Bataille de May Chaw

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La Bataille de May Chaw a lieu fin mars 1936 à May Chaw dans le sud du Tigré en Ethiopie. Il s’agit d’une des contre-attaques décidées par l’empereur Hailé Sélassié pour contrer les avancées des troupes fascistes de Mussolini envahissant alors l’Ethiopie au cours de la seconde guerre italo-éthiopienne.

La bataille met en jeu des armées aux équipements totalement disproportionnés entre les deux camps, aviation et armes chimiques chez les Fascistes et armes rudimentaires chez les Éthiopiens subissant un embargo de la part des puissances coloniales limitrophes depuis 1918. Théâtre d’actes de résistance héroïque selon Richard Pankhurst, et de folie en considérant la disproportion des armes, la folie fasciste culmine ici dans le « pire » massacre de cette guerre selon les mots d’Hailé Sélassié.

La bataille conduit à l’anéantissement de l’armée éthiopienne dans le nord du pays.


Sommaire

[modifier] La bataille de May Chaw

Fin Mars 1936, l’empereur Hailé Sélassié dont l’armée ne s’était alors pas engagée dans la confrontation décide une contre-attaque finale visant à chasser l’envahisseur de May Chaw dans le sud du Tigré. Ce mouvement va à l’encontre des conseils qu’il avait ordonné à ses chefs d’éviter une confrontation directe avec l’ennemi, et d’organiser une guerilla de résistance. L’attaque est repoussée d’une semaine jusqu’au 31 mars, ce qui laisse le temps au Italiens de construire des tranchées. Les éthiopiens chargent avec une grande détermination mais sont incapables de briser les défenses italiennes, de plus ils sont parallèlement soumis à de forts bombardements et à un usage massive de gaz moutarde par l’aviation italienne.

L’armée éthiopienne après treize heures de combat, se retrouve obligée d’abandonner son offensive, suite à quoi elle est attaquée par les Rayya et les Azebo que les Italiens avaient encouragé à se rebeller. Les soldats de l'empereur sont ainsi forcés de se retirer à travers les plaines de l’Ashangi, où ils sont une fois de plus soumis à de forts bombardements aériens. Cesco Tomasseli, observateur italien écrit: « Vague après vague, des bombes à pleine charge pilonnèrent leur objectif principal, les colonnes éthiopiennes se dirigeant vers les côtes de l’Est... les bombes explosaient au milieu des masses très denses de fugitifs. »

Le gaz moutarde est aussi largement utilisé. L’empereur écrira plus tard :

« De tous les massacres de cette guerre terrible et sans merci, celui-ci fut le pire : des hommes, des femmes, des animaux explosaient en morceaux ou brûlaient à mort du gaz moutarde. Les mourants, les blessés hurlaient à la mort. Ceux qui échappaient aux bombes, tombaient sous la pluie de gaz. Les gaz terminait le carnage que les bombes avaient entamé. Nous ne pouvions rien faire pour nous en protéger »
    — Hailé Sélassié[1]

Après la défaite de May Chaw l’armée éthiopienne du Nord est complètement anéantie.

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. "May Chaw and Badoglio's Occupation of Addis Ababa", Dr. Richard Pankhurst, Addis Tribune, Addis Ababa [lire en ligne]

[modifier] Articles


[modifier] Voir aussi



Histoire de l’Afrique