Discuter:Campagne d'Italie (1796-1797)

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Sommaire

[modifier] Abandon

Je place ici l'ébauche de l'article que j'avais commencé, au cas où il y aurait quelque chose à en reprendre. J'abandonne la rédaction par manque de sources et pensant que j'ai utilisé une mauvaise méthodeArcheos ¿∞?


La campagne d'Italie est un épisode des guerres de la Révolution qui oppose la jeune République française à la première coalition des monarchie européennes. Elle révèle le génie du jeune général Bonaparte, commandant en chef de l'armée d'Italie qui, désigné pour mener une opération de diversion, remporte, par un chef-d'œuvre de stratégie encore étudié dans les écoles de guerre, victoire sur victoire, gouverne le pays conquis et négocie lui-même les traités de paix avec les puissances étrangères.

Elle permet de conclure la paix avec plusieurs ennemis de la France, dont l'Autriche. Plusieurs républiques sœurs sont créées en Italie, sur le modèle de la République française, qui constituent autant d'États tampons et assurent la sécurité de la France.

En général, les soldats gagnent les batailles ; ensuite, les généraux en récoltent les lauriers
À la guerre, les facteurs moraux comptent pour les trois quarts ; les forces matérielles comptent pour seulement un quart.
Napoléon Bonaparte

[modifier] Stratégie de la France en 1796

Début 1796, les dangers les plus graves pesant sur la République française s'éloignent : la guerre de Vendée s'achève avec la mort des principaux chefs, la rive gauche du Rhin est conquise, les royalistes sont vaincus à l'intérieur : leur tentative de coup d'État le 13 Vendémiaire a été écrasée par le jeune général Bonaparte, nommé par son protecteur Barras à la tête de l'armée de l'Intérieur. Mais les ennemis de la France n'ont pas baissé les bras, et préparent une nouvelle guerre pour le printemps 1796. Carnot projette donc une offensive sur le cours du Danube par deux armées commandées par Moreau et Jourdan, afin de toucher au cœur l'Autriche. Bonaparte obtient, après beaucoup d'insistance, le commandement de l'armée d'Italie, et y est chargé d'une campagne de diversion : il doit détacher le Piémont de l'Autriche, en faire un allié de la France, au besoin en lui obtenant le Milanais.

[modifier] L'armée d'Italie

[modifier] Historique

Elle est formée en 1793, et s'est contentée d'opérations secondaires, n'ayant eu à affronter que le royaume de Piémont, renforcé d'armées autrichiennes. En face d'elle, se trouve l'armée d'Italie autrichienne, confiée au général Beaulieu. Cette année-là, l'Autriche a en effet décidé de faire porter son offensive sur ce terrain-là, l'armée d'Italie française, présente en Ligurie, menaçant ses intérêts dans la péninsule.

L'armée française est relativement mal équipée (comme la plupart des armées de la Révolution), d'autant plus que n'ayant pas remporté de victoires, elle n'a pu capturer le matériel des armées adverses. Le manque d'intendance (ravitaillement, uniformes, souliers, service de santé, etc.), réduite au minimum, c'est-à-dire aux munitions, lui donne un avantage : la rapidité, que le jeune général Bonaparte utilise pleinement.

[modifier] Forces

Elle compte 89 000 hommes, dont 24 000 dans les hôpitaux, et 18 000 dans la réserve. Sur les 47 000 restant, le général Bonaparte dispose de moins de 5000 cavaliers (qui ne sont pas tous équipés d'un cheval), et environ 37 000 fantassins (4 divisions). Par contre ces soldats commencent à avoir de l'expérience : ils se battent depuis trois ans, contre les Piémontais, les Autrichiens, mais aussi les Anglais (au siège de Toulon notamment). Il dispose également d'officiers de valeur : Berthier comme chef d'état-major (qui occupe ce poste jusqu'en 1814), Masséna commande les deux divisions d'avant-garde, Dujard est à la tête de l'artillerie (environ 30 canons). Les divisionnaires sont Laharpe, Meynier, Augereau, Sérurier, et Stengel et Kilmaine à la cavalerie. D'autres hommes encore inconnus occupent des postes subalternes : Joubert est simplement brigadier, Murat, Junot, Marmont et du Taillis ne sont qu'aides de camp.

[modifier] Prise en main

L'annonce de la nomination du jeune général en chef suscite de la méfiance dans son état-major. Accueilli par Berthier le 25 à Antibes, avec lequel il s'entend immédiatement, il doit s'imposer le lendemain face aux divisionnaires (Augereau, Masséna, Sérurier, Laharpe) tous plus âgés et expérimentés.

Relativement démoralisée, l'armée d'Italie est motivée par les proclamations de son jeune général, qui réussit surtout à se procurer un minimum d'approvisionnements : du pain pour six jours à la veille de l'entrée en campagne (le 11 avril), 12 000 paires de souliers. Il rétablit également la discipline : dès le lendemain de son arrivée, il dissout la 29e demi-brigade d'infanterie de ligne, qui refuse de marcher car elle n'a pas reçu sa solde. Les soldats sont répartis entre les autres unités.

Pour plus de détails, voir Ordre de bataille de l'armée d'Italie en mars 1796.

[modifier] La Commission des sciences et des arts

Parmi les missions de Bonaparte, deux ne sont pas proprement militaires :

  • il doit lever dans les pays conquis des « contributions », afin de soutenir les finances de la République à l'agonie ; dès les premiers jours de la campagne, il envoie des sommes, de plus en plus importantes au Directoire, qui le laisse donc agir à sa guise ;
  • il forme également une Commission des Sciences et des Arts, chargée de choisir les œuvres d'art susceptibles de rejoindre les collections du musée du Louvre, préfigurant ainsi l'expédition d'Égypte. Elle comprend La Billardière, le sculpteur Marin, Monge, Moineau, Moitte, artiste reconnu à l'époque, Tinet, le naturaliste André Thouin, Wicar, Berthélemy, le chimiste Berthollet, le musicien Rodolphe Kreutzer.

Mais le jeune général n'est pas totalement libre : outre les représentants en mission, le Directoire lui expédie Clarke, général chargé de négocier la libération de Lafayette détenu à Ollmütz, mais aussi de le surveiller.

[modifier] Plan de Bonaparte et entrée en campagne

Le 27 mars 1796, de son quartier général de Nice, le général Bonaparte, fait à son armée la proclamation suivante :

« Soldats, vous êtes nus, mal nourris ; le gouvernement vous doit beaucoup, il ne peut rien vous donner. Votre patience, le courage que vous montrez au milieu de ces rochers sont admirables ; mais ils ne vous procurent aucune gloire, aucun éclat ne rejaillit sur vous. Je veux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. De riches provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir ; vous y trouverez honneur, gloire et richesse. Soldats d'Italie, manqueriez-vous de courage ou de constance ? ».

Dès avril 1796, le génie de Bonaparte se révèle : c'est ce que certains appellent sa période artistique. Il ne conçoit qu'un plan d'ensemble, imagine toutes les variantes et les réponses aux réactions possibles de l'adversaire. Sa prodigieuse mémoire et son intelligence lui permettent ainsi d'imaginer une manœuvre, et d'influer l'adversaire pour qu'il vienne « tomber » dans son piège (comme Beaulieu attendant l'armée française à Valenza alors qu'il franchit le à Plaisance). Le but de ces manœuvres — ou opératique, que Bonaparte appelle Grande tactique, tout comme Jomini — étant l'anéantissement des armées ennemies, en une bataille décisive, ou successivement. La stratégie militaire de Bonaparte est donc, par la destruction de l'armée ennemie, de le pousser à demander une paix dont les conditions seront fixées par la France.

Pour y parvenir, Bonaparte rompt avec la stratégie défensive de l'armée d'Italie, tenue depuis 1794, après la conquête de la Savoie et Nice. En 1794, envoyé à Gênes, puis nommé à la tête de l'artillerie de l'armée d'Italie, il a pu étudier le terrain et proposer des plans d'action. Il les reprend en 1796. Il contourne les Alpes et choisit le point le plus facile d'accès à la plaine du Pô, le seuil de Carcare entre les Alpes et les Apennins. De ce seuil peu élevé (400 m au-dessus de Savone) et peu accidenté, s'ouvrent à Montenotte les routes de Turin, capitale du Piémont, par Ceva et Cherasco, et de Milan, capitale de la Lombardie autrichienne, par Dego et Acqui. Ces deux routes sont couvertes respectivement par le gros des troupes piémontaises et autrichiennes, mais le seuil de Carcare lui-même est délaissé.

[modifier] Déroulement de la campagne

[modifier] Séparation des armées austro-sardes

L'armée d'Italie a déjà deux divisions en Ligurie, et occupe Savone. L'armée piémontaise de Colli (20 000 hommes) est placée sur les monts Ligures, pour défendre l'accès au Piémont ; l'armée de Beaulieu s'est avancée du Milanais, et se trouve plus à l'est, entre les Apennins et les mont Ligures. Un faible rideau (1500 hommes) assure la liaison entre les deux armées. Les différents plans des coalisés tablent sur une attaque de Gênes, donc une offensive de Bonaparte le long de la côte, ce qui leur permettrait de s'appuyer sur la flotte anglaise de l'amiral Jervis. Bonaparte leur laisse croire, en avançant la division Laharpe, et en demandant un droit de passage à la république de Gênes, qui prévient aussitôt Beaulieu, comme le jeune général l'escomptait.

Beaulieu envoie des renforts à Gênes, et des troupes pour couper ce qu'il pense être les arrières de l'offensive française. Les combats d'avant-garde ont lieu, à Monte-Legino pour la division Laharpe le 11 avril, et la veille entre la colonne Sebottendorf venue du Milanais pour couper l'armée française en deux, et la brigade Cervoni à Voltri : celle-ci, qui s'attendait à l'arrivée de forces autrichiennes (selon le plan de Bonaparte), recule en bon ordre. Les Piémontais, qui ne sont pas prévenus par Beaulieu, sont fixés par des démonstrations de Sérurier. Le lendemain, pour contrer l'attaque autrichienne, Augereau est envoyé, appuyé par Laharpe sur sa droite (Monte-Legino). Il attaque Montenotte de front (le village est situé sur une hauteur), et enlève la position rapidement. Le mouvement tournant effectué par Masséna achève de plonger le corps d'Argenteau dans la déroute : c'est la victoire de Montenotte.

Dès le lendemain, Augereau, attaque les Sardes au défilé de Millesimo, et y remporte la bataille de Millesimo, appuyé par Joubert. Le 14, plus à l'est, Masséna remporte la bataille de Dego : les restes du corps d'Argenteau sont mis en déroute par les divisions Laharpe et Meynier réunies. Bonaparte envoie aussitôt Laharpe rejoindre Augereau, qui a enlevé le château de Cosseria et fait prisonnier Provera. Le 15, cependant Vukassowich fait un retour offensif sur Dego, et enlève la position. Laharpe est rappelé d'urgence, Masséna rassemble ce qu'il peut, et Vukassowich, isolé, fait sa reddition.

Après cette bataille, les deux armées piémontaise et autrichienne sont séparées. Pour ces quatre première journées de campagne, les pertes s'établissent, pour la France, à 3300 tués ou blessés et 320 prisonniers ; les Austro-Sardes ont des pertes triples de celles des Français : 8000 tués ou blessés, plus de 1300 prisonniers. De plus, les Français ont pris 30 canons à l'ennemi, ce qui les renforce d'autant, et 16 drapeaux autrichiens à la 1re bataille de Dego. Bonaparte décide de poursuivre et détruire l'armée piémontaise. La retraite des Autrichiens est poursuivie par Laharpe. Enfin, avantage recherché par Bonaparte, le seul passage donnant accès à la plaine du Pô sans passer de montagnes, passant entre les Alpes et les Apennins de Savone à Acqui Terme, est libre, permettant de ravitailler facilement l'armée pour la suite de la campagne.

[modifier] Victoire sur les Sardes

Après s'être assuré que Beaulieu est réellement hors-jeu, Bonaparte se lance à la poursuite de l'armée piémontaise. Les manœuvres de ses différentes divisions — la division Masséna étant ralentie par le manque de souliers — menacent de couper les communications de Colli, établi au camp de Ceva depuis le 16 avril. Il est obligé d'abandonner sa position le 19. Il s'établit alors sur les hauteurs imprenables de San-Michele, mais les assauts de Sérurier et Joubert, et les manœuvres françaises lui font craindre à nouveau d'être tourné, et il évacue dans la nuit. Dès le lendemain, la poursuite active de Sérurier permet de semer le désordre dans la retraite piémontaise : c'est la victoire de Mondovi. La place est enlevée le jour même. Le général Stengel meurt dans un affrontement avec l'arrière-garde sarde. Les pertes piémontaises sont plus importantes : au moins 500 morts, 1300 prisonniers, 21 drapeaux perdus, 1 général tué et 4 colonels prisonniers.

Puis ce sont les villes d'Alba et de Cherasco qui sont abandonnées à l'armée française le 26. Enfin, le 28, les préliminaires de Cherasco (confirmés au traité de Turin) livrent à la France les places de Coni et d'Alexandrie ; une contribution exceptionnelle est levée au profit de la France, et l'armée d'Italie a droit de circuler librement dans le Piémont.

Les républicains piémontais comme le reste de la population accueillent favorablement les Français, au point que Bonaparte doit calmer leurs ardeurs. L'armée française prend quelques jours de repos, s'équipe dans les magasins piémontais, et reprend l'offensive le 29 avril. Bonaparte raccourcit de moitié ses lignes de communications avec Nice, en passant par le col de Tende. Il fait sa jonction avec l'armée des Alpes de Kellerman, qui lui envoie des renforts. Il fait également la Proclamation de Cherasco. Enfin, il se débarrasse des officiers les moins capables : le 29 avril, le généraux Meynier et Macquard sont nommés commandants de place, le général Garnier est placé à la tête d'une division côtière (chargée d'assurer la sécurité des arrières).

[modifier] La conquête du Milanais

Beaulieu s'est retiré sur la rive gauche du Pô. Bonaparte ayant insisté à Cherasco pour que la ville de Valence lui soit livré, il l'occupe et détruit le pont sur le Pô qui s'y trouve. Pour franchir le Pô, Bonaparte, en infériorité numérique, doit ruser. Il charge Sérurier de faire des préparatifs voyants de franchissement du fleuve à Valence, et envoie une avant-garde (cinq bataillons d'infanterie d'élite et cavalerie) dirigée par Dallemagne, à Plaisance, afin de s'emparer des ponts de cette ville. Il comptre prendre Beaulieu à revers, le couper de renforts éventuels et l'obliger à se battre à fronts renversés. Le gros de l'armée fait marches et contre-marches entre Tortone et Voghera, pour achever de tromper l'ennemi. Après 36 heures de marche (64 km), Dallemagne prend le 7 mai position sur la rive gauche, suivi dans la journée d'Augereau et de Laharpe. La division (5000 hommes) envoyée par Beaulieu pour empêcher le passage est battue le 8 mai dans deux combats, à Fombio et Codogno (pertes de 5 à 6000 hommes pour les Autrichiens et les Napolitains). Le général Laharpe est tué dans la nuit du 8 au 9. La division Masséna, mal chaussée, n'arrive que le 10.

Le 9 mai, une suspension d'armes est signé avec le duché de Parme : le duché retire ses troupes des armées opposées à la France et verse deux millions à la France.

Dès que ses forces sont passées, Bonaparte se rue sur Lodi, situé sur l'affluent du Pô l'Adda, pour couper la retraite de Beaulieu. Mais il n'y trouve qu'une forte arrière-garde de 7000 hommes et 14 canons, commandée par Sebottendorf. Il parvient à faire taire l'artillerie autrichienne par un tir de contre-batterie ajustée, et lance une charge de son infanterie sur le pont, menée par les généraux. La cavalerie de Beaumont et de Kilmaine, arrivant à revers, achève la victoire. Murat est nommé général de brigade.

Du 11 au 13, Bonaparte réorganise son armée en quatre divisions d'infanterie (Augereau, Ménard, Masséna et Sérurier) et une de cavalerie (Kilmaine), plus des garnisons dans certaines places fortes. L'armée française fait son entrée à Milan le 15 mai, et Bonaparte lui octroie une semaine de repos. Il publie également la proclamation Soldats, vous vous êtes précipités comme un torrent du haut de l'Apennin; vous avez culbuté, dispersé tout ce qui s'opposait à votre marche... (voir le texte complet sur Wikisource). Au Directoire qui voulait mettre la moitié de son armée aux ordres de Kellermann, il fait entendre raison ; puis il reprend Pavie le 23, tombée aux mains de paysans insurgés, et la soumet au pillage (par moins de mille hommes pendant trois heures). Il reçoit enfin le renfort de la division Vaubois, prélevée sur l'armée des Alpes, et venue par Aoste.

[modifier] Le siège de Mantoue

Fin mai, le front du Rhin étant inactif, les Autrichiens y prélèvent 32 000 hommes, renforcés de 20 000 venant d'Autriche, et commandés par Wurmser, afin de secourir Beaulieu.

Beaulieu défend Mantoue avec 12 000 hommes, et répartit le reste de ses 40 000 hommes le long du Mincio, qui coule nord-sud du lac de Garde à Mantoue, sur 30 km. La route par laquelle ses renforts doivent arriver est ainsi protégée. Bonaparte tente d'abord de l'éloigner vers Brescia, afin de prendre Mantoue par surprise, mais Beaulieu ne tombe pas dans le piège. Bonaparte fixe alors la gauche autrichienne par des démonstrations, éloigne la droite en lui faisant croire qu'il va contourner le lac de Garde avec le gros de son armée, et force le passage du Mincio à Borghetto le 30 mai après une marche de nuit. Dans la foulée, il sème le désordre dans toute l'armée de Beaulieu, et fait 5000 prisonniers. Cependant, une attaque de Sebottendorf sur Vallegio l'empêche d'encercler l'aile droite autrichienne, qui peut s'échapper, et faire retraite sur l'Adige. Le reste de l'armée autrichienne s'enferme à Mantoue. Ce jour-là, les pertes autrichiennes sont encore doubles des françaises.

Bonaparte tente de prendre d'assaut Mantoue mais échoue. L'équipement de siège étant retenu à Milan (dont le château résiste depuis le 13 mai), il se contente de laisser Sérurier en organiser le blocus, et avance en Italie centrale.

Plus au sud, Vaubois repousse les Britanniques de Leghorn. Avec la division d'Augereau, Bonaparte prend quelques villes des États pontificaux, et signe un armistice à Bologne. Murat pousse jusqu'à Livourne et s'empare de marchandises anglaises.

Durant tout le mois de juillet, Bonaparte organise la défense des défilés qui mènent des Alpes à la plaine du Pô. L'armée de Wurmser les emprunte, divisée en trois : un corps commandé par Quasdanovich (18 000 hommes), un autre par Wurmser en personne (24 000 hommes) et un autre venant d'Autriche (5000 hommes). Wurmser est tellement sur de sa supériorité qu'il veut empêcher les Français de s'échapper, et cherche à leur couper toutes les voies de retraite.

[modifier] La marche sur l'Autriche

[modifier] L'action politique

[modifier] Diplomatie

Dès ses premières victoires, Bonaparte, pour gagner du temps, dicte ses conditions aux ambassadeurs piémontais à Cherasco. Ainsi, il peut progresser vers le Pô sans craindre pour ses arrières. L'armistice de Cherasco, signé le 28 (et confirmée par le traité de Turin le 21 mai) lui livre aussi armes et approvisionnements.

Il négocie directement avec les principautés italiennes les suspensions d'armes et les contributions de guerre qu'elles versent : à Brescia, le 5 juin, avec le royaume de Naples ; à Bologne, le 23, avec le pape (24 millions d'indemnité), intimidé par une démonstration d'Augereau. Outre la paix et la contribution, ces armistices comprennent le droit pour la France de prélever un nombre déterminé d'œuvres d'art. Cela permet à Bonaparte de payer ses soldats, qui lui vouent ensuite une fidélité sans faille ; d'entretenir ses officiers ; de combler le déficit du Directoire, qui dépend de lui et ne peut le diriger.

[modifier] Le proconsul

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

[modifier] Bibliographie

  • Carl von Clausewitz, La campagne de 1796 en Italie, Paris, Baudoin, 1899.



Les événements de l’épopée napoléonienne

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en:French Revolutionary Wars: Campaigns of 1796#Italy

[modifier] Attention à ne réécrire l'histoire a posteriori

Il manque quelque chose à l'article que l'ébauche présentée ici dans la page de discussion avait pourtant. C’est le « 2. Stratégie de la France en 1796 ».

Car la raison d’être de la campagne d’Italie, c’est qu’elle n'est initialement qu’une tentative de diversion, ce n’est que la partie d’un tout, d’un plan beaucoup plus grand. Le Directoire a eut l’idée d’un vaste plan d’attaque européen : tout d’abord deux armées de diversion : l’une commandée par le général Hoche devant débarquée en Irlande, l’autre commandée par le général Bonaparte en Italie du Nord. Ces deux armées doivent détourner l’attention de l’attaque principale qui doit se déclencher peu de temps après : les généraux Jourdan et Moreau doivent foncer sur le cœur de l’Autriche. Pour différentes raisons ce plan échoue : Hoche ne peut débarquer en Irlande en raison d’une tempête ; et l’offensive principale commence trop tôt, ce qui ruine l’effet de surprise. Et ce qui ne devait-être à l’origine qu’une manœuvre de diversion en Italie se transforme en une éclatante victoire de l’armée française dirigée par le général Bonaparte. C’est au cours de cette campagne qu’il a fait montre de son génie militaire, mais aussi politique (exemple : le moyen de propagande qu’est le Courrier de l’armée d’Italie).

L’intro de l’article ne présente que furtivement tout cela : je trouve que c’est insuffisant, il faudrait comme dans l’ébauche, une petite partie. Qu’en pensait-vous ?

J’ai modifié l’intro car elle avait une vision a posteriori de l’histoire en présentant d’abord le génie de Bonaparte puis la stratégie du Directoire. Or l’ordre respectueux de la chronologie est exactement l’inverse : si le plan d’attaque de la Convention n’avait pas existé, la campagne d’Italie n’aurait pas eut lieu en 1796.

Le juste milieu (d) 30 mars 2008 à 19:47 (CEST)

La réécriture de l'intro est discutable : on ne pouvait lui reprocher de décrire la campagne avant les manoeuvres qui l'ont créée. Mais cette version n'est pas très différente, et je suis d'accord avec toi pour suivre la ligne temporelle. Si tu peux réécrire le passage sur la stratégie du Directoire, ce serait effectivement pas mal. J'ai fait deux petites modif, pour des questions de compréhension et de mise en forme.--SammyDay (d) 31 mars 2008 à 15:19 (CEST)