Bataille d'Orbetello

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Bataille d'Orbetello
Informations générales
Date 14 juin 1646
Lieu au large de Orbetello
Issue Chacun se retire sur ses positions
Belligérants
Royaume de France Royaume de France Empire colonial espagnol Empire espagnol
Commandants
Jean de Maillé-Brézé Amiral Pimentel
Forces en présence
16 navires
10 galères
8 brûlots
24 navires
20 galères
10 brulôts
Guerre de Trente Ans
Pilsen — Sablat — Montagne Blanche — Wiesloch — Wimpfen — Höchst — Fleurus — Stadtlohn — Dessau — Lutter — Magdebourg — Breitenfeld — Rain am Lech — Lützen — Nördlingen — Tornavento — Wittstock — Rheinfelden — Guetaria — Fontarrabie — Downs — Montjuic — Marfée — Honnecourt — 1er Lérida — Leipzig — Rocroi — Cathagène — Tuttlinghem — Jankau — Alerheim — Orbetello — Mardyck — Dunkerque — 2e Lérida — Cavite — 3 e Lérida — Zusmarshausen — Lens

La bataille d'Orbetello ou d'Orbitello, fut une bataille navale livrée le 14 juin 1646 au large d'Orbetello, ville forte toscane assiégée par les Français, durant la guerre de Trente Ans.

Sommaire

[modifier] Contexte

En guerre contre l'Espagne, la France mène une lutte sans pitié contre cette dernière sur terre comme sur mer. Renforcée par ses récentes victoires à Carthagène et à Rosas, la Marine Royale compte faire un coup de force en s'en prenant à l'Italie. Ainsi le cardinal Mazarin, décide d'attaquer la Toscane pour couper les communications espagnoles avec les Deux Siciles. Le cardinal veut en effet placer sur le trône napolitain, le prince Thomas de Savoie. En secret, la flotte s'arme pour débarquer à Orbetello, en Toscane, un corps expéditionnaire sous le commandement du Prince. Le commandement de la flotte est confié au jeune amiral de Maillé-Brézé qui assure la fonction de commandant en chef.

La flotte appareille le 23 avril 1646, le duc de Brézé et le commandeur des Gouttes embarque sur l'Admiral, le vice-amiral le Comte Du Daugnon et le contre-amiral Montigny embarquent à bord du Dunkerque. Le 9 mai, la flotte mouille à San Stéphano. Maillé-Brézé débarque les 400 hommes du comte du Daugnon, qui s'emparent du fort San Stéphano. Après le débarquement de l'artillerie les 13 et 14 mai, le siège commence. Maillé-Brézé débarque 20 000 hommes mais la place est très bien défendue. Le génie des ingénieurs militaires entre en jeu et le siège s'enlise. Profitant de cet embourbement, les Espagnols réunissent leurs flottes pour attaquer les Français à l'ancre. Le 14 juin, à l'aube, la flotte espagnole est en vue.

[modifier] Forces en présence

La flotte française comprend un corps de bataille comptant 16 navires de guerre, 10 galères et 8 brûlots. A ceux-ci s'ajoutent deux flûtes (vaisseaux de guerre désarmés) et 68 barques qui transportent les douze régiments constituant le corps expéditionnaire. Aprés avoir réuni leurs flottes, les Espagnols alignent 24 vaisseaux, 20 galères, 10 brûlots et quatre flûtes.

[modifier] La bataille

En voyant l'ennemi, Maillé-Brézé s'empresse de faire remorquer ses vaisseaux par les galères afin de ne pas être surpris au mouillage par l'assaillant. Puis, il organise sa flotte en ordre de bataille. Il la divise en trois groupes de six navires. Le corps de bataille qu'il commande à bord du Grand Saint-Louis, à bâbord la division du comte Du Daugnon qui porte sa marque au mât de misaine de la Lune. Enfin à tribord, la division du contre-amiral de Montigny qui monte le Soleil. Six autres vaisseaux de réserves sont laissé au commandement de Montade.

Bientôt les deux flottes arrivent au contact. Dans l'action, le Grand Saint-Louis démâte le Santiago vaisseau amiral espagnol. La mêlée finit par devenir générale et le combat s'intensifie. les deux flottes sont fortement endommagées et les Espagnols se retirent. Mais à ce moment, un des derniers boulets de la bataille coupe en deux Maillé-Brézé qui disparaît prématurément à 27 ans. Le commandement passe alors au comte Du Daugnon qui préfère ne pas poursuivre l'ennemi supérieur en nombre. Dans la nuit, il appareille pour gagner Toulon et Marseille abandonnant le corps expéditionnaire.

[modifier] Conséquences

La flotte espagnole ne sut pas tirer parti de la mort de Maillé-Brézé, ni du départ des Français. Cependant, le prince de Savoie, coupé de tout soutien logistique, dut évacuer Orbetello à partir du 18 juillet mettant ainsi fin au siège.

[modifier] Sources

  • Contre-Amiral Hubert Granier, Marins de France au combat 1610-1715, 1994. Editions France-Empire.
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