Clonorchose

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Le Clonorchis sinensis est une douve du foie de la classe des Trématodes, embranchement des Plathelminthes. Ce parasite vit dans le foie humain, et est retrouvé principalement dans la voie biliaire principale (cholédoque) et la vésicule biliaire, servant à éliminer la bile. Cette espèce, dont on pense qu’elle représente le tiers de tous les vers parasites du monde entier, est endémique au Japon, en Chine, à Taiwan, et au Sud-est asiatique, actuellement on estime que l’infection touche environ 30 millions d’humains.

Sommaire

[modifier] Cycle parasitaire

Cycle parasitaire de Clonorchis sinensis. Cliquer sur l’image pour agrandir
Cycle parasitaire de Clonorchis sinensis. Cliquer sur l’image pour agrandir

L'œuf de Clonorchis sinensis (communément appelé douve du foie), contient le miracidium qui se transformera en forme adulte. Il flotte dans l'eau douce jusqu'à ce qu'il soit absorbé par un escargot(mollusque aquatique de l’espèce bithynia). Une fois à l'intérieur du corps de l'escargot, le miracidium éclot et se développe aux dépens du mollusque qu’il parasite. Le miracidium se transforme en sporocystes, qui se divisent à leur tour (par reproduction asexuée) en rédies, la prochaine étape du cycle. Les redies eux-mêmes se multiplient par reproduction asexuée en larves nageuses de type cercaire. Ce système de reproduction asexuée permet une multiplication exponentielle des individus de type cercaire à partir d'un miracidium. Ceci facilite la reproduction du Clonorchis, parce qu'il permet au miracidium d’optimiser statistiquement ses chances d'être absorbé passivement par un escargot avant que l'œuf ne meure.

Une fois le rédie arrivé à maturité, après s’être multiplié à l'intérieur du corps de l'escargot jusqu'à ce stade, il s’extrait activement hors du corps de l'escargot dans l'environnement constitué d'eau douce. Là, au lieu de d’attendre d’être consommé par un hôte (comme dans le cas de l’étape de l'œuf), il recherche activement un poisson hôte. Pénétrant à sa manière dans le corps du poisson, il devient à nouveau un parasite de son hôte suivant.

Une fois à l'intérieur des muscles du poisson, le cercaire forme un kyste métacercaire protecteur qui vient encapsuler son corps. Ce kyste protecteur s'avère utile quand le muscle de poisson est consommé par un humain. Le kyste résistant à l'acide gastrique permet au métacercaire d’éviter d'être digéré par les sucs digestifs de l’homme et permet au métacercaire d'atteindre indemne l’intestin. Atteignant l’intestin, le métacercaire se dirige vers le foie qui sera son habitat final. Le Clonorchis se nourrit de la bile secrétée par le foie. Dans le foie, le Clonorchis à maturité atteint son étape de reproduction sexuée. Les adultes hermaphrodites pondent des œufs toutes les 1 à 30 secondes, ce qui a pour résultat une multiplication rapide des parasites dans le foie.

[modifier] Effets sur la santé humaine

Vivant à demeure dans les voies biliaires, le Clonorchis induit une réaction inflammatoire, une hyperplasie épithéliale et parfois même un adénocarcinome des voies biliaires (cholangiocarcinome). Son incidence est élevée dans les zones infestées par la douve. Un effet nuisible du Clonorchis est la possibilité pour le métacercaire adulte de consommer toute la bile produite dans le foie, qui provoquerait chez l'hôte humain des troubles de la digestion, particulièrement de la digestion des graisses. Un autre risque est celui de l’obstruction du cholédoque par le parasite ou ses œufs, menant à l'obstruction des voies biliaires et l’angiocholite (angiocholite orientale spécifique).

[modifier] Traitement

Praziquantel ou albendazole.

[modifier] Références

  • Freeman, Scott (2002). Biological Science. Upper Saddle River, Prentice Hall Inc.
  • Gilbertson, Lance (1999). Zoology Laboratory Manual fourth edition. New York, The McGraw-Hill Companies, Inc.
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