Alfa Romeo 159 (F1)
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L'Alfa Roméo 159 Alfetta était une voiture de course de Formule 1 fabriquée par le constructeur italien Alfa Romeo entre 1950 et 1951.
L' Alfa Romeo 159 Alfetta dérivait tout naturellement de l'Alfa Romeo 158, la voiture de course qui avait dominé tous les Grands Prix depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'en 1950. Elle reprenait quasiment tout de son illustre aïeule à l'exception des suspensions arrière qui sont de type De Dion, solution coûteuse et complexe mais que les ingénieurs milanais connaissaient parfaitement et les jugeaient indispensables pour faire passer aux roues la fantastique puissance du moteur.
Il suffit de constater les caractéristiques du monstre, pour l'époque. Dévoilée et mise en course pour la première fois lors du Grand Prix d'Italie le 3 septembre 1950, soit la dernière compétition du calendrier de Formule 1 de l'année 1950, le moteur, un 8 cylindres en ligne de 1500 cm3, alimenté par un compresseur volumétrique Roots à deux étages, développait pas moins de 425 cv à 9 300 t/mn. La version engagée l'année suivante atteindra les 450 cv à 9.500 t/mn au Grand Prix d'Espagne, qui sera la dernière et décisive course de Formule 1 de l'année 1951. Toutes les autres caractéristiques de cette monoplace d'exception représentent un record, à commencer par son poids de seulement 710 kg, le rapport poids/puissance de 1,67 kg/cv, la capacité des réservoirs d'essence de 350 litres et enfin, sa vitesse de pointe de 305 km/h.
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[modifier] Les Grands Prix
L'Alfa Romeo 159 débuta officiellement lors du XXI Grand Prix d'Italie le 3 septembre 1950, avec comme pilote Giuseppe Farina, qui remportera brillamment la course mais aussi le titre mondial constructeur et pilotes. Juan Manuel Fangio, le second pilote de l'écurie Alfa Roméo ne terminera pas la course. C'est avec cette voiture que l'écurie Alfa Roméo participera aux compétitions de Formule 1 de l'année 1951, pour contrecarrer la Scuderia Ferrari, qui devenait toujours plus menaçante.
En effet, l'Alfa Romeo 159 remporte facilement les 3 premiers Grands Prix de Formule 1 de 1951, celui de Suisse le 27 mai, avec Juan Manuel Fangio, le Grand Prix de Belgique, le 17 juin, avec Giuseppe Farina et le Grand Prix de France le 1er juillet, aussi avec Fangio. L'Alfa 159 ne remportera ensuite que la dernière course de la saison, le Grand Prix d'Espagne le 28 octobre. Il faut souligner que durant les 7 Grands Prix de cette saison 1951, l'Alfa 159 obtient chaque fois le titre du tour le plus rapide en course, 5 fois avec Fangio et 2 fois avec Farina.
Parmi les autres compétitions auxquelles l'Alfa 159 a pris part cette année 1951, même si elle n'étaient pas comptabilisées pour le championnat du monde, on peut signaler les victoires au V Ulster Trophy le 2 juin, avec Farina, au V Grand Prix de Bari le 2 septembre, avec Fangio, et au IV Goodwood Trophy le 29 septembre, encore avec Farina.
[modifier] Conclusions
L'Alfa Romeo 159 aura marqué de manière indélébile l'histoire de la Formule 1, pour avoir couru avec le moteur de 1500 cm3 le plus puissant jamais construit, parce que ce fut la première voiture pilotée par le légendaire Fangio qui a conquis, à son bord, son premier titre mondial, et enfin, parce que dès la fin de la saison 1951, Alfa Romeo, qui ne devait plus démontrer sa supériorité et qui, surtout, voulait consacrer tous ses efforts financiers pour développer sa production de voitures de série, décidera de se retirer avec tous les honneurs dus à ses exploits, de la Formule 1 et des compétitions.
Alfa Roméo reviendra 20 ans plus tard à la compétition, en 1971, avec une brève participation comme constructeur de moteurs, un moteur 8 cylindres en V du modèle Alfa Romeo 33/3 destiné aux March 711 pilotées par Andrea De Adamich et Nanni Galli.
Mais le vrai retour d'Alfa Roméo dans le monde de la Formule 1 se fera le 26 octobre 1975, lorsque sur la piste expérimentale de Balocco, à coté de Milan, la nouvelle Brabham-Alfa Romeo BT-45 fut présentée.
[modifier] Caractéristiques (type 159 de 1951)
- Type : Monoplace, moteur avant, propulsion, châssis tubulaire
- Moteur : 8 cylindres en ligne, 1 479 cm³, 1 ACT, 2 compresseurs Roots, 450 chevaux à 9 300 tr/min
- Consommation (en course) : 165 litres/100 km
- Boîte : manuelle, 4 vitesses
- Freins : à tambours
- Pneus av./arr. : 5.50/6-18 / 7.00/7-18
- Poids : 710 kg
- Vitesse maximale : 310 km/h
[modifier] Conception du moteur
S’inspirant du huit cylindres en ligne de la P3, l’ingénieur Gioachino Colombo conçoit un moteur en alliage de magnésium avec culasse intégrée, chemises rapportées en acier et carter en magnésium boulonné au bloc. Le vilebrequin expertement taillé dans un bloc d’acier au chrome nickel ne pèse que 10 kg, tandis que le moteur ne pèse que 165 kg.
