Siège de Lérida (1646)

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Siège de Lérida (1646)
Informations générales
Date mai - 22 novembre 1646
Lieu Lérida
Issue Retraite des Français
Belligérants
Royaume de France Royaume de France Empire colonial espagnol Empire espagnol
Commandants
Henri de Lorraine-Harcourt Gregorio Britto
marquis de Lleganez
Forces en présence
5 000 hommes de la garnison
12 000 hommes de Lleganez
Guerre franco-espagnole
Lunéville — Thionville — Les Downs — Yvois-Carignan — Thionville — Montjuic — Rocroi — Dunkerque — Lérida — Lérida — Lens — Barcelone — Arras — Landrecies — Valenciennes — Les Dunes —Dunkerque

Le premier siège de Lérida (Espagne, Catalogne) eut lieu de mai 1646 au 22 novembre 1646, opposant les Français (assiégeants) aux Espagnols (assiégés)

Au mois de mai, l'armée française commandée par le Henri de Lorraine-Harcourt, comte d'Harcourt, met le siège devant Lérida. La ville est alors bien défendue par une garnison de 5 000 hommes. Il ne saurait être question de la prendre de force. D'Harcourt décide de la réduire par famine, parti difficile et dangereux qui laisse aux Espagnols tout le loisir de se préparer à la secourir puissamment.

Lérida est largement approvisionné et oppose aux Français depuis plus de quatre mois, une résistance meurtrière, lorsque le marquis de Lleganez, ce général si souvent malheureux, que les défaites de ses successeurs avaient fait rentrer en grâce auprès de Philippe IV, franchit la Sègre avec environ 12 000 hommes réunis en Aragon et se met en devoir de couper les communications de d'Harcourt avec la Huate-Sègre et la Catalogne centrale, tandis que le gouverneur de Lérida, pour ménager ses vivres, met hors de la place 1 200 habitants. Le général français n'a pas le courage de refuser le passage à ces pauvres gens.

Les Espagnols tentent, le 5 octobre, contre les lignes françaises une attaque qui échoue. Plus de six semaines s'écoulent sans évènement décisif. Lleganez a réussi à intercepter les routes d'Urgel et de Cervera, mais les Français trouvent le moyen de tirer des vivres de Flix, sur l'Èbre. Lleganez semble se décourager et commence à faire repasser la Sègre à ses bagages. Les Français épuisés de fatigue, relâchent alors leur vigilance.

L'armée espagnole, cependant, est encore en deçà de la Sègre. Dans la nuit de 21 au 22 novembre elle se tourne droit sur le camp des assiégeants, surprend leurs vastes lignes, mal gardées et y pénètre, culbutant et sabrant plusieurs corps d'infanterie et de cavalerie accourus à la hâte, et fait entrer dans Lérida 800 chevaux chargés de farine. Le comte d'Harcourt n'a plus rien de mieux à faire que de se replier sur Balaguer, sans bagage et sans artillerie.

Quelques mois plus tard, l'armée française commandée cette fois par le Grand Condé entreprendra un nouveau siège de Lérida

[modifier] Source

Histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, Henri Martin, 1859

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