Larva migrans

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Signe caractéristique : petit cordon sous cutané, érythemateux, prurigineux, serpigineux, mobile, chronique, ici localisé à un pied.
Signe caractéristique : petit cordon sous cutané, érythemateux, prurigineux, serpigineux, mobile, chronique, ici localisé à un pied.

La larva migrans cutanée est une affection dermatologique due à la pénétration dans la peau de larve d'un parasite, l'ankylostome du chien ou du chat. Le larva migrans porte également les noms de larbish, creeping disease, dermatite vermineuse rampante, pseudomyiase rampante, ou ver chien. Cette affection est retrouvée essentiellement en zone tropicale : Amérique intertropicale, Afrique noire, Madagascar, Afrique du nord, sous-continent Indien, Sud-est Asiatique et Australie[1]

On doit distinguer la larva migrans ankylostomienne et la larva currens qui est due à un autre parasite.

Sommaire

[modifier] Physiopathologie

Les agents pathogènes responsables sont des vers némathelminthes comme Ankylostoma braziliense (chat) ou Ankylostoma caninum (chien).

La larve pénètre sous la peau aux niveau des zones découvertes en contact avec le sol infecté: pieds, fesses, cou, dos. Puis elle se creuse un chemin entre le derme et l'épiderme, laisant une marque de son passage, caractéristique.

La durée d'incubation est courte, en moyenne de 3 jours, mais l'intervalle peut être de 1 jour à un mois[2].

[modifier] Symptômes

Le cheminement des larves provoque l'apparition d'un relief particulier sur la peau qui est parfois qualifié de "cordon rouge" en raison de sa couleur rougeâtre. Ce relief peut-être très prurigineux, surtout pour une peau sensible. La progression sous-cutanée n'est pas linéaire. Le sillon progresse lentement (quelques centimètres par jour)

[modifier] Évolution

L’évolution est spontanément favorable mais prolongée, la mort de la larve prenant parfois plusieurs mois. Les complications surviennent dans environ 10% des cas, avec notamment des impétiginisations (surinfections) des lésions de grattage dues au prurit, et des réactions allergiques (locales, rarement générales). Le traitement est justifié par la durée d’évolution prolongée, l’intensité du prurit et la fréquence des complications[3].

[modifier] Prise en charge

[modifier] Traitement

Pour le traitement des démangeaisons, il convient d'utiliser les pommades classiques qui traitent le prurit que peut provoquer une piqûre de moustique, par exemple. L'élimination des larves est possible rapidement grâce à un traitement par voie orale d'ivermectine (Stromectol).

[modifier] Prévention

La seule prevention serait d'interdire l'accès des plages par les chiens mais cette interdiction est la plupart du temps illusoire. Sur les plages tropicales, il faut garder des chaussures et s’allonger sur une natte ou un matelas. Les serviettes n’empêchent pas la pénétration des larves de parasites.

[modifier] Autres noms de la maladie

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Larva migrans cutanée ou larbish, rédigé par Pr. Pierre Aubry le 04/02/2002. Sur medecinetropicale.free.fr, article en ligne consulté le 09 janvier 2008.
  2. Larva migrans cutanée d'après un article Dr R.Pradinaud, Ancien chef du Service de Dermatologie du Centre Hospitalier de Cayenne. Sur www.santevoyage-guide.com, article en ligne consulté le 09 janvier 2008.
  3. Larva migrans cutanée ankylostomienne, Thérapeutique dermatologique, Médecine-Sciences Flammarion © 2001. Sur www.therapeutique-dermatologique.org, article en ligne consulté le 09 janvier 2008.