaissante en tira les plus grands bénéfices et couvrit à nouveau les collines ainsi que les anciennes terrasses de culture dédiées à l’olivier.

L’aménagement de la Durance et la construction du barrage de Serre-Ponçon, en réduisant les débordements de la Durance, ouvrirent de nouveaux et riches espaces, tous à l’arrosage, dans la plaine de la Durance. On délaissa alors la colline et ses forêts qui ne présentaient plus guère d’intérêt.

[modifier] Incendies

Un incendie de grande ampleur a fait d’importants dégâts en 1942. Toutefois, à cette époque-là, le couvert forestier était moins étendu et moins dense. De nombreux petits troupeaux de moutons et de chèvres ainsi qu’une intense utilisation du bois à usage domestique permettaient un entretien régulier de la colline.

Lors de l’incendie du massif forestier de Pierrevert, Sainte-Tulle et Corbières le 24 juillet 2002 plus de 600 hectares de forêt ont été détruits, de nombreuses cultures ont été endommagées ou réduites en cendres. Trois maisons ont été partiellement ou totalement détruites.

Cet incendie parti vers 15 h 45 en bordure du terrain de golf à Pierrevert s’est propagé en moins de deux heures jusqu’aux abords des villages de Sainte-Tulle et Corbières. C’est le mistral atteignant des pointes de 90 km/heure ce jour-là qui a permis une propagation aussi rapide des flammes. En direction du Sud puis de l’Est dans un premier temps et finalement, du Sud. 450 hommes, 14 avions, 2 hélicoptères et 125 véhicules furent mobilisés.

La forêt était composée à 80 % de pins d’Alep. La présence d’un important chablis de branches et d’arbres arrachés suite à la forte chute de neige de février 2000 a fourni un combustible particulièrement redoutable.

Le reboisement a été mené de manière active et la végétation est à nouveau repartie, vigoureuse : les pins se sont resemés, les chênes et les oliviers ont fait des rejets à partir de leur souche.

[modifier] Histoire

Corbières apparaît pour la première fois dans les chartes au XIe siècle (Rocca Corberia)[1]. Ce nom peut à la fois évoquer la pierre, le rocher (racine préceltique kor-b), la niche écologique du corbeau (còrb) ou la courbure (corb) : ruisseau sinueux, rochers courbés. Ces différents sens ayant pu se télescoper.

La Peste noire de 1348 et les guerres durant tout le XIVe siècle vidèrent Corbières de ses habitants.

En 1471, les seigneurs durent faire appel à des Piémontais pour repeupler le lieu. Lors des guerres de religion, le village est pillé et incendié[1].

La seigneurie est érigée en baronnie en faveur des Coriolis en 1625.

La peste de 1720 emporta 131 personnes sur les 400 habitants présents.

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[2].

[modifier] Administration

Liste des maires successifs[3]
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Claude Arnoux PCF Maire
mars 2008 Jean-Claude Castel UMP Maire

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[4])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
441 633 483 660 786 791
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Le patrimoine architectural de Corbières comprend aujourd’hui :

  • l’église Saint Sébastien partiellement détruite pendant les guerres de religion et reconstruite fin XVIe début XVIIe.
  • la mairie, située dans une ancienne demeure bourgeoise.
  • les chapelles Saint-Brice et Notre-Dame-de-la-Salette
  • le lavoir de la Place Haute, alimenté par la source du Tarnaud située à 3.5 kilomètres en amont sur le Riou de Corbières, captée puis conduite à grands frais en 1876 jusqu’au village.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

Christian Blanc, Notes historiques sur le village de Corbières, 2002.

[modifier] Notes

  1. abc Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
  2. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  3. Site de la préfecture des AHP
  4. Corbières sur le site de l'Insee