Christian Vanneste

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Christian Vanneste
Parlementaire français
Naissance 14 juillet 1947
Décès
Mandat Député
Début du mandat mars 1993
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription dixième circonscription du Nord
Groupe parlementaire Union pour un mouvement populaire
Ve république

Christian Vanneste (né le 14 juillet 1947 à Tourcoing) est un homme politique français. Parallèlement à une carrière politique, il a été professeur de philosophie au Lycée industriel et commercial privé de Tourcoing, et a été directeur adjoint de l'EIC de Tourcoing.

Sommaire

[modifier] Mandats locaux et régionaux

Adjoint au Maire de Tourcoing, Stéphane Dermaux, en charge de la culture (1983 - 1989), il siège sans discontinuer au conseil municipal de Tourcoing de 1983 à 2008, et de 2001 à 2008 à celui de Lille Métropole Communauté urbaine, dont il était le 39ème vice-président (sur 43), avec la délégation de "commande publique en matière de cadre de vie"[1].

De 1986 à 2002, il siège au Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, qu'il quitte après son élection à l'Assemblée nationale, conformément à la nouvelle législation sur le cumul des mandats[2].

[modifier] Mandats nationaux

Élu député RPR-UPR de la dixième circonscription du Nord en 1993, il perd son siège en 1997 lors d'une triangulaire avec le Front National avant de le retrouver comme élu UMP le 16 juin 2002 pour la XIIe législature (2002-2007).

Le 10 juin 2007, lors du premier tour des législatives, Christian Vanneste est en ballotage très favorable avec 46,26 % des suffrages exprimés, contre 21,10 % pour la candidate socialiste Najat Azmy. En progression de plus de 14 points par rapport à 2002, Christian Vanneste semble avoir capté à son profit l'essentiel des suffrages perdus par le candidat du Front national dans la circonscription, Christian Baeckeroot. Celui-ci, dont l'électorat a subi comme dans la quasi-totalité des circonscriptions, une forte érosion par rapport à 2002, déclare alors qu'il votera personnellement pour Christian Vanneste au second tour.

Christian Vanneste est réélu, le 17 juin 2007, avec un nombre de voix presque équivalent à celui de 2002 (21 719 au lieu de 21 806 et améliore son pourcentage en termes de suffrages exprimés (58,56 % au lieu de 56,41 %), dans un contexte défavorable à la majorité présidentielle (second tour des législatives de 2007) et de progression notable, par rapport à 2002, tant de l'abstention (50,33 % des inscrits, au lieu de 45,71 %) que des suffrages blancs ou nuls (4,78 % des votants, au lieu de 3,87 %).

[modifier] Parcours politique

Il a été membre du RPR, parti qu'il a quitté avant les municipales de 2001, et a ensuite adhéré à l'UMP en 2002. Il est également vice-président du CNI, une des composantes de l'UMP, et membre du groupe parlementaire « Les Réformateurs »[3] où il est en charge des libertés individuelles.

Bien que non-réinvesti par l'UMP [4] suite à sa condamnation, Christian Vanneste est candidat à sa propre sucession aux élections législatives de juin 2007 sous l'étiquette majorité présidentielle (CNI-UMP), grâce au soutien de l'UMP local en la personne de son secrétaire départemental, Thierry Lazaro et des différents élus locaux UMP . Patrick Devedjian, secrétaire général délégué de l'UMP, reconnaissait, sur France Info, le mercredi 30 mai 2007, que suite aux accords entre l'UMP et ses petits partis associés, la dixième circonscription du Nord était réservée au CNI, et que par conséquent l'UMP soutenait également ces candidats et ne présentait pas de candidats contre eux.

En décembre 2007, il est désigné comme le candidat officiel de l'UMP aux élections municipales dans la ville de Tourcoing par la commission nationale d'investiture du parti. M. Vanneste est éliminé dès le premier tour des élections municipales du 9 mars 2008 ne recueillant que 31% des suffrages exprimés. Suite à cette défaite, il décide d'abandonner tous ses mandats locaux.

[modifier] Activités parlementaires

Son discours politique oppose les conceptions de la droite traditionnelle au socialisme qu’il juge dangereux, et ce qu'il prétend être un certain bon sens provincial à un parisianisme qu’il estime trop marqué. Il défend généralement des positions conservatrices et soutient la politique de Nicolas Sarkozy. Il a d'ailleurs rejoint le Centre national des indépendants et paysans (CNI), parti associé à l'UMP, qui correspond mieux à ces valeurs, tout en restant membre de l'UMP.

Depuis juin 2007, il est membre de la commission des Lois, de la Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs[5] (Hervé Mariton, Président) et Vice-Président de la mission d'information sur l'exécution des peines pénales. Il est par ailleurs président du groupe d'études parlementaire sur le textile et les industries de main d'oeuvre.

Partisan de la peine de mort pour les terroristes, il a signé la proposition de loi d'un de ses collègues allant dans ce sens en avril 2004[6].

En novembre 2005, il est l'un des premiers à déposer une proposition de loi visant à instituer la TVA sociale[7], proposition reprise ensuite malgré certaines controverses, par le candidat UMP, Nicolas Sarkozy. Il milite également pour les malades atteints de maladies rares en déposant en octobre 2006 une proposition de loi visant à lutter contre l'arrêt de commercialisation intempestif de produits médicamenteux[8], proposition qui sera reprise par le Gouvernement dans la loi du 4 mars 2007.

Christian Vanneste a été rapporteur du projet de loi DADVSI (droits d'auteur et droits voisins dans la société de l'information), voté le 30 juin 2006.

Il a déposé le 6 juillet 2006 une proposition de loi visant à supprimer dans l'article 32 alinéa 3 de la loi du 29 Juillet 1881 la condamnation pour diffamation envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle. De plus sa proposition de loi, si elle est adoptée, empêchera un ministère public d'engager des poursuites lorsque la diffamation a été commise envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle et empêchera donc les poursuites engagées contre sa propre personne pour les mêmes faits [9].

En novembre 2006, le député a déposé une proposition de loi composée d'un article unique, « La France reconnaît publiquement le génocide ukrainien de 1932-1933. »[10] Proposition qui intervient quelques semaines après le vote par l'Assemblée nationale d'une proposition de loi punissant la négation du génocide arménien. Proposition de loi cosignée par près de trente parlementaires. En 2008, il reçoit d'ailleurs pour l'ensemble de son action, le Prix Ukraine-Europe[11].

En novembre 2007, il dépose une proposition de loi visant à supprimer la redevance audiovisuelle et une autre visant à permettre la création de logements étudiants.

En janvier 2008, il est l'orateur du Groupe UMP sur la proposition de loi de Marc-Philippe Daubresse visant à renforcer la coopération transfrontalière en mettant en place un Groupement européen de coopération territoriale (GECT), projet voté à l'unanimité.

Depuis avril 2008, il est Président de l'association Famille et Liberté.

[modifier] Controverses

[modifier] Colonisation

En juin 2004, il présente un sous-amendement à la loi du 23 février 2005 pour que « La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l'œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d'Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit».

Cet amendement a suscité une polémique (voir Loi mémorielle) à l'automne 2005, notamment dans les anciennes colonies françaises et dans certains départements d'outre-mer ; il finira par être abrogé par un décret après avoir été déclassé en raison de son caractère réglementaire.

Lors de la révision constitutionnelle, en janvier 2007, il s'oppose, suivant en cela les députés de la Nouvelle-Calédonie, Jacques Lafleur et Pierre Frogier, à la modification de l'article 77 de la Constitution[12] estimant que cette révision "porte atteinte aux principes républicains".

[modifier] Homophobie

En janvier et février 2005, après avoir voté contre la création de la Halde par la loi de décembre 2004, il déclare dans des interviews à La Voix du Nord et à Nord-Éclair que « l’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité […] », « je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel. Ce serait dangereux pour l’humanité […] » ; « Pour moi leur comportement est un comportement sectaire » ; « Je critique les comportements, je dis qu’ils sont inférieurs moralement […] ». Plainte est alors déposée par Act Up, le Syndicat national des entreprises gaies et SOS Homophobie pour injures en raison de l'orientation sexuelle.

Le 24 janvier 2006, il est reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Lille[13] d'injures en raison de l'orientation sexuelle (selon la loi du 30 décembre 2004) et condamné à verser 3.000 euro d'amende ainsi que 2.000 euro de dommages et intérêts à chacune des trois associations plaignantes, qui recevront également 1000 euro au titre des frais d'avocats. Il doit en outre publier sa condamnation dans plusieurs journaux dont Le Monde, L'Express et La Voix du Nord. Il fait appel de ce jugement.

La Cour d'Appel de Douai, dans son arrêt du 25 janvier 2007, confirme sa peine[14]. Le jour même, il annonce un pourvoi en Cassation et, si nécessaire, un recours à la Cour européenne des Droits de l'Homme.

En mars 2008, Christian Vanneste a envoyé à plusieurs écoles un manuel intitulé "Homme et Femme, Il les créa."[15]. L'ouvrage est constitué d'une compilation de texte « contre la propagande pour le mariage et l'adoption homosexuels ».[16].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

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